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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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2014 Tears Of Lust
2017 Aeon
 

- Style : After Forever, Nightwish, Dark Sarah
- Membre : Leaves' Eyes

ANGEL NATION [ENKELINATION] - Aeon (2017)
Par DARK BEAGLE le 10 Février 2018          Consultée 1593 fois

Tout se joue à des détails. Alors que ENKELINATION était destiné à devoir se battre pour se faire un nom, voire même juste pour survivre, la formation anglaise bénéficie d’un coup de pouce du destin, quand Elina Siirala, la chanteuse d’origine finlandaise, cousine d’un certain Tuomas Holopainen, devient la chanteuse de LEAVES’ EYES et subitement, on s’intéresse à la demoiselle ainsi qu’à ses projets passés. Il suffit de voir les news qui pullulent sur le net concernant cet "Aeon" , où l’appartenance de la belle au line-up de LEAVES’ EYES nous est rabâché systématiquement. De quoi mettre une certaine pression sur les épaules des musiciens…

Charité bien ordonnée commençant toujours par soi-même, ENKELINATION modifie son nom pour ANGEL NATION, ce qui sonne un peu moins prétentieux (pour rappel, ENKELINATION est un jeu de mots entre Enkel, ange en finnois, Elina, le prénom de la chanteuse et Nation, qui se passe de commentaire. La signification, au final, reste la même). La pochette retranscrit d’ailleurs plutôt bien cette idée, avec une vision SF au final assez convenue, mais qui s’attache bien au concept. Ensuite les musiciens ont complètement changé depuis le premier album. Si l’on retrouve toujours des traces de Shadow à la composition, les guitares sont assurées par Sonny Antoniou (SECREUM, ex ANNUNCIATION), la basse est à présent tenue par la ténébreuse Julia Cadau tandis que la batterie est assurée par Lucas Williamson.

C’est donc avec cet équipage neuf que Elina va mettre en boîte ce "Aeon" et s’il est bien exécuté, force est d’avouer que l’originalité semble être la grande absente de ce disque. L’aspect gothique s’est quelque peu effacé pour ne conserver que l’efficacité d’un Metal Symphonique malheureusement déjà mille fois entendu, qui tombe dans pas mal des pièges du genre, mais qui heureusement parvient à ne jamais s’enfoncer dans ses aspects les plus ridicules. Déjà, ANGEL NATION n’est pas franchement fleur bleue. La formation nous cueille d’ailleurs tout de suite avec un "Burn The Witch" bien foutu, qui nous renvoie au NIGHTWISH des grandes heures, où Elina assure un chant impeccable.

Elle va remettre une couche directement après avec le non moins efficace "Blood Is On Your Hands", mais très vite, on va se rendre compte que le groupe évolue dans une zone de sécurité d’où il ne va pas beaucoup sortir. Les titres se succèdent, accrocheurs mais prévisibles (parfois un peu ridicules à l’image de "Wonder Who You Are", qui trouve de surcroît le moyen d'être agaçant !) jusqu’à "Free" qui sombre dans la parodie du genre. Ou quand un gimmick est devenu tellement courant qu’il semble être un passage obligé. Sur ce morceau, en effet, Jukka Pelkonen (OMNIUM GATHERUM) vient poser sa douce voix de deatheux pour un duo avec Elina qui n’apporte rien à l’ensemble, sinon la sensation d’avoir déjà dû entendre peu ou prou la même chose ailleurs. Titre Heavy par excellence, donc, mais qui s'avère désespérément plat.

ANGEL NATION aura un peu de mal à vraiment redresser la barre après cela, restant sur des choses correctes, à l’exception d’un "Music Plays", power ballad loin d’être mielleuse et ridicule, qui se pose comme un des titres forts de cet album qui aurait pu être tellement mieux ! Autant "Tears Of Lust", le premier essai, essayait de se trouver une originalité, autant celui-ci s’avère interchangeable avec de nombreux disques du genre, passé ou présent. Difficile en effet d’être surpris à l’écoute de "Aeon", qui joue la carte de la sécurité et qui survit grâce à son début tonitruant et une ballade généreuse qui relève complètement le niveau quand on pensait assister à une fin de parcours en roue libre. C’est d’autant plus dommage que Elina reste impériale du début à la fin, avec un brin de voix faisant parfois songer à Tarja Turunen, en moins puissante certes, mais tout aussi juste.

Finalement, peut-être que "Aeon" est ça : une démonstration de la chanteuse au détriment de la créativité. Et c’est dommage, parce qu’on aurait aimé être pris dans le tourbillon des émotions de la belle comme sur le premier album, alors que là elle chante, très bien certes, mais cela sonne au final, malheureusement, un peu plus vide. Sauf sur "Music Plays", qui est ce qui se rapproche le plus dans l’idée du travail entamé avec "Tears Of Lust", où Elina s’avérait bien plus touchante. À voir ce que nous réserve la formation à l’avenir, en espérant qu'elle se forge une personnalité...

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   DARK BEAGLE

 
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- Elina Siirala (chant)
- Sonny Antoniou (guitare)
- Julia B Cadau (basse)
- Lucas Williamson (batterie)


1. Burn The Witch
2. Blood Is On Your Hands
3. Breathe Again
4. Wonder Who You Are
5. Farewell
6. Free
7. Enough Is Enough
8. Music Plays
9. Fireflies
10. Destination



             



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