Alors que les 80's viennent à peine de s'achever (et les 90's à peine de commencer, donc), la scène Hard US commence à saturer, embouteillée par une multitude de groupes. De l'autre côté de l'Atlantique, des Pays Bas exactement, surgit Sleeze Beez avec "Screwed blued & tattooed" comme 2ème album sous le bras.

Sleeze Beez n'est pas foncièrement différent de ses collègues ricains: en effet, ils jouent un Hard US tantôt bluesy, tantôt sleazy-glam. A l'écoute de cette galette, on pense à Mötley Crüe, Cinderella, Faster Pussycat et parfois AC/DC.

Ceci dit, même si "Screwed blued &tattooed" n'apporte rien de neuf au genre, il s'écoute sans problème et contient des titres de qualité. Des morceaux comme "Rock in the western world", "Screwed blued n'tattoed" et "Heroes die young" sortent du lot avec leurs refrains accrocheurs et leurs mélodies entêtantes. Parmi les autres satisfactions de cet opus, on mentionnera "House is on fire", "When the brains go to the balls" très acédéciens dans leurs structures, ainsi que "Stranger than paradise", une chanson hard/pop de bonne facture.
"Girls girls, nasty nasty", en revanche, me semble trop clichesque, trop caricatural (dans son titre, comme dans les paroles). De même que la ballade "This time" est trop édulcorée. En recherchant bien l'originalité, on la trouvera sur le titre "Stranger than paradise" avec sa partie de guitare acoustique limite flamenco plantée juste avant le solo.

Avec son second album, Sleeze Beez s'en sort plutôt bien et fait preuve d'une bonne maîtrise instrumentale et d'une certaine attitude non négligeable. Même si les ventes n'ont pas été mirobolantes, ça reste tout de même un disque très sympa à écouter, même aujourd'hui.