Recherche avancée       Liste groupes



      
HEAVY METAL  |  STUDIO

Commentaires (1)
Lexique heavy metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2018 Vlad The Impaler
 

- Membre : Pagan's Mind, Wig Wam, Jorn, Eidolon, Course Of Fate
- Style + Membre : Jorn Lande & Trond Holter

HOLTER - Vlad The Impaler (2018)
Par GEGERS le 25 Novembre 2018          Consultée 1391 fois

Il y a de l'audace, c'est sûr, mais un peu moins. De la théâtralité, bien sûr, mais plus mesurée. Des ambiances épiques, naturellement, mais en moindre quantité. "Vlad The Impaler", nouveau bébé de l'ex-gratteux de WIG WAM, Trond Holter, est un peu le frère cadet de l'excellent album "Dracula: Swing Of Death", qui s'était payé le luxe d'être le meilleur album de l'année 2015 en matière de Heavy mélodique. Seulement, ce deuxième album publié par le guitariste sous son propre nom voit moins grand, pisse moins loin, se fait moins convaincant. Dommage.

L'idée était pourtant bonne. Après avoir abordé le cas Dracula comme personnage de fiction (le musicien s'était alors largement inspiré du personnage du roman de Bram Stocker, avec le romantisme qui l'accompagne), l'artiste norvégien adopte ici un nouveau point de vue en traitant du prince roumain Vlad III Basarab, dit "L'empaleur", qui a régné au XVème siècle et qui a inspiré au romancier britannique la légende du Comte Dracula. L'idée est particulièrement bonne car, en restant dans un univers et une imagerie somme toute similaire à sa première réalisation, le musicien norvégien propose un angle d'attaque différent, qui lui permet de varier son propos. Nils K. Rue, chanteur de PAGAN'S MIND, a la lourde tâche de succéder à Jorn LANDE sur cet opus qui bénéficie également de la présence plus marquée d'une chanteuse, en l'occurrence Eva Iselinn Erichsen, vocaliste norvégienne issue du télé-crochet The Voice.

Mais à l'image de son morceau-titre, un instrumental mordant mais trop peu audacieux pour mériter de donner son nom à l'album, "Vlad The Impaler", souffre surtout et avant tout de la comparaison avec son prédécesseur et d'une baisse du niveau d'exigence. Là où sur "Swing Of Death" la prestation de Jørn Lande se faisait incroyable, toute en nuances et en puissance, Nils K. Rue, bien que fort compétent, n'a ni le charisme ni la modularité vocale de son compatriote. Et puis, il y a tromperie sur la marchandise. Alors que le morceau d'ouverture, "Worlds On Fire", nous laisse imaginer une armée en marche, des champs de bataille et une destinée hors du commun, le tout sur fond de Heavy mélodique à la fois lourd et mordant, le reste de l'album ne tient pas ses promesses. Plus de flamboyance, mais quelques moments de bravoure qui méritent le détour, à l'image du refrain imparable de "Drums Of Doom", ou des mélodies douces-amères de "Without You". Alors que, sur l'album précédent, l'auditeur était propulsé dans un univers de souffrance, de romantisme et de délicatesse, il est cette fois-ci bien plus passif et moins sollicité. La faute à des morceaux qui ont tendance à se répéter tant dans leur structure que dans leurs ambiances ("Awakened", "The Last Generation"). Un bon riff et quelques mélodies percutantes ne suffisent pas à hisser l'album au niveau de son glorieux prédécesseur, à notre grand regret. Alors que l'angle d'attaque historique aurait pu permettre de distiller des ambiances épiques, il n'y a cette fois-ci aucun bruitage, aucune narration, et on se retrouve avec l'étrange impression que Trond HOLTER a du revoir ses exigences à la baisse, là où le succès de "Swing Of Death" aurait dû lui permettre de voir plus grand.

Il reste un bon album de Heavy, bien sûr. Mais ça, beaucoup sont capables de le faire. Tous ces petits plus, ces ingrédients supplémentaires qui faisaient la richesse du premier album de Trond HOLTER sont ici absents, et on se retrouve avec une poignée de bons morceaux et de refrains sympathiques qui peinent à s'inscrire dans une quelconque continuité (malgré la présence du moyen "Save Me, Part II", qui fait le lien avec un titre du premier album). Ceux qui découvriront l'univers du musicien avec ce nouvel album y trouveront peut-être motif de satisfaction, les autres seront déçus par la revue à la baisse des ambitions. Un coup dans l'eau.

2,5/5.

A lire aussi en HEAVY METAL par GEGERS :


SONS OF ETERNITY
End Of Silence (2023)
Heavy à l'allemande, haut et fort !




Axel Rudi PELL
Live On Fire (2013)
La balle perdue


Marquez et partagez




 
   GEGERS

 
  N/A



- Bernt Jansen (basse)
- Per Morten Bergseth (batterie)
- Trond Holter (guitare)
- Eva Iselinn Erichsen (chant)
- Nils K. Rue (chant)
- Erling Henanger (claviers)


1. World's On Fire
2. Awakened
3. Drums Of Doom
4. The Last Generation
5. I'll Die For For You
6. Shadows Of Love
7. Without You
8. Under My Skin
9. Vlad The Impaler
10. Save Me Part Ii



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod