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1977 (I'M) Stranded
 

1977 (i'm) Stranded
 

- Style : The Ruts, Sex Pistols
- Membre : Tank
- Style + Membre : The Damned

The SAINTS - (i'm) Stranded (1977)
Par DARK BEAGLE le 8 Décembre 2018          Consultée 1655 fois

Si on me demandait de citer mon album de Punk préféré, je serai bien mal à l’aise pour y répondre de façon immédiate. Pas parce que les choix soient trop nombreux, non. Parce que je serai bien embêté de devoir choisir entre "Machine Gun Etiquette" des DAMNED ou ce "(I’m) Stranded" des SAINTS qui nous intéresse ici. Pourtant, The SAINTS, c’est un peu les outsiders, les types qu’on croise et qu’on ne regarde pas, y a pourtant du soleil dans l’autre hémisphère. Mais attention, de l’outsider comme ça, on en voudrait plus souvent et cela permettrait de rendre le quinté bien plus intéressant. Parce que sous leurs allures un peu plouc se cache un groupe très talentueux.

Les SAINTS nous viennent de Brisbane, « petite » localité australienne et ils vont vite se faire une sérieuse réputation sur la scène locale. Il ne faut cependant pas voir The SAINTS comme un groupe foncièrement Punk même si cela y ressemble. Leurs influences, il faut plutôt les chercher du côté des STOOGES et des ROLLING STONES, mais ce qu’ils en font est tout simplement jouissif. Au point où leur premier single, "(I’m) Stranded", sera considéré comme le simple de la semaine et des semaines à suivre par le magazine Sounds. Alors, en avance sur leur temps ? Peut-être un peu. Les SEX PISTOLS n’avaient pas encore écrit la Bible du mouvement que nos Australiens prêchaient déjà la bonne parole aux antipodes.

"(I’m) Stranded", c’est l’album parfait. Si l’on aime le Rock sale qui sent le garage et le Punk bien crasseux sous les aisselles. Les musiciens font preuve d’une belle maîtrise et si ce mot peut choquer quand on évoque ce genre, cela fonctionne parfaitement ici vu que le groupe sait varier le propos avec beaucoup de réussite. Bien sûr, nous les retrouvons souvent pied au plancher ("(I’m) Stranded", "One Way Street", "Wild About You", soit les trois premiers morceaux qui envoient sévère), ils savent mettre le feu aux poudres en un claquement de doigts. Porté par la voix goguenarde de Chris Bailey, le groupe joue simple, mais s’autorise quelques soli plutôt bien foutus dans l’ensemble, donnant du relief aux compositions.

Et comme si cela n’était pas suffisant, The SAINTS va également varier le propos. Ils savent ralentir le tempo comme sur "Story Of Love", voire s’abandonner à la ballade avec l’excellent "Messin’ With The Kid", parfaitement réussie. Le groupe s’emploie aussi aux reprises ("Wild About You" des MISSING LINK, dans une version survitaminée ainsi que le "Kissin’ Cousins", popularisée par le King. Non, pas Kerry, Elvis). Et à chaque fois, les musiciens vont faire mouche. Sans discontinuer. Il n’y a strictement rien à jeter sur ce disque fédérateur, qui pour une durée d’une demi-heure, assène une véritable leçon de Rock cradingue à souhait.

L'énergie déversée fait plaisir à entendre. Le riffing est efficace, porté par une rythmique lourde et solide, qui sait trouver le groove qu'il faut pour donner l'impulsion nécessaire pour sortir du quelconque et toucher l'excellence. Ainsi, un titre à première vue anodin comme "Erotic Neurotic" avec son unique phrase répétée comme un leitmotiv qui sent le foutre. Et cela rend l'album complètement ingénieux sans que cela ne fasse bricolage, ou que les musiciens semblent proposer des choses au petit bonheur la chance.

Et pour les plus récalcitrants, se plonger sur la version de 2007, qui présente la bagatelle de huit titres bonus. Et là encore, il n’y a rien à jeter, mais alors vraiment rien. Même le morceau sans titre n’est pas dégueulasse. Et que dire de la cover du "River Deep, Mountain High" de Tina TURNER sinon qu’elle est tout simplement monstrueuse ? The SAINTS avait en cette année 1976 (le disque est sorti en février 1977) un feeling monstrueux et pourtant, ils étaient quatre jeunes qui ne savaient pas trop quoi faire de leur avenir, un doute qui se répercute dans les textes et qui les reliera à jamais au Punk pur et dur, même si The SAINTS, au risque de se répéter, c’est quand même un petit peu plus que ça.

Bref, on ne vous refera pas le coup de la blague concernant la nationalité du meilleur groupe de Punk. L’un des meilleurs représentants du genre, alors à ses balbutiements est australien en tout cas, tout comme l’un des meilleurs albums, qui fera date aussi bien en Angleterre qu’en Australie, où il influencera des combos comme The BIRTHDAY PARTY ou The MANIKINS. Et "(I’m) Stranded" va rapidement devenir le fer de lance de toute une scène qui avait un véritable modèle derrière lequel se rallier. Et ce disque mérite grandement que l’on se penche encore dessus aujourd’hui. Outre sa qualité intrinsèque déjà racontée plus haut, il a très bien vieilli et il sonne toujours aussi bien aujourd’hui.

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- Chris Bailey (chant)
- Ed Kuepper (guitare)
- Kym Bradshaw (basse)
- Ivor Hay (batterie)


1. (i'm) Stranded
2. One Way Street
3. Wild About You
4. Messin' With The Kid
5. Erotic Neurotic
6. No Time
7. Kissin' Cousins
8. Story Of Love
9. Demolition Girl
10. Nights In Venice



             



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