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2020 Neanderthal Noise Machine
 

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NEANDERTHAL NOISE MACHINE - Neanderthal Noise Machine (2020)
Par CITIZEN le 11 Juillet 2021          Consultée 931 fois

Convention annuelle de Nightfall 2020- le staff occupe le Zénith de Paris et loge dans un grand hôtel parisien. Les représentants des labels font la queue des heures pour déposer auprès des chroniqueurs disques, quadruples vinyles et digipacks rutilants dans l’espoir de voir le site se fendre d’un article sur leur réalisation. Jeff pas bégueule repart avec un semi-remorque de Metal Sympho, Mefisto accepte bon gré mal gré son tas de skeuds de Black. Au stand de Citizen, couvert sous une peau de bête, les gérants de labels pressent le pas ; le dernier malandrin à avoir testé sa patience avec un album n’ayant pas été enregistré dans les années 80 s’est pris une cannette dans la tête. Citizen est feignasse, il n’a pas le temps d’écouter d’albums, encore moins de chroniquer, il ne fait que veiller depuis son salon, dans le noir presque total, à lancer des nouveaux albums sur Bandcamp et à les couper après une ou deux chansons, un passe-temps maniaque et intenable mais qui a pris le dessus depuis quelques années. “Gna gna gna“, maugrée-t-il, “encore un groupe de merde à la mords-moi-le-nœud… Hé, ducon, si je voulais écouter du Heavy des années 80, c’est ce que je ferais, pas besoin de ton revaiveul à la con, tu m’fais perdre mon temps, vas-y casse-toi, gnagnana…“ (interminables radotages et insultes à l’encontre des musiciens coupés parce que bien trop long).

Pour quelqu’un de feignant et de connecté comme moi, NEANDERTHAL NOISE MACHINE est un groupe extra puisqu’on peut substituer totalement toute discussion écrite et articulée par un meme sans y perdre aucune nuance, aucune implication. Googlez donc “Grug meme“ ou “Reject humanity, return to monke“ et si vous êtes aussi feignasses que moi imaginez les personnages qui sortent en premiers résultats à la place des trois momies qui font office de pochette à cette cassette, le propos musical est totalement récapitulé à peu de frais. Après vous pouvez aussi lire la suite de la chronique mais ça va partir dans des détails qui n’intéressent que moi et ça va parler beaucoup de MOTÖRHEAD.

Imaginez une bande d’Italiens dont le quotient intellectuel musical collectif est plus ou moins infini, individuellement je sais pas mais dans le tas y a un des gars de BAPHOMET’S BLOOD qui sont un peu les MOZART (noms de groupes en majuscules, pas d’exceptions ! Même si ça donne au texte l’air aussi encombré que mes chiottes un lendemain de beuverie) du speed metal qui honore MOTORHEAD dans chaque recoin de ses riffs, donc ça tire le tout vers le haut, tant que y en a pas un au QI musical nul on reste donc sur de l’inestimable, c’est mathématique. (Bon après au vu des autres groupes dans lesquels ces gars jouent c’est pas non plus inenvisageable que certains affichent une jauge vide de ce côté-là). Hé bien ces mecs à l’intellect musical peut-être inquantifiable mais tout au moins remarquable, ils savent que le public est aisément effarouché et ils décident donc de maintenir ce QI artificiellement à peu près au même niveau que le nombre de fois qu’ils ont collectivement vu MOTORHEAD (selon leur interview environ 50 à eux 3), soit juste assez pour leurs permettre de suivre un rythme et de plaquer des riffs vaguement coordonnés par-dessus. D’ailleurs incroyable mais vrai la pochette est de Paolo Girardi, c’est dire le niveau de régression qu’a subi même l’illustrateur, une régression néanderthalienne spontanée ! “Neanderthal noise machine“, sachez-le, est une description employée par un chroniqueur pour décrire ce que lui évoquait MOTORHEAD à l’époque de Brian Robertson, ça aide pour le contexte. La suite de la chronique continue de parler essentiellement de MOTORHEAD, donc a priori selon la loi des rendements décroissants vous êtes déjà saoulé mais au moins vous avez plus ou moins compris à peu près le délire de NNM.

En fait des ritals ont déjà fait un truc exactement dans ce délire en 1988 (le premier album des graisseux de FINGERNAILS). Y avait déjà pas de honte à être bloqués à l’époque, aujourd’hui de même les NNM assument complètement. Bref, ces lascars ont réalisé que BAPHOMET’S BLOOD ne sonnait déjà pas assez comme MOTORHEAD (rires des initiés), et comme l’expérience de leurs collègues dans WHISKY & PAIN a montré qu’il est possible de bricoler en temps records un paquet de chansons qui tiennent la route et remplissent de justesse les critères qui permettent de qualifier leurs compositions de morceaux originaux, ils se sont lancé tête baissée dans ce nouveau projet. Donc avant que vous n’alliez imaginez que le morceau “Caligula“ est un péplum ultra épique de 12 minutes à la “Alexander the Great“, sachez que ce titre fait référence à une boîte de nuit allemande, la moins chère et la plus dégueulasse du pays selon le groupe. Sinon les paroles sont exactement ce qu’on peut attendre des titres des morceaux sauf que le niveau d’écriture fait penser qu’ils ont juste repris des bouts d’interviews et les ont collés ensemble pour réussir à remplir les couplets (et on parle pas d’une interview de Jean-Meshuggah “alors si tu veux saisir le sens de ce morceau laisse-moi d’abord te parler de mon mémoire de licence 3 en socio“ mais de mecs dont la moitié de l’interview consiste en AAAAAaaaaaaargh avec les umlauts). Bordel, ce groupe déchire tellement, une chronique qui ne consiste pas uniquement en OUH OUH AH AH simiesques ne leur rend pas honneur.

Ah, et du coup la référence aux années Brian Robertson est carrément malhonnête vu qu’ils essentiellement dans l’hommage aux années Bronze records (mais en encore plus primitif si possible, avant l’invention du metal en tout cas, définitivement bloqués à l’âge de pierre).

Vu que PAYSAGE D’HIVER ne fait pas de concert et ne nous donne donc pas l’occasion d’assister à une prestation de black metal délivrée par un troglodyte en peau de bête, Wintherr ne s’affichant sur scène qu’en strict alien frigide, on attendra donc les tournées de NNM pour avoir enfin un vrai concert cromagnonesque si ils ont la bonne idée de pousser le concept à fond. Pour patienter peut-être qu’ils trouveront une description encore plus primitive du style de MOTORHEAD pour nous pondre un album relevant de la proto protohistoire, je veux un skeud avec des amibes qui gargouillent dans leur purin en s’agitant vaguement contre leurs cordes de guitare (mais en moins ésotérique que ANTEDILUVIAN hein).

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- Alimai (batterie, chant)
- Ace (guitare)


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