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ELECTROCORE  |  STUDIO

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2021 MMXX - Hypa Hypa Edition
2022 Tekkno
 

- Style : Enter Shikari, Motionless In White

ELECTRIC CALLBOY - Mmxx - Hypa Hypa Edition (2021)
Par KOL le 13 Février 2023          Consultée 1065 fois

« Aïpa Aïpa, ioure préti andaläikia… ». Oups, désolé. Faut dire que le processus ayant permis d’écrire cette chronique n’a pas été une mince affaire, car il m’a fallu par déontologie NIMEsque me fader plusieurs fois d’affilée "MMXX", le LP qui fait office de réceptacle au single phare d’ELECTRIC CALLBOY, celui qui leur fit franchir en 2020 les portes de la reconnaissance. Et il convient d’avouer que ces petits comiques se sont un peu foutus de ma gueule, ne proposant rien de moins que huit versions de leur hymne Electrocore. Autant dire qu’à raison de trois ou quatre écoutes soutenues afin de rédiger cette bafouille, je viens de me farcir une trentaine de fois cette chanson, sous des formes plus ou moins variées (et plus ou moins abouties, tuons le suspens immédiatement). De quoi perdre la boule si on considère qu’une seule est déjà de trop pour certains d’entre-vous…

Pour ceux qui seraient restés coincés dans la caverne avec Platon et ses disciples, ou pour tout autre béotien, rappelons à toutes fins utiles que les Allemands d’ELECTRIC CALLBOY (précédemment appelés ESKIMO CALLBOY) nous proposent une soupe particulièrement clivante, en ce qu’elle mélange de l’Eurodance/Electro avec un Metalcore plutôt musclé. Du gros refrain de boîte de nuit avec des breakdowns Metal furieux, s’autorisant même ici et là quelques Pig Squeals, un peu comme on laisse échapper un rot entre deux pintes à l’Oktoberfest. Tout cela est d’un mauvais goût totalement assumé, mis en en image dans des clips déjantés à grands coups de postiches ridicules et des moustaches du siècle dernier. Posé comme cela, je reconnais que ça n’envoie pas du rêve à gogo.

Le problème, c’est que la déconne j’aime bien ça à l’occasion. Et qu’en l’occurrence, ce gros bordel est très bien foutu, pour peu que l’on accepte que le Metal n’est pas nécessairement une affaire sérieuse. Au menu ici donc, six titres et sept remixes du « tube », "Hypa, Hypa". Ce morceau est tout simplement inattaquable. Merveille de connerie grandeur nature, les petits gars osent tout, et c’est même à cela qu’on les reconnaît. Mélodie pianotée à un doigt sur un synthé que David Guetta ne renierait pas, couplets hurlés, rythmique saccadée, beat dansant, bridge en guimauve dégoulinante, breakdown à péter des nuques avant de partir dans un délire Indus du plus mauvais goût : n’en jetez plus, c’est un carton plein ! C’est nul, mais c’est génial. C’est con, mais c’est réfléchi. Bref, on ne pond pas un hymne comme ça par hasard.

La suite ne sera bien entendu pas au niveau, mais reste plutôt plaisante, répétant la formule concoctée sur le fameux single. "Hate/Love" ou "Monsieur Moustache" intègrent une petite dimension Punk Rock assez sympa (on n’est pas loin de SUM 41 sur le second) sans pour autant rester inoubliable. "MC Thunder II (Dancing Like A Ninja)", dont le titre est en lui-même une promesse, relève franchement la sauce à propos et donne des envies de prendre un billet pour partir en rave à Berlin. "Dramaqueen" incite à pogoter comme un ado, là ou au contraire "Prism" va calmer franchement le jeu en mode balade. Ces deux dernières pistes « normales » frisent d’ailleurs avec le premier degré et permet de valider les compétences des gaillards, qui savent s’y prendre quand ils en ont envie.

J’attaque à présent le réel point noir du disque : quelle idée de coller sept putains de remix d’une chanson qui peut déjà intrinsèquement taper sur le système ? Surtout si c’est pour globalement reproduire la recette originale en se contentant dans l’ensemble de rajouter deux/trois excentricités. On a donc :
- la version gaélique, à la ALESTORM avec la participation de SALTATIO MORTIS,
- la version Western avec The BOSSHOSS (quoique celle-là me fait marrer aussi, fuck, je me déteste),
- la version Hip-Hop dans la langue de Goethe par 257ERS (bien naze pour le coup),
- la version Electro pure avec SASHA (sale, nul, deux)
- la version proche-de-l’originale-mais-pas-vraiment-parce-que-tu-vois-c’est-un-remix-Danse de GESTÖRT ABER GEIL
- la version pour mon confrère Anima avec WE BUTTER THE BREAD WITH BUTTER, qui glisse un petit chant Black surprenant, ajoutant ainsi quelques couches supplémentaires de n’importe quoi (dont une petite bourrée bavaroise, si, si !)
- La version éthérée / planante avec Axel ONE
Bref, l’exercice de style divisera. J’ai personnellement trouvé ça marrant à écouter une fois, mais n’y retournerai probablement jamais de ma vie, au risque de finir à Sainte-Anne avec une camisole.

Note réelle : deux pour le LP (franchement ces remixes ne servent pas à grand-chose et rendent l’écoute intégrale quasiment impossible), quatre pour l’EP. Postulant pour la médaille Fields en 2023, j’en conclus donc à un trois étoiles à la surprise générale (et sous les applaudissements de la foule en délire). Si vous pouvez vous procurer l’EP, c’est mieux quand même, hein !

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- Kevin Ratajczak (chant, claviers)
- Daniel 'danskimo' Haniß (guitare)
- Pascal Schillo (guitare)
- Daniel Klossek (basse)
- David-karl Friedrich (basse)
- Nico Sallach (chant)


1. Hypa Hypa
2. Hate/love
3. Mc Thunder Ii (dancing Like A Ninja)
4. Monsieur Moustache
5. Dramaqueen
6. Prism (feat. Tobias Rauscher)
7. Hypa Hypa (performed By Saltatio Mortis)
8. Hypa Hypa (feat. The Bosshoss)
9. Hypa Hypa (performed By 257ers)
10. Hypa Hypa (feat. Sasha)
11. Hypa Hypa - Gestört Aber Geil Remix
12. Hypa Hypa (performed By We Butter The Bread With B
13. Hypa Hypa (performed By Axel One)



             



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