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BRUTAL DEATHCORE ATMO  |  STUDIO

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2021 A Hill To Die Upon
 

- Style : Lorna Shore
 

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MENTAL CRUELTY - A Hill To Die Upon (2021)
Par MEFISTO le 20 Septembre 2021          Consultée 3362 fois

Vous vous rappelez de l'époque, avant la seconde moitié des 90s donc, où on taxait de vendus les groupes extrêmes qui osaient saupoudrer des pigmentations symphos ou atmos dans leur bouzin ? C'était noir ou blanc, alors que les puristes abusaient de leur caquet pour descendre en flammes les réacs, avant-gardistes et ouverts d'esprit de ce monde qui voyaient poindre des lueurs colorées dans la noirceur en prêchant le gris.

Un quart de siècle plus tard, un bon nombre de ces connards sont convertis, du moins attendris, par les nouveaux rouages qui ont grossi la machine, les racines rafraîchissantes qui ont poussé sous l'Yggdrasil de nos fantasmes les plus fous. Je suis le premier à applaudir quand je vois, j'entends, où en est rendu le Metal Extrême et tous ses sous-cultes et ses followers hipsters ou chevelus qui n'en peuvent plus de baver sur les variations du Death, ou de moshpiter gaiement sur les multiples embranchements du Black.

Les Allemands de MENTAL CRUELTY, eux, jouent du Deathcore Atmo de haute volée, une formule peu exploitée encore, mais qui sous les auspices de ce quintette de malades gagne rapidement de la popularité. Chez bibi en premier ! Pourtant…

Je ne suis vraiment pas un fan de Deathcore. Je trouve que, généralement, c'est une sous-culture, une engeance inféconde du géant Death ; du Death pour douchebags portant des jerseys de basketball… Bref, je suis bourré de préjugés envers ce que je considère comme une dérivation bafouée par du jeu peu inspiré, des gruiks à foison ou des breaks constants « censés » évoquer la technicité. Je suis un peu comme ces cons que je présentais en intro…

Sauf qu'il y a toujours un talentueux saligaud pour me charmer avec sa touche originale. MENTAL CRUELTY est mon nouveau meilleur ami Deathcoreux grâce à son troisième album depuis 2018, "A Hill To Die Upon", dont la jolie pochette pourra induire les fans de Folk Metal en erreur…

Alors, qu'en est-il de cette recette particulière qui fait le buzz depuis la sortie de cet album de fou ? C'est du Deathcore, mais pas adolescent. C'est du Deathcore pour adulte (huhuhu), foutrement balèze, brutal, violent et brillamment produit. Sa singularité et son intelligence découlent bien sûr de sa facette atmosphérique/symphonique ; comme The MONOLITH DEATHCULT, mais avec des gruiks en plus (chapeau à la spectaculaire performance de Lucca Schmerler) et sans bidouillages Électro et cabotinages. Du gros Deathcore qui éclabousse, et qui, parallèlement, met de douces raclées et passionne avec des notes de synthé accrocheuses et des instrumentales agréables. C'est imbécile à dire et à écrire, mais MENTAL CRUELTY montre une infime sensibilité dans ce maelstrom qui pétarade, que ce soit sur le solo aérien du premier extrait, l'excellente "Ultima Hypocrita", la génialissime pièce-titre ou la clôture plus « calme » et ambiancée "The Left Hand Path".

C'est ce volet fédérateur et étonnamment décalé du Deathcore habituel (encore plus du Brutal Death) qui me scotche et me conforte dans mon idée que ces Allemands sont de jeunes rois de la fusion des styles excessifs. Il y a sur "A Hill To Die Upon" une panoplie d'éléments monstrueux – du Death Mélo au Brutal, en passant par le Death Atmo et le Grind – qui rendent l'album complet, riche et intemporel. Si, intemporel, car la qualité de la création sur tous les plans est nickel. Si on exclut la férocité et les envolées symphoniques, items contraires et complémentaires qui forgent l'identité de MENTAL CRUELTY, réside sur cet album un attirail technique en béton armé difficile à déloger. Tout semble être tiré à quatre épingles, tout étincelle et impose le respect.

Sans oublier l'effet de surprise, dont les Allemands sont de sacrés adeptes. Comment ne pas être soufflé par les premières secondes de "King Ov Fire", les teintes Black Sympho de "Eternal Eclipse", les montagnes russes de "Abaddon", les mélodies violentes et bourrées de défiance de "Death Worship" et "Extermination Campaign" ? Putain, "Ultima" et son solo mastodontique final, "A Hill", des classiques de chez Classique, déjà… Difficile de savoir où donner de la tête, les balles fusent de partout !

Chaque saloperie de morceau de shrapnel sur ce champ de bataille est à ranger jalousement sous votre veste en kevlar. Courez, courez, emportez-le derrière les lignes ennemies pour les réécouter en boucle, impossible de s'en lasser. Ne laissez pas tomber ces pépites dans la boue dans votre cavalcade, vous regretterez de gâter ainsi vos adversaires...

Vous aurez compris que pour moi, MENTAL CRUELTY est un must pour tout amateur d'Extrême moderne qui aspire à toucher au sublime. Probablement un futur membre de mon top 10 à vie.

Podium : (Or) "Ultima Hypocrita", (Argent) "A Hill To Die Upon", (Bronze) "Abadon".

Indice de violence : 3,75/5.

Quand l'écouter : tout le temps, cet album est un passe-partout.

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- Lucca Schmerler (chant)
- Marvin Kessler (guitare)
- Viktor Dick (basse)
- Danny Straßer (batterie)
- Nahuel Lozano (guitare)


1. Avgang
2. Ultima Hypocrita
3. Abadon
4. King Ov Fire
5. Eternal Eclipse
6. Death Worship
7. Fossenbrate
8. A Hill To Die Upon
9. Extermination Campaign
10. The Left Hand Path



             



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