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BLACK IMPÉRIAL  |  STUDIO

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2019 Gods Without Name
 

- Membre : Akhlys, Nightbringer
 

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AORATOS - Gods Without Name (2019)
Par MEFISTO le 6 Mai 2019          Consultée 4410 fois

Naas Alcameth, de son vrai nom Kyle Earl Spanswick (on comprend aisément le choix de pseudo…), est un Américain de 38 ans du Colorado qui, sans nul doute, passera sous le radar de l'immense majorité des mélomanes du monde entier.

Pourquoi ? Car il joue du Black Metal Impérial, c'est-à-dire un Metal balèze au-dessus de la moyenne, subjuguant et multicouches.

Eh ouais. On est loin de "So who think they can riff?"

Ainsi va la vie de merde basée sur la culture Pop dans laquelle on patauge. Si nos bons vieux génies classiques pouvaient vivre aujourd'hui, ils auraient sûrement envie de se trucider devant un tel enchaînement de stupidités créatrices opérant en parallèle de la vraie fécondité.

Donc, Kyle, n'écoutant que sa dévotion pour l'inventivité extrême et, fort de son implication dans nombre de combos depuis 1998, dont les magistraux AKHLYS et NIGHTBRINGER (encensés par mes soins ici même), se lance dans ce projet solo qu'est AORATOS. Comme le décrit l'artiste, cet énième rejeton de Debemur Morti, est : « Terrifiant, occulte, c'est la noirceur musicale décrite dans un Black maléfique qui vous hante ».

AORATOS, c'est aussi la fusion de deux concepts mystérieux que son l'eidolon, soit une présence fantomatique, et l'égrégore, terme ésotérique définissant une pensée de groupe influencée par les désirs communs de plusieurs individus dans un but bien défini. Je vous laisse souder tout ça de vos neurones malsains, Nimiens de mon cœur noir, vous n'avez pas assez d'une seule nuit pour multiplier les sornettes à ce propos…

Le ton est donné, vous savez à quoi vous en tenir, alors vous avez le choix entre pénétrer dans cette atmosphère lugubre et électrique ou demeurer chez vous comme des… Demeurés. Oui, car… Il faut être sacrément pourri en langue française pour ne pas apprécier un tel jeu de mots foireux ! Entre autres choses…

Naas est depuis le temps un habitué de ce Black Impérial fourbe et violent, dont les assises sont les fresques pestiférées et verdâtres picotées d'ombres infernales, les riffs épileptiques boostés de trémolos vous déchirant les tripes, un chant commandant le respect et des percussions faisant trembler le noyau terrestre jusque dans l'antre de Belzébuth lui-même. On a froid, on a chaud, on a faim, on a surtout soif, tandis que notre esprit tournoie dans ce maelstrom d'âmes perdues, de géniteurs infâmes, de brebis galeuses égarées, ce melting-pot consolidé rendant hommage à une espèce en voie d'autodigestion. Cette même espèce qui ressent toujours l'irrépressible besoin de se projeter dans le pire des scénarios pour se sentir vivante et rêver à de meilleurs lendemains, comme disait Shuriken.

AORATOS, c'est ce désespoir et cette hargne dont la quête inassouvie se meut en délire, en folie des grandeurs. C'est un album parfaitement équilibré, qui nous prend par la main pour nous mener, petit à petit, au cœur de l'Enfer le plus acide et infect. Ici, cet organe pompant le sang noir comme un volcan est formé de l'indestructible trio "Gods Without Name", l'anthologique "Thresher" et "The Watcher On The Threshold". Un geyser d'émotions, de magnificences, de brutalité mélodique kitsch et assumée.

Un sommet rarement atteint en Black Impérial. "Thresher" en tête, avec sa trame hallucinatoire qui vous donne envie de terrasser votre pire ennemi à mains nues… Si vous êtes du genre à vous laisser influencer par tant de cruauté sonore ! Moi, je considère cela comme une berceuse pour l'âme, une échappatoire solennelle à un quotidien qui n'en aura jamais rien à foutre de brillants esprits comme ceux de Naas. Ça me relaxe, ça me redonne confiance en l'humain, cette bébête toute bête…

Alors gardons jalousement ces joyaux près de nos ventricules et ne manquons jamais de les partager avec ceux et celles qui le méritent, OK ? Ouais, comme notre confiance, notre amitié et notre amour.

AORATOS mérite les trois avec moi. Le reste, c'est du Black. C'est l'Histoire, c'est le destin.

Podium : (or) "Thresher", (argent) "Gods Without Name", (bronze) "The Watcher On The Threshold".

Indice de violence : 3,5/5.

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- Naas Alcameth (tout)


1. Parallax I
2. Holy Mother Of Terror
3. Of Harvest, Scythe And Sickle Moon
4. Gods Without Name
5. Thresher
6. The Watcher On The Threshold
7. Prayer Of Abjection
8. Dread Spirit Of The Place
9. Parallax Ii



             



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