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2022 Alea Iacta Est
 

- Style : Prong, Ministry, Voodoocult

INFECTION CODE - Alea Iacta Est (2022)
Par DARK BEAGLE le 9 Janvier 2023          Consultée 538 fois

INFECTION CODE est un groupe italien qui traine ses guêtres depuis 1999 sans jamais réussir à percer. Certes, les Transalpins évoluent dans le domaine du Metal Indus et il n’est pas forcément facile de faire son trou dans cette branche bien particulière où seules les personnalités les plus fortes résistent à l’usure du temps et des modes. Et ce n’est certainement pas "Alea Iacta Est", huitième album du combo, qui va leur permettre de voir la lumière, la faute à un travail de composition bien trop bancal pour réellement se mettre en valeur.

Ne cherchons pas à formuler des politesses pour éviter de rentrer dans le lard d’entrée de jeu : ce disque n’est pas bon. INFECTION CODE, c’est à la base un Thrash fortement marqué par l’Indus, plus ou moins marqué selon les essais du groupe. Et si je n’ai pas envie de dire que les musiciens ne sont pas passionnés (je pense sincèrement qu’au bout de vingt ans, en vivotant, continuer est plus un sacerdoce qu’autre chose), mais ce qu’ils produisent n’est pas passionnant. Enfin, sur ce "Alea Iacta Est" qui s’étend péniblement sur ses presque cinquante minutes qui paraissent interminables.

Bon, en gros, imaginez un PRONG qui se traînerait péniblement de son lit à sa salle de bain dans le but de prendre une douche qui le reboosterait. Ajoutez à cela une gueule de bois et des paquets de clopes consommés en soirée qui donnent une voix caverneuse, mais d’un banal effarant. Si déjà on veut produire un growl sur de l’Indus, il faut se montrer bien plus marquant que ça ; Gabriele Oltracqua est un lourdaud qui n’a même pas un chant clair agréable pour contrebalancer. Alors forcément, l’affaire est bien mal engagée, surtout que "In.R.I.", le précédent effort, possédait quelques atouts à faire valoir.

Là, le néant est presque absolu. La musique se traîne, les machines ne parviennent pas à apporter une vie synthétique à l’ensemble, la rythmique est désespérément atone. L’album a été conçu durant les différents confinements, par échange de fichiers. De nombreuses formations ont travaillé ainsi et sont parvenues à produire du matériel de qualité, mais là, c’est l’incompréhension qui demeure, en dernier lieu. Comment un groupe avec une telle longévité, dans un univers où la musique est consommée comme un Kleenex, arrive à être à ce point à côté de son sujet ?

Aussi, l’ensemble se traîne, pataud. "In Perpetual Error" n’en finit pas, les sept minutes deviennent rapidement interminables et l’enchaînement avec "Daily Slavery System" ne se réalise pas au mieux. Parce que INFECTION CODE nous a déjà perdus et il peine à attirer notre attention. Et quand il y arrive, ce n’est pas toujours de la meilleure des manières. "World Wide War" est une satisfaction en soit : tempo plus soutenu, agressivité de tous les instants, mais pour un sujet pareil, balancer des loops de modem 56K, c’est euh… Un peu too much ? Autre exemple rigolo, "The Great Destroyer" et cette illusion phonique où on a l’impression d’entendre « Sauvez Willy » (et jamais Arnold… Résultat, Arnold, il est mort). De quoi joliment casser l’ambiance…

Sorti fin septembre 2022, j’enchaîne les écoutes de cet album avec le mince espoir d’en tirer quelque chose afin de pouvoir en parler. Le fait est qu’il n’y a pas grand-chose à en dire. C’est un plantage. En règle. L’aspect Indus est présent, mais il n’est pas plus développé que cela, le groupe essaye vainement de bourriner sans finesse, sans parvenir à évoquer quelque chose. C’est vide, creux, et aucune solution ne semble poindre pour sortir l’auditeur de la torpeur qui risque fort de l’atteindre malgré la brutalité ambiante.

Et, malheureusement, quand le groupe essaye de hisser son niveau de jeu, de se déchirer quant à l’inspiration, il ne parvient pas à se montrer plus intéressant pour autant. "Red Death Masquerade" ou "When The Angst Becomes Noise" retombent rapidement, tels des soufflés trop cuits (et comme dirait Bertrand Labévue, je n’ai jamais rien vu d’aussi navrant). Aussi, "Alea Iacta Est" se termine sur une impression de vide immense et ça en devient clairement effrayant. Le sort en est jeté… Mais INFECTION CODE s’en relèvera-t-il ?

En effet, comment peut-on proposer quelque chose d’aussi banal, pour ne pas dire simpliste, quand on a autant de bouteille ? Mais les Italiens semblent s’être rendus compte qu’ils venaient de toucher le fond ; ils se sont séparés de leur guitariste. Celui qui était parvenu à apporter du sang neuf sur "In.R.I." n’est pas parvenu à trouver son second souffle ici et il en fait les frais. Il reste à savoir si son successeur parviendra à tirer le tout vers le haut, mais cela s’annonce déjà très compliqué. "Alea Iacta Est" est un plantage en règle et je ne serais personnellement pas surpris si la formation venait à annoncer son split.

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   DARK BEAGLE

 
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- Gabriele Oltracqua (chant)
- Massimiliano Barbero (guitare)
- Davide Peglia (basse)
- Riky Porzio (batterie)


1. In Perpetual Error
2. Daily Slavery System
3. White Rooms
4. Red Death Masquerade
5. When The Angst Becomes Noise
6. Deforming The Future
7. World Wide War
8. New Sick Revolution
9. The Great Destroyer



             



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