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BLACKENED DEATH METAL  |  STUDIO

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2019 Something Wicked Marches In
 

- Membre : Aura Noir, Ava Inferi, Cryptopsy, Earth Electric, Mayhem, Mezzerschmitt, RuÏm
- Style + Membre : Nader Sadek, Morbid Angel

VLTIMAS - Something Wicked Marches In (2019)
Par SIRFRANGILL le 13 Mai 2019          Consultée 2088 fois

En effet, quelque chose de mal se tramait à notre insu, trois lascars pourtant connus de tous dans le petit monde du Metal extrême, en scred, ont concocté une mixture infâme, destinée à s'imposer en tant que mélange ultime des arts occultes. VLTIMAS, c'est bel et bien une histoire d’assemblage, que ce soit musicalement ou au niveau du personnel, car oui nous sommes bien en présence d'un nouveau super-groupe.

Se sont réunis dans cette conspiration malfaisante des énergumènes qui a priori ne semblent pas irrémédiablement voués à se rencontrer au sein d'une collaboration. Ceux-là même sont Rune Eriksen, alias Blasphemer, connu avant tout pour son travail avec le MAYHEM post Euronymous, qu'il emmena, grâce à son jeu singulier, vers un black moderne et expérimental assez éloigné des premières tentatives du groupe ; Flo Mounier, l'impressionnant batteur et leader de CRYPTOPSY, officiant dans le Brutal Death Technique depuis 1992 ; et le sulfureux David Vincent, ancien bassiste-vocaliste de MORBID ANGEL, et à ce titre dinosaure du Death, mais retiré des affaires macabres depuis son second départ de la bande à Azagthoth, préférant depuis le vecteur d'expression qui a été celui de ses ancêtres émigrant depuis l'Europe : la Country (je ne peux que vous conseiller d'aller écouter l'un des morceaux de sa carrière solo, c'est assez étonnant). Trois gonzes évoluant dans des mondes différents donc, mais qui ont vu leur destin se lier au début des années 2010 lors de l'élaboration du « Super Projet » de l'Égyptien NADER SADEK, compositeur en 2011 de "In The Flesh" qu'il fera interpréter par quelque musiciens parmi les plus reconnus du Death Metal, parmi lequel Eriksen et Mounier. Il y a fort à parier que cette expérience aura donné des idées aux deux hommes, d'autant qu'VLTIMAS évolue dans un style plutôt comparable à celui de la formation sus-mentionnée.

La musique proposée, parlons en car, comme dit plus haut, elle est le résultats d'influences diverses, glanées au fil des prolifiques carrières des messieurs. Il ne faudra guère attendre plus de quelques secondes avant que ne déboule le premier riff du morceau-titre (ouvrant l'album), manifeste de la première capacité de mixage : celui du nouveau et de l'ancien. Blasphemer fait d'abord preuve d'une exécution classique en enchaînant quatre power chords puis nous balance un trémolo terrifiant de rapidité avant de revenir sur la première suite de notes qui se termine finalement sur un plan dissonant. En un riff, c'est presque vingt ans de Metal qui nous contemplent.

Troisième hybridation, celle des genres. VLTIMAS a été présenté comme formation de Death, ce qu'elle est (quoi de plus normal au vu de la composition de la troupe), mais voilà c'est bien Blasphemer qui est aux commandes et cela se traduit dans la musique par l'incorporation de teintes Black Metal. Et qui dit Metal Noir dit trémolos aigus, que l'on retrouve sur "Praevalidus" par exemple, mais, loin de nous évoquer la Norvège du début des années nonante, ces sonorités nous ramènent davantage à un Black moderne (on pourrait penser à du "Anthems To The Welkin At Dusk" sur certains passages de "Monolilith") voire expérimental comme était celui de MAYHEM, aimant la dissonance ("Marching On"), les arpèges vicieux et serpentants ("Monolilith", "Truth And Consequence") ainsi que les interruptions inattendues ("Something Wicked Marches In", "Last Ones Alive Win Nothing").

Par conséquent, "Something Wicked Marches In" revêt des aspects plus ambiants, occultes et contient ses ardeurs les plus Death pour synthétiser un art globalement mid-tempo (malgré les fulgurances de "Total Destroy!", "Truth And Consequence" et "Diabolus Est Sanguis"). Cette direction musicale implique également une certaine forme de subtilité, ainsi les changements de rythme sont nombreux et Flo Mounier, loin de rechercher la brutalité extrême comme dans son projet principal, fait preuve d'un jeu assez varié, notamment sur "Last Ones Alive Wins Nothing" où il ne se refuse aucune fioriture sur sa caisse claire. Notons que son instrument n'a pas été placé au devant dans le mix, laissant ainsi les guitares ramper à leur aise.

Reste à aborder le facteur X de cette œuvre, la présence aux vocaux de David Vincent. Si le redneck du Death a su convaincre en tournée avec I AM MORBID, jusqu'à faire de l'ombre au véritable MORBID ANGEL défendant sur scène à la même époque son controversé "Kingdoms Disdained", on ne l'imaginait pas forcément réintégrer une formation Metal extrême en 2019, lui qui semblait désormais préférer le banjo à sa Dean écarlate et cornue. Mais force est de constater que la flamme infernale qui brûle ses entrailles depuis les années 80 est toujours présente. Bien que ses vocalises soient aujourd'hui assez éloignées de ses terribles éructations passées, Vincent a su s'adapter à ses cordes vocales certainement déclinantes, faisant évoluer son style vers quelque chose de plus clair mais toujours puissant et plein d'aspérités. Il participe même à la solennité de la galette en agrémentant quelques menus passages de chants graves et clairs façon chorale liturgique (on se rapproche même de la fameuse outro de "God Of Emptiness" sur "Praevalidus").

En cette fin de mois de mars, le trio ouvre donc son existence avec un opus honnête et assez personnel, qui pourra plaire au fan de Metal Extrême solennel et occulte (on se rapproche parfois de ce que peut faire SULPHUR AEON, en moins massif cependant) d'autant qu'en dépit des structures et mélodies pas toujours conventionnelles rencontrées, l'album s'écoute assez facilement grâce à sa durée limitée et à sa production de qualité. Quoiqu'on regrettera qu'VLTIMAS, comme tout super-groupe, souffre de la comparaison avec les formations d'origine des musiciens n'étant aucunement égalées par "Something Wicked Marches In" qui pèche notamment par ses refrains peu travaillés (ils se limitent le plus souvent à la déclamation du titre du morceau) et par son incapacité à proposer des titres réellement marquants, se détachant de la masse. Mais à présent que le Mal s'est introduit dans notre monde, nous ne pouvons que craindre le moment où il frappera pour la seconde fois.

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   SIRFRANGILL

 
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- David Vincent (vocaux, basse)
- Rune 'blasphemer' Eriksen (guitare)
- Flo Mounier (batterie)


1. Something Wicked Marches In
2. Praevalidus
3. Total Destroy!
4. Monolilith
5. Truth And Consequence
6. Last Ones Alive Win Nothing
7. Everlasting
8. Diabolus Est Sanguis
9. Marching On



             



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