Matt Sorum ou la version Cendrillon made in Californie !

Ce cher Matt est californien, il est donc sur place quand toute l’hystérie Glam Hard se répand sur sa région natale, mais il n’arrive pas vraiment à percer. Le salut va venir d’un groupe anglais qui vient de faire sa mue passant du gothique au Hard Rock typé 70's : The CULT.
Là lors d’un concert Sorum est repéré par Slash himself qui va faire office de marraine à la baguette magique. Devenu membre officiel des GUNS (même si de manière mesquine Axl le citera comme membre additionnel sur le "Live Era") il devient célèbre et mène la grande vie !
Devenu cocaïnomane profond, il va bénéficier de cette extraordinaire notoriété de Gunner. En parallèle des albums officiels, il joue sur les disques solos de Duff, Gilby,le premier SNAKEPIT de Slash ou encore les NEUROTIC OUTSIDERS. Mais la roue tourne et après avoir, de son propre aveu, tout fait pour se faire virer par notre rouquin préféré, le voilà en plan. Certes les poches pleines de dollars mais bon. Il va d’abord éditer une vidéo pédago de batterie en 1998 ("Drum Licks And Tricks From The Rock N’ Roll Jungle" ). Vidéo qu’on visionne, surtout pour voir apparaître Slash et Duff lors des jams. Du coup, hop retour chez CULT en 2001 puis création avec Duff et Slash de VELVET REVOLVER. Une fois ce retour aux affaires scellé, il se dit qu’il serait temps de penser à un album solo !

Déjà première surprise : certes on retrouve Slash et Duff mais seulement sur un seul titre ; et seconde surprise ils ne seront que les seuls guests (on évite donc, les albums solo des Gunners en mode réunion de potes qui jamment !). Tuons le suspense tout de suite ; ce titre "The Blame Game" fait-il GUNS ? Réponse : non ! Il ferait presque penser à U2 (exception faite du solo de Slash qui fait immédiatement la connexion avec les flingues de L.A.) ! Pas un mal en soi, Sorum gardant donc son identité. Rappelons au passage que notre ami n’a jamais rien écrit avec la bande à Axl ! Autant on reconnaît son son et ses plans de batterie mais au niveau morceaux on pense fort peu aux GUNS !

Niveau casting, on a Lanny Cordola de GIUFFRIA ou HOUSE OF LORDS et Chuck Wright de QUIET RIOT qui s’ils ne font pas d’étincelles, c’est le moins que l’on puisse dire, assurent le job. Cet album de par les thèmes abordés racontent son expérience de la vie à Hollywood ; tout au long de l’opus c’est également Sorum qui s’occupe du chant ! Sinon franchement niveau paroles… On n’est pas sorti de la primaire !
C’était la mode, quoiqu’à l’époque déjà un peu désuet, et donc on trouve en intro des morceaux ("Suicide Mission", "Hallucination Lullabye", "The Blame Game") ou au milieu ("The Forgiving Kind", "Scar Baby", "Brand New Obscene") pas mal de petits bruitages et boucles.

"Viva La Rock" après une intro déroutante, d’obédience classique, surprend mais chasse bien vite, comme tout l’album d’ailleurs, du côté des NEUROTIC OUTSIDERS voire du L.A GUNS de cette époque ou plus exactement d’un VELVET REVOLVER dans un jour sans et avec la gueule de bois : à savoir un Pop Punk vaguement Sleaze et gentillet. "Brand New Obscene" par exemple fait vraiment penser à VELVET, mais il manque tous les autres pour que ce soit intéressant ! Et Sorum n’est pas non plus Weiland ! Le titre d’ouverture "The Forgiving Kind" aurait pu le faire mais le solo indigent du milieu gâche vraiment l’ensemble. "Hallucination Lullabye" et "Suicide Mission" sont quant à eux plus en mode Noise Pop. Par contre les "Ou Lala" sur le premier sont vraiment horripilants ! "Confession" est un piano voix (pas si étonnant quand on sait que le premier vrai groupe de Sorum fut avec la belle et talentueuse Tori Amos !). Bon par contre on s’y ennuie assez vite. La mélodie est simpliste et la voix si elle n’est pas déplaisante est franchement monocorde ; Le morceau se termine puis au bout d’un blanc de trente secondes se finit sur un effet vieux disque et voix grésillante accompagné de quelques chœurs vaporeux. Bizarre ! "Sunset Boulevard "fait franchement Pop Rock avec guitare sèche de sortie et petit solo électrique de fin! Rien de transcendant !

Au final aucun titre ne sort vraiment du lot à part évidement le titre qui fait qu’on a acheté l’album : "The Blame Game" avec Slash et Duff ! Et encore faut être gentil !

Morceau préféré : "The Blame Game".