Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD FM / A.O.R   |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2021 One Shot
2022 Make It Count
 

- Style : Eclipse, H.e.a.t., Pink Cream 69
- Style + Membre : Nordic Union, Pretty Maids, At The Movies

Ronnie ATKINS - Make It Count (2022)
Par DARK BEAGLE le 31 Mai 2022          Consultée 1355 fois

On n’arrête plus Ronnie Atkins. Sans vouloir être pessimiste, il doit se savoir condamné (sérieux, avec un cancer à un tel niveau, la rémission tient du miracle, hélas) et il se dépêche de mener à bien ses différents projets, même si l’avenir de PRETTY MAIDS reste pour le moment en suspens (surtout que Ken Hammer s’est lancé dans un nouveau groupe). "Make It Count" est le deuxième opus solo du Danois, qui reprend peu ou prou la même formule que son précédent essai, "One Shot" (titre funeste s’il en est). Même type de jaquette, même mode de création. Pour un peu, je pourrais vous renvoyer à la chronique précédente pour gagner du temps, sauf que "Make It Count" marque un petit coup de moins bien.

Rien de catastrophique non plus. Le disque est pétri de jolies intentions et de bons moments, cependant l’effet de surprise fonctionne un peu moins bien. Pour rappel, Ronnie présente le chant à ses musiciens qui brodent autour par rapport aux démos où Atkins a enregistré des lignes de guitare acoustique ou de piano. Une méthode peu orthodoxe mais qui fonctionne plutôt bien. "Make It Count" se place exactement dans le sillon de son prédécesseur, il dégage le même type d’ambiance, avec beaucoup d’optimisme. Le propos n’est pas funèbre, il se dégage une espèce de lumière de l’ensemble et on se laisse facilement prendre au jeu.

Le chant de Ronnie est toujours exemplaire. Il apporte de nombreux éléments qui font son charme, sa voix en premier lieu, expressive et toujours juste, capable de se faire plus agressive quand le besoin s’en fait sentir. Il est bien entendu la figure de proue de ce projet (et heureusement, il porte son nom !) et il l’habite très bien. La véritable problématique réside dans le fait que la démarcation avec l’album précédent n’est pas franchement très nette. On pourrait pousser cela à certains albums de PRETTY MAIDS, bien sûr, mais souvent les délais entre deux efforts du combo danois faisaient que l’on s’en rendait peut-être moins compte. Là, seule une petite année sépare les deux opus et l’impression d’être confronté à des morceaux issus des mêmes sessions d’écriture devient rapidement entêtante.

Il y a quelques passages plus Heavy qui font mouche avec "Rising Tide" et "Blood Cries Out", qui n’auraient peut-être pas attiré l’attention sur un album de PRETTY MAIDS, mais qui remplissent leur office ici. Parce qu’ils sont esseulés, parce qu’ils apportent un relief nécessaire au milieu de ce Hard FM finalement assez formaté. Enfin, qui n’a rien d’étonnant quand on connaît la carrière du chanteur et que l’on attend, quelque part, tant sa signature vocale se marie à merveille au genre. Mais nous sommes en terrain connu, d’autant plus que le disque précédent reste tout de même assez frais dans les mémoires.

La majorité des morceaux sont des mid tempos un brin acidulés, riches en claviers avec des refrains destinés à faire mouche. Nous sommes dans la tradition du Hard FM tel que le concevait déjà PRETTY MAIDS dans les années 80 et qui est une part de la personnalité de son chanteur, qui a toujours beaucoup aimé évoluer dans ces sphères. Ceux qui aiment ce groupe ou qui ont goûté à "One Shot" ne devraient pas se sentir lésés dans l’aventure de ce "Make It Count" même si on peut lui reprocher d’être trop proche de son grand frère justement, de reprendre un peu trop les mêmes recettes. Pour être particulièrement mesquin, j’ajouterai que les ballades sont très, trop classiques et qu’elles sont même un brin ennuyeuses. Il leur manque un petit truc. Le chant est impeccable comme toujours, mais les mélodies construites autour font un peu trop dans le convenu.

En revanche, le title-track est plutôt intéressant. Il commence comme une ballade et nous fait croire un bon moment qu’il en est une. Mais en fait, c’est une licorne. Il se transforme en un truc assez poppy, très années 80 dans l’idée. Si vous voulez, vous obtenez ici ce que donnerait AT THE MOVIES s’il composait des morceaux lui-même et qu’Atkins en était le chanteur. Vous pouvez vous amuser à le passer en soirée, vos potes chercheront longtemps quelle chanson des années 80 a été ici reprise. Une façon assez délicate de terminer un album qui ne manque pas d’éclat cependant.

Parce que parlons un peu des mid tempos justement. Ils sont le nerf de la guerre ici. Le format dans lequel Ronnie s’éclate le plus. Je ne dirai pas « là où il est le plus convaincant » parce qu’il est bon sur la longueur du disque, il ne pousse pas sa voix au-delà de limites qui le feraient souffrir ou qu’il ne peut tout simplement plus atteindre, il se donne totalement et on le ressent quand on entend "I’ve Hurt Myself (By Hurting You)" et "Unsung Heroes", soit les deux premiers morceaux de l’album, qui développent des ambiances assez différentes. Il y a des chœurs enrobés de miel, de l’emphase, un chanteur souvent héroïque.

"Make It Count" est un disque très agréable, très sympathique et qui va plaire aux fans de Ronnie Atkins, dont je fais partie. Il lui manque juste l’effet de surprise de "One Shot", ce truc qui avait fait que j’avais eu un coup de cœur pour l’album. Je comprends parfaitement l’urgence de la situation, qui pousse Ronnie à aller plus vite, de clore tous les chapitres en cours. Mais là, il y a un peu moins d’impact, moins d’adhésion de ma part également. Il reste Atkins, un des meilleurs chanteurs dans son domaine qui livre un essai qui est en définitive à l’image de sa carrière, capable d’aller très loin pour se ramasser sur le morceau suivant. Je lui souhaite tout le courage et l’abnégation possibles pour lutter contre la maladie…

A lire aussi en HARD FM / A.O.R par DARK BEAGLE :


ASIA
Asia (1982)
Classique vieillissant




AT THE MOVIES
The Soundtrack Of Your Life Vol 1 (2020)
THX

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez




 
   DARK BEAGLE

 
  N/A



- Ronnie Atkins (chant)
- Chris Laney (guitare, claviers)
- Oliver Hartmann (guitare)
- John Berg (guitare)
- Lasse Wellander (guitare)
- Anders Ringman (guitare)
- Pontus Egberg (basse)
- Allan Sorensen (batterie)
- Morten Sandager (claviers)
- Linnea Vikström (chœurs)


1. I've Hurt Myself (by Hurting You)
2. Unsung Heroes
3. Rising Tide
4. Remain To Remind Me
5. The Tracks We Leave Behind
6. All I Ask Of You
7. Grace
8. Let Love Lead The Way
9. Blood Cries Out
10. Easier To Leave (than Being Left Behind
11. Fallen
12. Make It Count



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod