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2016 Superstition
 

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SPACEGOAT - Superstition (2016)
Par CHAPOUK le 20 Avril 2021          Consultée 931 fois

À vrai dire, ce qui m'a décidé à jeter une oreille à ce groupe qui poppait dans mes recos YouTube, après l'écoute d'une obscure playlist Sludge-Doom-Stoner-Fumette, c'est ce combo : pochette mystico-psychédélique + ce nom de groupe.

SPACEGOAT quoi… SPACEGOAT ! Littéralement : Chèvre de l'Espace ! Direct je me suis dit : "Je veux prendre les mêmes trucs qu'ils ont pris pour trouver ce nom !" Et puis comme j'avais rien sous la main, je me suis dit :"À défaut, écoutons ce truc !".

Ce truc donc, c'est le premier album de ce groupe mexicain. Formé autour de 2010 par le frère et la sœur, Miguel et Gina Ríos. En 2012 ils sortent un premier EP, sobrement nommé "Spacegoat" et quatre ans plus tard remettent le couvert pour ce "Superstition".

Intriguée par la bio du groupe j'ai donc lancé le skeud (pas trop loin) et me suis retrouvée propulsée dans un univers Heavy/Doom Psyché. J'y ai trouvé un tas d'influences qui tourbillonnent et s'entremêlent. Où JEFFERSON AIRPLANE (on y reviendra), LED ZEPPELIN et ses moments acoustiques à la "Tangerine", côtoient ce gros son Stoner Doom et ces riffs à la BLACK SABBATH ("Purple Sand" entre autres).

L'écoute de cette galette est vraiment fluide ! On baigne dans une atmosphère… Qui varie pas mal selon les morceaux, en fait, mais qui reste cohérente avec les textes et l'image du groupe. Proche de l'ambiance Stoner mais avec une bonne dose de peyotl pour partir dans le désert pour un trip hallucinatoire spirituel. Lisez le bouquin de Carlos Castaneda ("L'herbe du diable et la petite fumée") pour comprendre le truc. Ou mieux ! Matez la scène du désert du biopic The DOORS ! C'est parfait comme image pour décrire ce qui lie tous ces titres ensemble.

On ressent très bien cet effet sur des morceaux comme "Doomensionnal" qui malgré tout pousse à dodeliner lentement de la tête en guise de headbang. On profite aussi de ces gros riffs toujours à la frontière entre le Heavy et le Doom et de cette basse imposante sur des "As We Land", "Superstition", "Purple Sand", "Sacred Moutain" ou "Transmuta".

D'ailleurs ces deux titres sont les plus "énervés" du skeud. Grosso modo les Chèvres de l'Espace sont passées au dessus de la clôture jupiterienne qui les séparaient de la face neptunienne du Stoner. À moins que ce ne soit dans la constellation du Taureau ? Merde j'sais plus… Bref ! Ce que vous devez comprendre, c'est que ce sont les deux morceaux où le groupe mélange avec brio ses influences old-school avec sa propre identité, qui prend des accents Stoner dans ces moments-là. Même si "Sacred Mountain" est très bien, avec ces lignes mélodiques à la guitare toujours bien trouvées, mon préféré des deux c'est clairement "Transmuta". Pour ce chant en espagnol déjà ! Le seul titre de l'album dans la langue maternelle du groupe.

J'ai toujours kiffé l'espagnol, cette langue se marie super bien au Rock'N'Roll et tous ses dérivés. Et puis il y a un côté libérateur ou revendicateur selon les textes/intentions dans le chant en espagnol. Là c'est clairement le cas ! Entre l'ensemble musical qui galope, les interventions bien senties de Miguel et le chant de Gina, on se sent pousser des ailes en écoutant ce "Transmuta". Un décollage en direct vers l'infini et au-delà…

Dans le genre voyage au centre de la galaxie on trouve également "Astral", qui tout comme "Sleeping Hours", propose quelques minutes d'égarement dans l'espace-temps. Mais "Astral" fait ça de manière plus physique. Comprendre plus sensuelle, plus charnelle. Ça se ressent dans le chant de Gina et dans les riffs et soli Bluesy qui structurent ce titre. Tandis que "Sleeping Hours" clôture cet album de manière moins passionnelle. Plus posée, plus éthérée, presque mélancolique mais reposante. Une façon de quitter l'auditeur paisiblement en flottant lentement dans l'infiniment grand.

Et c'est d'ailleurs un de ces morceaux avec "Erase The Sun" (un bon résumé du skeud à lui seul je trouve), qui montrent le talent vocal de Gina ! On m'a déjà reprochée d'être dure avec les chanteuses. Ben là honnêtement je suis sous le charme ! Bien évidemment ces accents de Grace Slick de JEFFERSON AIRPLANE, que chope parfois la chanteuse et guitariste, m'ont aidés à accrocher à ses lignes vocales. Mais clairement son timbre m'a lui aussi beaucoup plu !

Il n'y a que sur "The Wooden Path" que j'ai moins accroché. Mais c'est pas spécialement de sa faute, c'est l'ensemble du titre avec lequel j'ai du mal. Pourtant je trouve que l'idée de caler un passage acoustique, à ce moment-là de l'album c'est bienvenu. Mais il y a un côté un peu trop enjoué et Pop dans certaines mélodies qui me fait tiquer. Mais ça c'est mes goûts. Objectivement ça passe très bien.

Hormis ce morceau qui ne m'a pas vraiment accrochée tous les autres m'ont envoûtée ! Une très bonne surprise (merci l'algo YouTube) qui ne quitte plus mes playlists !

Si j'ai qu'un conseil à donner aux amateurs des styles et groupes cités précédemment qui sont en quête d'un truc rafraîchissant dans le paysage musical, notamment par le biais des textes : donnez une chance aux Mexicains de SPACEGOAT, il est fort probable que vous passiez un bon moment vous aussi.

4,5/5 arrondi à 4/5.

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   CHAPOUK

 
  N/A



- Gina Ríos (chant, guitare)
- Miguel Ríos (guitare lead)
- Rey Fraga (batterie)
- Rigo Vigil (basse)


1. Doomensional
2. Transmuta
3. As We Land
4. Superstition
5. Purple Sand
6. Astral
7. The Wooden Path
8. Eras The Sun
9. Sacred Mountain
10. Sleeping Hours



             



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