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2020 Transcendence

E.P

2018 Theraphosa
 

- Style : Klone
 

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THERAPHOSA - Transcendence (2020)
Par JEFF KANJI le 31 Octobre 2020          Consultée 1516 fois

L'araignée est un symbole de volonté et de conscience en soi. Ces mots sont de Vincent Dubout, extrait d'une interview donnée sur Musicwaves. La fascination de l'auteur pour les arachnides aura bien failli lui coûter son groupe ! Car après son premier EP de 2018, le trio francilien s'est retrouvé dans un imbroglio judiciaire au cours duquel il aurait peu avoir à changer de nom et de logo. Mais plutôt que de plier devant une entreprise américaine, THERAPHOSA a tenu bon, même s'il y aura laissé un joli pactole en frais d'avocats.

C'est que l'insoumission liée au mythe d'Arachné n'en finit plus d'être centrale dans la musique du groupe, qui a souhaité sur "Transcendence" proposer une trame qui part de l'humanité vers le divin, voire l'inverse en fonction de par quel bout on prend l'album. Et, pour se faire, un travail colossal sur les textures a été effectué. Entre les chœurs samplés du plus bel effet (en particulier sur "Attrition" et "The Legacy Of Arachne"), ambiances encore plus travaillées (merci Francis Caste pour cette mise en son du tonnerre, mais on en n'attend pas moins de l'artisan des derniers succès de REGARDE LES HOMMES TOMBER ou The GREAT OLD ONES), riffing ultra lourd, limite sludgy (le riff d'ouverture de "Stigmata Of The Purest Pain" vous plonge dans les tréfonds direct) et un discours qui explore désormais largement les voies progressives, il y a largement de quoi faire monter le niveau par rapport à 2018.

"Transcendence" est un album qui demande un peu de temps, surtout si l'on a été curieux de l'EP sans totalement y trouver son compte. Car la mue est significative pour l'univers du groupe, désormais abouti, sachant davantage jouer de la diversité de sa palette en suivant le fil conducteur de ses morceaux… Et ça marche ! Il suffit pour ça de comparer la première version de "Obsession" parue sur "Theraphosa" avec celle revue et corrigée pour "Transcendence" : le jour et la nuit.

"Mother Night" est peut-être mon sommet. Huit minutes où le discours, d'abord entonné par une guitare lead nettement plus bavarde là aussi (c'était pas dur en même temps), épurée, envoûtante, avant que les vocaux clairs et le riffing Doom ne dominent les débats. Les lignes de chant restent assez limpides et simples en apparence, et Vincent et Matthieu les ont cette fois-ci travaillé en profondeur, les utilisant presque comme des lignes de guitare, et sur leur musique ça fonctionne très bien.

Huit titres, un voyage, et… pas de temps faible en fait. "Transcendence" est l'album idéal à écouter la nuit, à la fois pour se poser et voyager à l'intérieur de soi, porté par un chant clair éthéré par les effets de réverb et d'écho et une sobriété dans l'écriture qui permet de se concentrer sur l'essentiel. En effet, quand un motif se fait inventif ("The Morning Star" tentative assez évidente de tenir un single avec ce refrain hyper accrocheur), il n'est que peu dérangé par le reste et tout est fait pour le mettre en valeur et renforcer son efficacité. De la même manière ça riffe moins dès qu'il y a un bon solo à envoyer (la fin de "Mother's Night" par exemple). Si bien que même si THERAPHOSA se laisse guider par la musique, quitte à emprunter des chemins inattendus, il ne nous perd jamais, conservant une grande clarté dans son propos : progressive oui, compliquée non.

"Transcendence" fait davantage que satisfaire la curiosité générée par un EP imparfait, il éclot sous nos yeux en une formation à la personnalité affirmée, et au style déjà bien mieux caractérisé, et clairement l'une des plus belles surprises de la scène française cette année avec le récent NIGHTMARE dans un style plus éloigné. Ces p'tits gars, après les ennuis judiciaires, auront vu leur premier album sortir en plein confinement, donc un beau geste, pour que la perle ne sombre pas dans l'indifférence : accordez-vous le temps (quarante minutes reste une durée d'album parfaite) pour apprécier THERAPHOSA en dépassant votre peur de ces arachnides que Vincent Dubout élevait jadis par dizaines avant que la musique ne prenne le dessus et nous parvienne jusque dans les bacs.

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   JEFF KANJI

 
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- Vincent Dubout (chant, guitare)
- Matthieu Dubout (basse, chœurs)
- Martin Dubout (batterie)


1. Stigmata Of The Purest Pain
2. The Curse Of Chronos
3. Mother Night
4. Dies Irae
5. Obsessions
6. The Morning Star
7. Attrition
8. The Legacy Of Arachne



             



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