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2018 Solarborn
 

- Style : Strapping Young Lad

KUNSTZONE - Solarborn (2018)
Par ANIMA le 20 Décembre 2019          Consultée 1139 fois

"City". Un nom qui, rien que par sa seule évocation, me donne des frissons. Il faut dire que l’œuvre de STRAPPING YOUNG LAD est une des références ultimes quand on parle de Metal Indus qui élève la destruction massive au rang d’art. Et ça n’a pas l’air comme ça, mais je l’annonce direct, je crois que ce "Solarborn" dont il est question aujourd’hui est probablement un des trucs qui, en terme de violence et de folie pure, s’en rapproche le plus.
Alex Rise, le gars qui dirige la zone n’est pas un nouveau venu. Il a pu s’illustrer avec son projet de Djent Indus TYRANT OF DEATH qui a déjà une bonne pelletée de sorties à son actif et derrière les fûts dans le groupe de Groove Indus PSYCHOTIC PULSE. Donc ouais, la brutalité toute mécanique de l’Indus, ça le connaît.

S’il y a bien une chose que je peux vous garantir avec cet album, c’est que les premières écoutes vont vous en mettre plein la gueule. Écouter "Solarborn", c’est se faire pilonner intensément par un Death Indus monstrueux de puissance et d’une violence qui renvoie facilement la majorité des groupes de Brutal dans les jupes de leurs mères. La danse est menée par une batterie qui blaste constamment en roulant sur tout ce qui se met devant elle, même la prod qui finit par être complètement écrasée sous sa force de frappe, au point que les rares moments où l'on n'entend pas son martelage sont la bienvenue. C’est à peu près le seul reproche que je ferais à l’album. À côté de ça, le son des guitares est tranchant "bien comme il faut" et sort des riffs efficaces et brise-nuques, et le chant…

Faut que je fasse un point sur le chant, Andy Benz offre une performance absolument tarée. Le mec hurle sa haine comme un malade avec une conviction impressionnante, et même quand il nous fait du chant clair (qui rappelle beaucoup celui de Burton C. Bell), on ressent toute sa froideur et sa haine. C’est juste inhumain et ça me rappelle les plus belles performances de Dave Hunt chez ANAAL NATHRAKH.

Néanmoins, malgré son ultra-violence, l’album reste au final très digeste en incluant tout un tas d’éléments qui viennent (un peu) aérer les morceaux. On trouve ainsi parsemés tout au long de l’album des passages chant clair qui sentent bon le FEAR FACTORY, d’autres sans batterie qui développent une ambiance glauque avec quelques arpèges de guitare bien sales (sur ce point, l’intro de "Blank Soul Imprint" fait vraiment office de respiration) et on a même droit à des breaks ultra groovy (genre celui de "Endpoint Zero", bien que court, bute). Donc même si on reste dans de l’Indus purement inhumain, KUNSTZONE évite le piège des riffs et rythmiques tournant en boucle qui auraient pu rendre l’album complètement chiant et maintient l’attention avec une musique constamment en mouvement. Parce que même sans les aérations mentionnées, les compositions sont toujours en évolution constante. Les patterns de batterie ne restent jamais les mêmes bien longtemps, les lignes de chant sont hyper variées (growl, hurlement, clair, tout y passe). D’un côté, ça nous prive de tout repère et peut s’avérer vraiment déstabilisant, mais de l’autre, ça ne fait que rendre l’écoute beaucoup plus stimulante.

En vrai, quand je parle de pilonnage incessant, c’est surtout pour la première partie de l’album. Voyez "Blank Soul Imprint" comme une sorte de passage vers un tout autre aspect de KUNSTZONE. Bon alors ok, ça reste toujours hyper violent et ça ne va pas vous faire des petits câlins tous doux, mais cette deuxième partie va proposer d’autres trucs. On va par exemple ralentir la cadence pour du mid-tempo bien martial, ou bien avoir une mise en avant de l’Électro pour des partie vraiment glauque. Et pour le coup, "First Snuff Generation" est ouf, morceau purement atmosphérique, il me file des sueurs froides à chaque écoute. À côté de ça, "Downfocus" est le morceau le plus accessible et catchy de l’album qui pourrait facilement se faire une place sur un album de FEAR FACTORY (bon une version bien plus violente de FEAR FACTORY certes, mais l’idée est là).

Donc voilà, "Solarborn" est une tuerie. C’est le genre d’album qui arrive toujours à me rassurer sur le fait que oui, il est possible de sortir des grands album de Metal Indus en cette fin de décennie et qu’on peut encore aller titiller les géants. Franchement, je le redis, mais je trouve que cet album, s'il avait cartonné, aurait pu avoir un impact aussi grand que le "City" de STRAPPING YOUNG LAD. Hélas ce n’est pas arrivé, mais on peut se consoler en se disant qu’au final, on finit quand même avec un putain d’album.

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- Alex Rise (tout les instruments, arrangements électro)
- Andy Benz (chant, arrangements électro)


1. Preface (iii-de Principis)
2. The Harrowing Dawn (the Sum Of All Scars)
3. What The Mouth Conceals (the Skinning)
4. Endpoint Zero (synchronized Suicide)
5. Infinite Hell Panorama (the Primordial Axiom)
6. Blank Soul Imprint (lolita Parallax)
7. First Snuff Generation (technicolor Nightmares)
8. Downfocus (the Eckhart Coin Toss)
9. Solarborn (the Simian Eclipse)
10. Harden Thy Heart (for Thine Ennemies Will Not Show
11. Red Heifer Born (vitruvian Pentagram)



             



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