Recherche avancée       Liste groupes



      
POWER METAL  |  STUDIO

Lexique power metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2019 Solar Eclipse
 

- Style : Keldian
- Membre : Seventh Wonder
- Style + Membre : The Chronicles Project, Thaurorod
 

 Facebook (255)

NIBIRU ORDEAL - Solar Eclipse (2019)
Par JEFF KANJI le 9 Juin 2020          Consultée 955 fois

Mon impression sur la scène Spimélo finlandaise n'en finit plus de se contraster ; les vieilles têtes de pont se mettent en pré-retraite ou sombrent, les seconds couteaux le restent tout en conservant une certaine constance, et des petits nouveaux viennent chaque jour disputer la couronne. Et il faut dire que l'on attaque avec NIBIRU ORDEAL la génération née en 90 donc on est en pleine nouvelle vague. Et ça se ressent d'ailleurs. Le quintette, comme ses voisins italiens de FROZEN CROWN, ne se gêne pas pour mêler les différentes facettes, qu'elle soit speed, symphonique, orientée clavier ou épique, pour proposer sa propre définition du genre.

Pour se faire, ce jeune combo, fondé en 2006 par Pekka Laitinen (guitare) et Villi Härkönen (batterie), qui avaient treize et quatorze ans à l'époque, et déjà auteur d'un premier EP en 2015 (dont tous les titres sont repris sur ce pantagruélique "Solar Eclipse") a mis les petits plats dans les grands, et après avoir confié les responsabilités du chant à PelleK pour les sessions de l'EP, il a recruté l'ex SEVENTH WONDER Andi Kravljača (son nom à lui c'est pas un cadeau). Très à son aise et expérimenté, il apporte une aura aux compositions de NIBIRU ORDEAL qui sous son impulsion a passé la vitesse supérieure à partir de 2014 et l'arrivée de Mirko Byman à la six-cordes, et quand on écoute le boulot abattu sur "Solar Eclipse" on comprend pourquoi !

"Solar Eclipse" est ainsi le fruit d'un travail de composition étalé sur de longues années et qui parvient enfin au stade de l'album. Ainsi on observera des traces de l'évolution du groupe dans son écriture, avec "Spacebeast" notamment qui propose un Power Metal aux synthétiseurs prolifères et non dénué d'un côté spatial à la Devin Townsend où le brûlot "Gone With The Wind" signé Mirko Byman qui démarre l'album en trombe après une première plage qui laisse place aux goûts originaux de Pekka en matière de sonorités de clavier, ayant bien digéré les classiques de STRATOVARIUS comme la musique de trailer façon TWO STEPS FROM HELL.

Ce "Gone With The Wind" manque malgré tout de réels équivalents sur ce premier album qui, bien qu'inspiré par les ténors du Power local, ne se fixe aucune limite, si bien qu'il termine son album par non pas une mais deux pièces de treize et quatorze minutes... Bande de cinglés ! Il faut dire que ces dernières années, l'ouverture musicale de DREAM THEATER a beaucoup joué, de l'aveu même de ses membres, sur sa façon d'écrire, de développer ses idées.

Mais il n'y a heureusement pas que ce "Predestined" évocateur et ce tube en puissance qu'est "Gone With The Wind". Et même s'il y a des temps plus ordinaires comme "Namida's Tear", inévitable ballade ou encore "Civilization" qui tourne un peu à vide (en particulier ses dernières minutes un peu redondantes), NIBIRU ORDEAL manie l'art de la surprise avec brio, ce qui nous permet de passer un très agréable moment à l'écoute de "Solar Eclipse", qui contrairement à certains disques méritants que j'ai pu écouter depuis un an, ne se fixe pas de limites et ne perd jamais l'enthousiasme que son début d'album canon a su insuffler à l'auditeur. Les cinq premiers titres font un sans-faute, la ballade s'en sort pas trop mal, ça remonte le temps de deux titres avant de commencer à lasser.

Puis vient le dernier tiers de l'album constitué d'une belle introduction épique de deux minutes qui atteste (comme beaucoup de titres) du talent du claviériste Pekka Laitinen et deux titres qui totalisent à eux deux vingt-sept minutes tout pile ! Il faut préciser que même sans eux "Solar Eclipse" aurait été un disque déjà très honnête niveau durée, ces deux pièces-fleuve le faisant culminer à plus de quatre-vingt minutes ! Et pourtant, je ne ressors ni épuisé, ni lassé de l'écouter ce "Solar Eclipse" même si ces deux pièces finales sont sans doute à la fois les pistes les plus encourageantes et les plus faibles du disque. NIBIRU ORDEAL est en roue libre et associe les idées de façon totalement débridée. Et vous avez deux écoles : le collage de plans catchy et colorés sur "Vortex Of The Dead Galaxies" porté par un Andi impérial vocalement, manquant d'unité mais possédant de vrais passages "wow" ou la pièce bien plus cohérente (et ultra galopante) "Solar Eclipse" qui vous cueille à grands coups de blast-beats dans la tronche.

Je me vois mal sanctionner une telle générosité créative, car très rares sont les disques aussi longs à susciter l'attention sur toute leur longueur, mais il me paraît évident que sans ses pièces finales, "Solar Eclipse" aurait accroché le 4/5 sans problème. Mais au lu des membres du groupe, qui semblent accréditer les remarques de certains webzines sur le manque de deux ou trois titres plus compacts et catchy, il y a fort à parier que le second album (dont les démos sont déjà bien avancées… Merci Covid !) sera une très belle surprise.

Note réelle : 3,5/5.

A lire aussi en POWER METAL par JEFF KANJI :


GALNERYUS
Angel Of Salvation (2012)
L'étincelante porte d'entrée




LIONSOUL
Omega (2013)
Parcimonie, c’est pas italien ça ?


Marquez et partagez




 
   JEFF KANJI

 
  N/A



- Villi Härkönen (batterie)
- Pekka Laitinen (claviers)
- Mirko Byman (guitare)
- Jussi Pulliainen (basse)
- Andi Kravljača (chant)


1. Predestined
2. Gone With The Wind
3. Spacebeast
4. Icon 21
5. Demons & Angels
6. Namida's Tear
7. Manual To Life
8. Stardust
9. Civilization
10. Before The Eclipse
11. Vortex Of The Dead Galaxies
12. Solar Eclipse



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod