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ELECTROCORE  |  STUDIO

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2021 MMXX - Hypa Hypa Edition
2022 Tekkno
 

- Style : Enter Shikari, Motionless In White

ELECTRIC CALLBOY - Tekkno (2022)
Par KOL le 25 Septembre 2022          Consultée 2118 fois

ELECTRIC CALLBOY, ou précédemment ESKIMO CALLBOY, a vivoté pendant dix ans chez nos voisins allemands, parvenant malgré tout à se créer une petite notoriété dans son pays. Mais ce n’est qu’avec l’intégration récente de Nico Sallach (officiant précédemment au sein de TO THE RATS AND WOLVES) que le groupe a réellement explosé. En effet, à l’instar de nos voisins d’outre-manche, la scène Metalcore germanique est plus que dynamique, en témoignent les succès d’HEAVEN SHALL BURN ou de CALIBAN par-delà leurs frontières. Je ne m’étendrai pas sur ce récent (2022) changement de nom, probablement fruit de notre époque actuelle qui jugeait leur précédent blaze comme offensant vis-à-vis des inuits… NIME n’est pas le lieu pour disserter en long, en large et surtout en travers de cette tendance bienpensante/inclusive (les membres du combo s’en défendent d’ailleurs), et garderai ainsi mon avis pour moi, même si la tentation est forte.
Bref…

La formation a finalement explosé en 2020 avec l’imparable (et impayable) "Hypa Hypa", qui proposait un Électrocore bien déconne et faisait immédiatement mouche auprès de mes esgourdes. Du fun, du combo coupe-mulet / moustache en veux-tu en voilà (ça c’est de l’expression old-school), une bonne dose de second degré et une efficacité redoutable : je n’en demandais pas plus. Mais comment transformer l’essai sur la durée d’un LP ? Si ALESTORM a réussi à étirer son Pirate Metal au-delà du raisonnable mais avec une certaine réussite - chaque album contenant son lot de tubes - c’est que cela doit bien être possible.

Pour faire de la musique potache qui fonctionne, il faut déjà bien maîtriser son art. Demandez à ULTRA VOMIT qui, au-delà de la blague, sait sacrément user de ses instruments ! Ça tombe bien, ELECTRIC CALLBOY assure franchement à ce niveau. Son Metalcore est poussé jusqu’à la caricature, mais avec un respect sincère des figures imposées du style : riffs syncopés de rigueur, breakdowns à casser des nuques et vocaux tantôt hurlés (même si quelques growls et autres pig squeals sont bien glissés sur "Hurrikan" par exemple) sur les couplets, tantôt bien clairs et baveux sur des chorus Eurodance/Pop. Au point de se demander parfois si ce n’est pas du premier degré… Il est clair que le groupe évolue entre le niveau 1 et 2 de l’intention, et c’est à mon sens tout ce qui fait le charme de "Tekkno".

Pour ce qui est des sons électro, cela brasse très large pour le coup : de la boîte à rythmes à deux deutschemarks (toujours "Hurrikan"), à la Techno des années 90 en mode Galaxy FM (le premier single "Pump It" et ses paroles salaces, une constante ici), en passant par des sons plus industriels comme l’excellent "We Got The Moves" qui n’est pas sans évoquer sur certains passages énervés les Frenchies de SHAÂRGHOT chez moi. On ira parfois jusqu’à penser à notre David Guetta national pour les mélodies jouées à un doigt sur d’autres titres. Mais ne fuyez surtout pas, c’est tellement absurde que ça en devient bon, je vous assure. Ces deux derniers titres me donnent l’opportunité d’aborder la dimension visuelle apportée par les clips aux morceaux. Ils sont franchement réussis, en mode Größe rikolade, à base de postiches ridicules et de figurants improbables. À noter pour l’anecdote qu’ils avaient poussé le vice jusqu’à proposer "Pump It" pour représenter leur pays à l’Eurovision. Je ne vois vraiment pas pourquoi ils n’ont pas été retenus…

Il résulte de l’écoute de la courte galette (à peine plus de trente minutes) un sentiment de fraîcheur vraiment rare. Faire plus long aurait été de la gourmandise, vraiment, parce qu’il faut bien avouer que c’est toujours un peu la même chose, quand bien même aucun titre n’est véritablement à laisser de côté. Mais il serait bien réducteur de se contenter d’aborder uniquement cette dimension, tant certains morceaux déboîtent réellement ("Parasite", "Mindreader"), nuque longue ou pas, et ne font pas qu’amuser la galerie, preuve supplémentaire du savoir-faire de la formation teutonne. Alors certes, ce n’est pas de la musique intellectuelle, mais ce n’est certainement pas le but recherché par ESKIMO… pardon ELECTRIC CALLBOY, qui assure cependant suffisamment pour plaire à un public amateur du genre, pour peu que celui-ci ait une appétence pour l’humour bas du front et envie d’energizers. Le Metal, ce n’est pas nécessairement introspectif et dépressif, les Allemands étant là pour prouver qu’on peut castagner sans se prendre au sérieux.

Au final, "Tekkno" c’est quand même le truc un peu honteux qu’on écoute en douce sans trop oser en parler à ses potes, qui font sans doute de même de leur côté. Un vrai plaisir coupable en somme qui procurera bien du bonheur à qui se laissera tenter.

Note réelle : 3,5/5, Wünderbar (de rires) !

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- Kevin Ratajczak (chant, claviers)
- Daniel 'danskimo' Haniß (guitare)
- Pascal Schillo (guitare)
- Daniel Klossek (basse)
- David-karl Friedrich (batterie)
- Nico Sallach (chant)


1. Pump It
2. We Got The Moves
3. Fuckboi (feat. Conquer Divide)
4. Spaceman (feat. Finch)
5. Mindreader
6. Arrow Of Love
7. Parasite
8. Tekkno Train
9. Hurrikan
10. Neon



             



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