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HARD FM / A.O.R   |  STUDIO

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2015 Revolution Saints
2017 Light In The Dark
2020 Rise
 

- Membre : Night Ranger, Lion, House Of Lords, Bad Moon Rising, Dio, Whitesnake, Doug Aldrich , The Dead Daisies, Malice, Hawaii, Marty Friedman, Fear Factory, Steve Vai, Damn Yankees, Cacophony, G//z/r, Ozzy Osbourne
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REVOLUTION SAINTS - Rise (2020)
Par JEFF KANJI le 12 Mars 2020          Consultée 1446 fois

Nous allons mettre en avant une dichotomie particulièrement répandue dans les grosses productions Metal : comment est-il possible de sonner aussi gros et imposant, tout en éliminant absolument toute forme d'agressivité ? Comment se fait-il qu'un album dispose de grosses guitares imposantes, d'une batterie puissamment mise en son et qu'on ait l'impression d'écouter de la Pop ? Limite un paradoxe. Alors quand un groupe de Hard FM sonne plus Heavy que les grosses sorties Hard Rock et que son écoute en voiture vous laisse la désagréable sensation d'écouter une variété américaine lambda, quoi faire ?

En tout cas ça donne un angle d'attaque pour la chronique de ce troisième méfait de REVOLUTION SAINTS. REVOLUTION SAINTS c'est je le rappelle ce power-trio créé par Serafino Perugino de Frontiers Records, qui réunit trois légendes américaines : Deen Castronovo, Doug Aldrich et Jack Blades. "Rise" est produit de curieuse façon. Déjà on observe ce désormais gimmick qui veut que le son arrive de loin avant de révéler un groupe percutant, laissant ses mélodies faciles vous pénétrer l'esprit avec le même enthousiasme mis dans les lignes de chant de Deen Castronovo. Car c'est beaucoup de lui qu'il s'agit, même si contrairement à "Light In The Dark", on observe un retour plus marqué de Jack Blades aux affaires, faisant entendre sa voix plus régulièrement (notamment le très beau "Eyes Of A Child"), à l'image de l'opus éponyme. Mais il y a du changement du côté de Doug Aldrich qui s'adonne désormais à un riffing plus acéré, limite Heavy Metal parfois, mais dont le son, visiblement un peu trop traité en studio, perd une bonne partie de sa chaleur. Fort heureusement il reste les soli de Les Paul du grand blond pour apprécier encore son talent.

Donc on se retrouve avec un disque au son costaud, mais étrangement moins puissant que par le passé, dont le manque de finesse contraste avec une construction des titres très Pop, parfois trop d'ailleurs. Car ajoutez à une production ultra lissée (mais fatigante quelque part pour un album de Hard Rock) des tempi généralement mesurés (voire très mesurés) et des lignes de chant, peut-être pas sirupeuses (en grande partie grâce au fait que Deen s'affirme toujours plus comme un interprète de talent), mais pas loin.

Ça commence pourtant très bien avec "When The Heartache Has Gone" puis le duo Castronovo/Blades sur "Price We Pay" et même "Rise" fait le boulot avec un solo quasi shreddé d'un Doug Aldrich qu'on n'attendait pas forcément dans ce registre. Et ça se reprend même pas trop mal sur "Higher" et ses harmonies majeures motivantes, ou encore sur un intéressant "It's Not The End (It's Just The Beginning)" (bien plus que son titre en tout cas). Mais le reste du temps "Rise" est handicapé par une profusion de claviers pas toujours indispensables, avec une importance pas nécessaire du piano sur plusieurs titres, toute comme cette participation féminine sur "Talk To Me" de Luna Akire. Mais pas seulement. Comme beaucoup de styles focalisés sur le hook, ou la mélodie qui tue de façon plus générale, le Hard FM n'est pas de ceux qui démontrent la plus grande inventivité, et si l'écueil était contourné assez habilement sur les deux premiers albums, ici ça ne fonctionne pas, car en sus de compositions trop communes, les lignes de chant manquent elles aussi d'imagination.

Admirablement lancé par deux très bonnes livraisons, REVOLUTION SAINTS marque le pas sur ce troisième album où le cœur n'y est visiblement pas, comme quoi peu importe sa carrière, ce cap reste toujours aussi délicat à franchir pour n'importe quel artiste, et le délicat "Eyes Of A Child" co-écrit par Jack Blades et Tommy Shaw n'y fera rien (et encore ce piano bon sang !).

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Deen Castronovo (chant, batterie)
- Jack Blades (basse, chant)
- Doug Aldrich (guitare)
- Alessandro Del Vecchio (claviers, chœurs)


1. When The Heartache Has Gone
2. Price We Pay
3. Rise
4. Coming Home
5. Closer
6. Higher
7. Talk To Me
8. It's Not The End (it's Just The Beginning)
9. Million Miles
10. Win Or Lose
11. Eyes Of A Child



             



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