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KISSIN' DYNAMITE - Not The End Of The Road (2022)
Par GEGERS le 19 Février 2022          Consultée 1229 fois

Alors que nos amis germaniques de KISSIN’ DYNAMITE nous avaient habitués au rythme métronomique d’un nouvel album tous les deux ans, la Terre a eu le temps de faire quatre rotations autour du soleil avant que la formation ne se décide à donner un successeur au réussi "Ecstasy" daté de 2018. Il faut dire que les rockers teutons aux airs d’éternels jeunes premiers ont eu fort à faire, signant chez Napalm Records après une (courte) pige chez Metal Blade, et confrontés au départ du batteur et membre fondateur du groupe Andreas Schnitzer. Désireux de mener une carrière à la ZZ TOP, Hannes Braun et ses camarades ont été confrontés à la dure réalité du "je t’aime, moi non plus", autrement baptisée "divergences musicales". Cette remise en question a considérablement affecté le groupe, qui a pris le temps de reconstruire des bases solides (et de recruter un cogneur du nom de Sebastian Berg) avant d’entamer un nouveau chapitre de sa carrière dont "Not The End Of The Road", septième album virevoltant, constitue une surprenante première pierre.

Ce nouvel album voit en effet KISSIN’ DYNAMITE achever une mue qui, bien qu’à l’œuvre depuis de nombreuses années, s’était intensifiée sur "Ecstasy", le précédent album de la formation. Une mue qui a vu nos rockers allemands s’éloigner de plus en plus des sonorités Heavy Metal des débuts ainsi que des ambiances "bombastic", à la fois modernes et explosives des albums "Megalomania" et "Generation Goodbye" pour évoluer vers un Hard Rock "pur jus", pétri d’influences américaines, et ostensiblement inspiré par les grands noms du Hair Metal des années 80. L’évolution achevée, "Not The End Of The Road" se voit ainsi dénué de toute intonation Heavy, le morceau se rapprochant le plus des "vieux" KISSIN’ DYNAMITE étant sans doute le très réussi "Only The Dead", au riff puissant et lumineux, galvanisé par un refrain dont les chœurs, bien que débordant de sucrerie, se mettent au service d’une mélodie imparable. L’album dans sa globalité évoque donc essentiellement le Hard Rock de papa. "Not The End Of The Road", titre aux allures de déclaration qui ouvre cette nouvelle réalisation, possède ainsi un riff aux faux-airs de "Runaway" de BON JOVI, un nom auquel on pense à de nombreuses reprises à l’écoute de cet album. Prenez les chœurs de l’hédoniste "What Goes Up", et c’est cette fois du côté de DEF LEPPARD que les yeux se tournent. La mélodie introductive et l’ambiance générale de la fausse ballade "Coming Home", qui propose sans aucun doute un des refrains les plus percutants de l’album, évoquent pour leur part U2 et son "With Or Without You". Intéressant.

Il fait bon à l’ombre de ce nouvel album. Bien entendu, c’est lorsque le groupe propose un Hard Rock direct et sans fioritures qu’il nous semble le plus convaincant. On fond ainsi à l’écoute de "Yoko Ono", mais c’était écrit d’avance : un morceau qui débute par un solo flamboyant peut-il nous décevoir ? Dans une veine similaire, "All For A Halleluja" et son riff mordant, de même que les plus classiques mais néanmoins efficaces "Defeat It" et "Voodoo Spell", idéalement placés dans le dernier tiers de l’album pour marquer les esprits, sont quelques-uns des atouts majeurs d’un album peu avare en gros refrains taillés pour le live. L’ensemble, bien que prévisible, voit KISSIN’ DYNAMITE s’accomplir sans retenue dans ce style dont les membres du groupe n’ont pas connu l’âge d’or mais qu’ils personnifient pourtant à merveille, en maîtrisant toutes les ficelles.
On regrette, sans pour autant le déplorer avec véhémence, le trop grand nombre de ballades. D’autant plus que si certaines jouent à fond la carte de la grandiloquence émotive et, ce faisant, parviennent à nous plaire ou au minimum à obtenir notre indulgence ("Coming Home", "Gone For Good", "Scars"), d’autres se révèlent trop calculées pour être honnêtes. C’est le cas de "Good Life", dont l’utilisation commerciale (un single dont les revenus sont reversés à la recherche contre le cancer) ne cache pas le misérabilisme de cette mélodie dégoulinant de miel. Le morceau, sur lequel figurent également les chanteuses Charlotte Wessels (DELAIN) et Guernica Mancini (THUNDERMOTHER), est ainsi un mauvais moment à passer.

Reste que, épousant sans réserves le style Hard Rock auquel il semble désormais dévoué corps et âme, KISSIN’ DYNAMITE ne nous déçoit pas, nous permettant de goûter de nouveau à son infaillible science du refrain. Si on peut regretter que la voix de Hannes Braun soit moins mise en avant que sur les réalisations passées du groupe, ce dernier évite pour autant de trop polir ou formater sa musique, parvenant à dégainer quelques morceaux qui s’inscrivent sans rougir dans le haut du panier d’un répertoire désormais bien fourni. Si vous aimez la facette la plus mordante et Heavy du groupe, écoutez cet album avant de l’acheter néanmoins.

3,5/5.

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   GEGERS

 
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- Johannes Braun (chant)
- Ande Braun (guitare)
- Jim Müller (guitare)
- Steffen Haile (basse)
- Sebastian Berg (batterie)


1. Not The End Of The Road
2. What Goes Up
3. Only The Dead
4. Good Life
5. Yoko Ono
6. Coming Home
7. All For A Halleluja
8. No One Dies A Virgin
9. Gone For Good
10. Defeat It
11. Voodoo Spell
12. Scars



             



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