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POWER MÉLODIQUE  |  STUDIO

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2020 Deadrisen
 

- Style : Anthriel, Shining Black, Vanishing Point, Seventh Wonder, Kamelot, Darkwater
- Style + Membre : Mike Lepond's Silent Assassins , Symphony X, Tomorrow's Eve, Heir Apparent
 

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DEADRISEN - Deadrisen (2020)
Par HAPLO le 22 Août 2020          Consultée 1694 fois

Tenter de reconstituer les différentes participations et collaborations musicales de Mike LePond, bassiste discret mais diablement efficace de SYMPHONY X depuis 2000, c’est un peu comme jouer au jeux des sept familles en mode junkie ou encore d’essayer de lancer une partie de Monopoly avec un gilet jaune… Bref, pas gagné !
Parce que l’ami Mike, qui doit pourtant avoir un emploi du temps foutrement bien rempli avec le combo power-prog-symphonico-néo-classique mené par la voix puissante et rocailleuse de Russell Allen, profite manifestement de chaque minute de liberté entre un enregistrement et une tournée de SX pour aller jouer comme guest avec des potes ou tout simplement à son propre compte… Les formations se succèdent sans pour autant se ressembler : Dans le désordre et pour les principales uniquement, LALU, MIDNIGHT ETERNAL, FROST, METAL MIKE, MINDMAZE, TOMORROW’S EVE, UNIVERSAL MIND PROJECT, mais aussi WAKEN EYES, ROSS THE BOSS, RIVERA/BOMMA, ETERNITY’S END et bien entendu son joujou perso le fameux Mike LePond’s SILENT ASSASSINS (la plupart de ces groupes étant chroniquée sur NIME benvoui !). Autant dire qu’entre la renommée de SYMPHONY X et ses propres expériences musicales, notre bassiste s’est constitué un riche et solide réseau de musiciens, ce qui englobe bien sur les copains des potes aux connaissances des relations… dans lequel piocher si besoin !

L’emploi du temps de ministre qu’implique cette hyperactivité musicale devait encore compter quelques trous car c’est avec un complice guitariste, en la personne de l’hispanisant Rod Rivera (et oui, le « rivera » de RIVERA/BOMMA mais également guest guitare sur le joujou !) que Mike LePond imagine de rassembler quelques connaissances afin de constituer un… nouveau groupe ! (je vois que l’on suit bien au fond. Je vous avais prévenu, il faut s’accrocher !). Le batteur n’est autre qu’un compagnon de route de l’ami Mike issu de la formation de Metal Symphonique MIDNIGHT ETERNAL devenue EVERDAWN : le claviériste et le chanteur semblant constituer quant à eux des anomalies génétiques car n’ayant manifestement pas déjà joué / enregistré avec nos deux fondateurs, même s'ils ne les ont pas attendus pour faire de la musique (LIVESAY, HEIR APPARENT). C’est donc cette talentueuse ligne de feu, composée à 0 % de lapins de six semaines, qui forme l’objet de notre intérêt immédiat : DEADRISEN.

Et que propose donc DEADRISEN sur son album éponyme sorti le 13/03/2020 ? Sans abuser à loisir de l’image du jeux des sept familles précédemment évoqué pour illustrer la cartographie musicale de LePond, cette nouvelle formation ne se cantonne pas à un style exclusif mais brasse plutôt des genres distincts appliqués à différentes doses… La base étant néanmoins constituée par un Power Meal agressif et compact, lui-même appuyé sur une solide assise rythmique aux lignes changeantes ainsi qu’aux variations récurrentes. C’est d’ailleurs ce qui fait le charme primordial de ce combo : une très grande variété de figures de style, tant dans la forme que dans le fond. DEADRISEN propose en effet une musique ultra-dynamique aux variations permanentes où les breaks, bridges et autres transitions encadrent des lignes rythmiques tapageuses et aiguisées qui se succèdent et alternent rapidement au fil d’un même morceau. L’effet est du coup saisissant : la musique de DEADRISEN est tout ce que l’on voudra sauf ennuyeuse ! Sans tomber dans la complexité (on reste tout de même sur des structures reconnaissables), et même si l’on joue avec des durées légèrement au dessus de la moyenne (cinq à six min par titre), ces changements incessants, tout en aérant les titres eux-mêmes, évitent surtout un début de commencement de monotonie que l’on retrouve parfois chez certains groupes pourtant expérimentés… Qui risquent ainsi le décrochage !

La voix puissante, et particulièrement performante dans les aigus, du surprenant Will Shaw vient tracter cet ensemble déjà foutrement véloce… Une voix aux relents parfois très féminins ou adolescents, en décalage total avec le physique trapu-barbu du bonhomme donnant quant à lui plus dans le look bûcheron amoureux de sa Harley. L’ami Will manie cependant avec virtuosité cet organe, alternant les phases en mode retenue, les envolées énergiques, le tout avec ce petit effet de forcer le chant en permanence mais qui sert ici admirablement bien tant l’énergie rythmique que les phases plus mélodiques…
Excellente transition mon cher Jean-Pierre, pour indiquer également que les mélodies accrocheuses semblent indiscutablement faire partie des ingrédients que DEADRISEN incorpore à sa base culinaire : qu’il s’agisse d’un couplet bien rentre-dedans appuyé par une rythmique en béton armé ou d’un refrain ultra catchy où des chœurs viennent appuyer là ou ça fait du bien, tout est fait pour livrer des morceaux aux sonorités attrayantes.
Et c’est à ce bouquet déjà bien garni que DEADRISEN vient en effet ajouter à doses homéopathiques (contrairement à ce qu’annonce assez fièrement AFM Records) de petits passages aux relents latino, bluesy ou encore aux riffs rapides : pour cette dernière catégorie, on est cependant loin de la notion de « Thrash » utilisée dans une optique semble t’il toute commerciale par ce même éditeur !
Ce qui fait que les neuf premiers obus contenus sur "DeadRisen", je ne compte pas la reprise finale de METALLICA "For Whom The Bell Tolls" sur laquelle je reviendrai plus tard, se répartissent en deux catégories principales :

- la famille « c’est du bon gros Power mélodique catchy qui va te botter les fesses » dans laquelle brillent plus particulièrement des compos comme le très efficace "Destiny" aux rythmiques rugueuses doublées par un couplet ultra-accrocheur au chant quasi-parfait, mais également le méga calibré "Fear And Fury" avec sa mélodie enivrante et ses claviers au son analogique de la mort qui tue soutenus par un Will Shaw en grande forme… ou encore le court et fédérateur "Chains Of Time"… DEADRISEN, sans pour autant réinventer la roue, met quand même un beau paquet de bidoche sur la table et indique par là que le groupe tien très sérieusement la route !

- la famille « on va essayer de surprendre le metalleux de base en tentant quelques trucs qui rigolent » où la bande de LePond intègre à sa musique des cassures stylistiques, si ce n’est une certaine prise de risque : qu’il s’agisse du bluesy "Reach For The Sun", très jolie balade à la voix douce et au crescendo appréciable, mais également du beau "Visions" avec son ambiance très Pop Rock 70s et son bridge aux relents latino pour un résultat assez original il faut le dire… La perle de cette démarche demeurant selon moi l’hypnotique "The Maker" à la rythmique tournoyante qui, à l’image de la voix inhumaine de Shaw, fleurte avec l’expérimental dans un genre de prédilection devenu très formaté de nos jours.

Il n’empêche que "DeadRisen" demeure un album résolument homogène déployant une musique très riche et variée laissant à penser que n’importe quel quidam peut finalement s’adapter à des alternances incessantes, voire à quelques soupçons d’originalité… c’est le tour de force auquel parvient, par le talent de ses musiciens, cette formation inattendue. Cette richesse se suffisant à elle même, l’on peut du coup s’interroger sur la présence d’une reprise, même fameuse, en clôture d’opus, qui n’apporte rien à la choucroute et qui laisse même un petit sentiment d’interrogation, voir un soupçon de remplissage… dommage !

Chargé du discours de clôture des trente-septièmes rencontres internationales des clubs de jeux des sept familles, j’intègre à ma présentation sur écran géant un très mérité 4/5 à l’attention des vieux routards de DEADRISEN qui, avec cet album éponyme, présentent un belle ode au Power Mélodique hargneux tout en n’hésitant pas à sortir des sentiers battus… ce qui par les temps qui courent, est précieux.

- pour pousser les meubles du salon et faire trembler le lustre des voisins : "Fear And Fury",
- pour le feeling et la retenue : "Reach For The Sun",
- pour le risque : « The Maker » / "Visions".

ps : et en plus, la pochette, elle est pas mal !

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   HAPLO

 
  N/A



- Will Shaw (chant)
- Rod Rivera (guitare)
- Tony Stahl (claviers)
- Mike Lepond (basse)
- Dan Prestup (batterie)


1. Risen Death A D
2. Prophecy
3. Destiny
4. The Maker
5. Reach For The Sun
6. Visions
7. Chains Of Time
8. Fear And Fury
9. But You
10. For Whom The Bell Tolls



             



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