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DOOM PSYCHÉ  |  STUDIO

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2018 2 Blues For A Dying Planet
 

- Style : Avatarium, Blues Pills, Psychedelic Witchcraft, Ghost, The Devil's Blood, Black Mirrors
 

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SPIRAL SKIES - Blues For A Dying Planet (2018)
Par DARK BEAGLE le 13 Août 2018          Consultée 4382 fois

Après avoir été une terre nourricière pour toute une scène Death Mélodique assimilée à jamais à la ville de Göteborg, la contrée connue pour les Krisprolls s’illustre dans le domaine du Doom volontiers psychédélique, à l’image de BLUES PILLS (bon, eux, ils ne sont pas tous suédois mais on fera comme si) ou encore AVATARIUM. Aujourd’hui, nous pouvons également compter sur SPIRAL SKIES, dont l’approche est toutefois différente des groupes cités précédemment. Depuis 2014, la formation écume les salles de concert et fort d’un EP et d’un single, elle nous livre avec "Blues For A Dying Planet" un premier album fort prometteur pour la suite.

Les musiciens évoluent masqués, à la façon de leurs compatriotes de GHOST ajoutant une aura de mystère autour d’eux, même s’ils ne dissimulent pas leurs identités. On ne sait pas grand-chose d’eux, sinon que Frida Eurenius aura été une des nombreuses vocalistes à être passée au sein du groupe de Metal Symphonique LAPIS LAZULI. Et effectivement, cela s’entend un peu même si la jeune femme est loin d’être un clone de Tarja Turunen (ex-NIGHTWISH), fort heureusement. Mais elle possède une voix intéressante, qu’elle module d’une façon très théâtrale, ce qui correspond aux ambiances que développe le groupe. Mais on y reviendra.

Ici, nous sommes face à la fin du monde, qui n’est pas brutale, ni même sous les sceaux de la destruction divine. SPIRAL SKIES nous en fait la constatation, simple, inéluctable, comme s’il nous racontait de façon déshumanisée une histoire qui pourrait être belle, mais qui donne l’impression d’être saumâtre. Pourtant, il règne une vie insoupçonnée dans la musique développée par le groupe, une énergie pas toujours très Doom dans l’esprit, tirant sur un Blues très électrique voire une Pop dynamique par moments, ce qui encore une fois lie SPIRAL SKIES à une démarche à la GHOST, en moins prononcé toutefois.

Il est capable donc d’un dynamisme percutant ("Awakening", qui succède à merveille à une introduction étrangement dissonante, une valse tordue que n’aurait pas renié Finn Zierler à l’époque du magistral BEYOND TWILIGHT) et de plages plus aérées, à l’image de "The Prisoner" et son ambiance plus bucolique avant de s’achever en fanfare. Tout du long, nous sommes bousculés par un groupe qui sait y faire pour instaurer une ambiance particulière au travers des trente-neuf minutes que dure cet album. Tout est mis en œuvre pour faire vivre à l’auditeur une expérience particulière. Les musiciens ne semblent pas avoir un background important, mais ils se montrent particulièrement audacieux dans leur façon de composer, comme s'ils étaient déjà de vieux briscards alors que la moyenne d'âge doit être dans les environs de la petite trentaine.

Et se laisser surprendre a quelque chose de tellement facile et en même temps, de tellement savoureux ! Difficile de ne pas succomber au charme étrange d’un "Danse Macabre", désabusé mais addictif, impossible de ne pas se laisser transporter par le charme très seventies de "Labyrinth Of The Mind", ou de ne pas s’enivrer avec "Dark Side Of The Cross", emporté par une mélodie accrocheuse et quelque peu dépressive. Mais si l’instrumental est déjà très bon, il est totalement sublimé par le chant de Frida.

En effet, cette dernière possède une voix un peu particulière, à laquelle on ne s’attend pas forcément. Comme je vous le disais plus haut, la belle avait évolué au sein de LAPIS LAZULI, un combo de Metal Symphonique et si elle n’en reproduit heureusement pas les techniques vocales ici, elle développe une puissance appréciable et se montre capable de moduler son chant de bien belle façon, comme on peut l’entendre sur "The Wizard’s Ball". Elle évolue souvent dans une espèce de déclamation, poussée par des chœurs qui s’intègrent bien à l’ensemble, donnant un aspect hanté à la musique ("Dark Side Of The Cross", "Left Is Right And Right Is Left Behind"). Elle se confère le rôle de conteuse quand il le faut, passant à celui d’observatrice froide et désintéressée à d’autres moments. Mais n’est-ce pas qu’une apparence somme toute nordique ? Frida possède peut-être la voix la plus intéressante depuis l’avènement de Anneke Van Giesbergen en l’an 1995 de notre ère et franchement, cela fait du bien à entendre !

Avec sa pochette qui forcément attire l’œil, et un album de très bonne qualité, trop court parce que l’on sent qu’il en a encore sous le pied et qu’une certaine frustration naît de cela, SPIRAL SKIES pourrait bien être une révélation du genre, encore une fois au même titre qu’un GHOST même si la musique pratiquée n’est pas la même. "Blues For A Dying Planet" est un disque merveilleusement équilibré, dopé par une production solide, fruit de Eric Sandberg, le bassiste du groupe. Une très bonne surprise donc, qui prouve que les mouvements revival peuvent engendrer des formations à l’inspiration folle, capable de s’affranchir pleinement de leurs modèles. À découvrir absolument en somme.

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   (3 chroniques)



- Frida Eurenius (chant)
- Jonas Lyander (guitare, percussions, chœurs)
- Dan Svanljung (guitare, claviers, mellotron)
- Eric Sandberg (basse)
- Daniel Bäcklan (batterie, claviers)


1. Black Hole Waltz
2. Awakening
3. Dark Side Of The Cross
4. The Wizard's Ball
5. Danse Macabre
6. Labyrinth Of The Mind
7. Shattered Hopes
8. Left Is Right And Right Is Left Behind
9. The Prisoner



             



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