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METAL INSTRUMENTAL  |  STUDIO

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1989 Atomic Playboys
2008 Memory Crash

Steve STEVENS - Memory Crash (2008)
Par MYLES le 5 Juin 2022          Consultée 1154 fois

Ah Steve Stevens ! En voilà un qui a une vraie diversité et une vraie originalité dans son jeu. Bref une identité !
Pour autant, sorti des cercles guitaristiques, il n’est pas si connu que ça ; quand bien même il est le guitariste de Billy IDOL, le responsable du thème de Top Gun, de "Dirty Diana" de Bambi et du superbe "Exposed" de Vince NEIL. Passionné de Rock dur, de Rock Progressif typé 70s (YES/EMERSON LAKE AND PALMER) et de Flamenco Steve est un guitariste complet.

Voici donc avec "Memory Crash" la possibilité pour notre ami de revenir aux fondamentaux plus Rock après des albums totalement tournés vers le Flamenco (avec une touche New-Age) et le Jazz Fusion de haute volée (avec Terry Bozzio et Tony Levin). Stevens c’est aussi l’homme qui a servi de référence en termes de sonorités Rock pour Vai à l’époque du David Lee ROTH Band. Autant dire tout de suite que le son de guitare de cet album est encore une fois magnifique.

Album qui alterne en majorité entre instrumentaux et titres chantés (même Stevens s’y met sur "Josephine" dédiée à sa fiancée de l’époque). On a également droit à un morceau interlude très spatial et planant "Joshua Light Show". Steve se charge de tout (guitare, basse claviers) mais laisse la batterie à Brian Tichy (pas un manchot non plus celui-là ; vu chez SLASH, PRIDE AND GLORY, WHITESNAKE etc.). Étant un musicien avant même d’être guitariste, il aborde ici plusieurs styles, plusieurs couleurs.

Le Rock traditionnel est évidemment mis en valeur avec une prédominance pour ce qui groove "Hellcats Take The Highway" avec des rythmes très enlevés. Une influence un peu Satriani (type "Summer Song") et une grosse louche de Slash. Doug Pinnick de KINGS’ X vient aider son pote sur la reprise de Robin TROWER ("Day Of The Eagle"). D’ailleurs non content de reprendre du Trower, Stevens a écrit son propre morceau qui sonne comme un hommage à l’ancien guitariste de PROCOL HARUM : "Cherry Vanilla". La fin avec force bruitages est quant à elle très marquée du sceau Stevens.

Après la wah-wah dans "Hellcat" et "Cherry", la whammy est de sortie sur "Memory Crash" où l’on sent un peu l’influence de Steve Vai période "Fire Garden" voire Nuno Bettencourt dans l’exécution de quelques plans alliant maestria et groove. Mais Steve n’est pas un clone et l’ajout de quelques nappes et boucles d’effets donnent une incroyable épaisseur sur la deuxième partie du morceau.

En parlant de Vai le morceau court du début ("Heavy Horizon"), sorte d’entrée en matière, nous rappelle également de manière élégante la musique de l’Alien (en gros y a l’idée mais pas de copie). Venant de la scène Pop Rock (oui Billy IDOL ce n’est pas du Black Metal !) notre ami sait parfaitement écrire de belles mélopées. Ainsi la ballade "Water On Ares" illustre parfaitement la richesse des sons et des harmonies dont Stevens a le savoir-faire. La guitare rythmique ressemble même au "Sound Of Silence" de SIMON AND GARFUNKEL (dans le genre c’est plutôt un compliment).
Le thème solo toute en finesse alterne partie d’obédience classique, hispanique et la fin ferait quant à elle penser à du RUSH période 70s. Et oui Steve est un grand fan de Prog Rock : le vintage, pas l’école DREAM THEATER (quoiqu’il ait joué sur les disques de Derek Sherinian). Le thème ainsi qu’en atteste le nom du titre est associé une émission TV qui parlait de la présence d’eau sur Mars.

"Josephine" : ce morceau très progressif commence sur une magnifique mélodie arpégée avec des effets et des voix éthérées lui donnant une légèreté très agréable. La partie instrumentale est tout aussi magnifique dans sa construction très proche de YES. Cette pièce est d’ailleurs dédiée à Steve Howe. Sur ce titre Steve se met derrière le micro, comme il l’avait fait pour "Woman Of A 1000 Years" sur l’album "Atomic Playboys". On peut dire que son chant même si il n’est pas désagréable n’est pas transcendant pour autant. Chose amusante on retrouve dans sa manière de chanter son accent un peu nasal qu’il a lorsqu’ il parle.

Notre ami sait se faire plus Heavy comme avec les titres" Small Arms Fire" and "Prime Mover". On peut noter toutefois que les deux titres se parent d’intros acoustiques tout en toucher délicat. Nuance toujours, là où le premier titre tire à boulets rouges une fois l’intro passée (un peu dans l’esprit du "Exposed" de Vince NEIL) le second, lui, amène des effluves U2 lors de certaines parties.

Au final un vrai bel album qui montre l’étendue du talent de Stevens même si on n’effleure que le dessus de l’iceberg. Stevens est un vrai caméléon et sa diversité transcende les styles abordés dans l’album.
Point faible : comment peut-on passer d’une pochette absolument sublime réalisée par l’artiste suisse H-R Giger pour "Atomic Playboys" à ce truc daté et vieillot ! Le déhanché de Pete Townsend des WHO (son idole de jeunesse), le futal moulant, la gratte à paillettes jaune, le sable fin et la mer turquoise !!

Morceaux préférés : "Hellcats Take The Highway", "Water On Ares", "Small Arms Fire".

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   MYLES

 
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- Steve Stevens (tout)
- Brian Tichy (batterie)
- Doug Pinnick (chant, basse sur 5)


1. Heavy Horizon
2. Hellcats Take The Highway
3. Memory Crash
4. Water On Ares
5. Day Of The Eagle
6. Small Arms Fire
7. Cherry Vanilla
8. Joshua Light Show
9. Prime Mover
10. Josephine



             



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