Flash info : NIME a ouvert sa propre chaîne de fast-food. On vous propose en vedette le McBain®. Le McBain® c'est quoi ? (Non Nicko, rien à voir avec le McBrain, quel boute-en-train celui-là !). Le McBain c'est originaire d'Écosse et c'est un savant mélange de saveurs. Si le plat vous paraît un peu dur, nous vous prions de nous en excuser, James McBain (créateur de cette recette) vous offrira une séance chez le dentiste après le parpaing que vous allez vous prendre dans les chicots.

Après cette introduction culinaire qui j'espère vous aura donné la frite, penchons-nous sur HELLRIPPER. HELLRIPPER c'est quoi ? Encore un projet solo bien sûr ! Mené par le jeune James McBain. Musicalement, c'est typiquement le genre de Black qui me botte car il arrive à mixer agressivité, mélodie et accessibilité, le tout en variant son propos. KVAEN m'avait totalement conquis (merci encore à T-Ray pour la découverte. Jetez-vous dessus bande de fous !) et HELLRIPPER a tout pour le rejoindre.

Si on creuse le style et si on se fie à Metal Archives, HELLRIPPER évolue dans du Black/Speed Metal. Alors oui il y a de ça mais j'ajouterais qu'il y a également des éléments Heavy voire Power qui viennent se greffer par moments. Mais bon, dans l'ensemble, Black Speed c'est pertinent. Tiens, la moyenne des notes est très haute sur Metal Archives, pertinent également.

Un petit mot sur cet artwork bien glauque qui nous dépeint une ambiance oppressante et poisseuse, que je trouve très réussie. Musicalement, les riffs vont à une vitesse folle, sérieusement, le gars est une machine de guerre de rapidité sur ses guitares. En entendant certains riffs ("The Nuckelavee" d'entrée de jeu), mes doigts ont été pris d'arthrite aiguë et ma guitare est tombée de son trépied. Je lui en voudrais presque d'être aussi talentueux ce James. Vraiment, les projets solo (ou à effectif réduit) ajoutent vraiment du crédit à son/ses créateur(s). Là où KVAEN et INEXORUM me faisaient voyager, HELLRIPPER me donne envie de tout défourailler. Cet album à un côté "exutoire" très appréciable.

Le point fort de cet opus est sans aucun doute sa palette de genres, McBain arrivant à varier les tempi et ambiances sans souci. Même si l'ensemble se veut résolument Black/Speed, l'œuvre est saupoudrée de touches tantôt Heavy, tantôt Power, tout en cultivant un niveau d'epicness élevé pendant la quarantaine de minutes que dure l'album. Notons aussi quelques surprises comme la très Punk "Hissing The Marches" ou encore l'ajout de la cornemuse sur le titre éponyme.

Vraiment, tous les titres sont très travaillés et sont excellents et je pourrais faire un paragraphe sur chaque. Citons-en quelques-uns. "Poison Womb (The Curse Of The Witch)" est LE tube de l'album, véritable dinguerie. "The Cursed Carrion Crown" et son ambiance presque horrifique qui nous assaille sous ses riffs monstrueux et ses soli déments. Le cri d'intro poussé par McBain rappelle l'énorme "Angel Of Death" de SLAYER. D'ailleurs, vocalement, le bougre s'en sort extrêmement bien et même si le chant Black est ultra-dominant, McBain tente également du guttural sur "Mester Stoor Worm" et ça fonctionne parfaitement.

Finalement, le (potentiel) défaut de ce "Warlocks Grim & Withered Hags" est qu'il ne s'arrête jamais, ce qui peut en rebuter plus d'un. Tout va très vite et les rares passages mid-tempo ne vous donneront que très peu de répit. Heureusement, l'album est court (43 minutes) et pour le coup je trouve que la durée est idéale pour apprécier ce genre de mandale.

On ressort de cet album complètement rincé mais on en redemande ! Je ne peux être qu'admiratif face à tant de talent. Assurément l'un des meilleurs albums de 2023 !

Je vous laisse profiter de ces paroles pendant que je reprends une dose de McBain®.

Poison womb, blasphemous bitch
Raging doom, the curse of the witch
666 serpents rise
Poison womb, blasphemous bitch
Raging doom, the curse of the witch
666 serpents rise from the cunt of the beast