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2010 Genocide Chapters
2017 Daemonolatry Gnosis

DAWN OF ASHES - Daemonolatry Gnosis (2017)
Par MEFISTO le 15 Juillet 2017          Consultée 1315 fois

On peut aisément considérer les Américains de DAWN OF ASHES comme de jeunes vétérans de la scène Black Sympho. Après des débuts boiteux ponctués d'Indus et de Death Mélo, on les retrouve en 2017 sous une identité pleinement assumée depuis plusieurs années, celle de groupe Black Sympho prêt à en découdre avec ses homologues européens et scandinaves, qui eux, détiennent le pouvoir et en jouissent depuis des lustres. Ouais, David contre Goliath, encore, comme quoi, certaines légendes nous servent encore de rempart contre les ennemis les plus perfides malgré la superbe modernité nous commandant…

La dernière fois que j'ai croisé le chemin musical des Ricains, c'était en 2010 avec "Genocide Chapters", sur lequel je remarquais des germes de grandeur, après un tremplin plutôt ambigu. DAWN OF ASHES avait alors trouvé sa voie et l'avait exploitée au maximum, avec l'expérience et les atouts qu'il possédait jadis. Qu'en est-il sept ans plus tard ? A-t-on droit à un DIMMU BORGIR made in America ? Certains crieraient ENFIN, depuis le temps que les contrées nordiques créent une malsaine jalousie chez mes voisins du Sud. Comme si l'oncle Sam pouvait exceller dans tout… Non. Et il serait temps de pourfendre ce mythe une bonne fois pour toutes, surtout en culture ! Putain…

Bref, DAWN OF ASHES est américain et tente par tous les moyens de briser les tabous, en appuyant fort sur le champignon Black/Death Sympho, en n'oubliant pas la facette mélodique que j'avais remarquée sur "Genocide Chapters". Cette dernière est sublimée sur ce septième skeud des Américains, anéantissant les préjugés selon lesquels les groupes Sympho ne miseraient que sur le synthé pour convaincre leur public de leur intérêt. Eh non, ici, il faudra composer avec des soli et des mélodies qui vous attirent dans ce maelström orchestral, qui pourra aisément nous distraire et nous faire dévier de notre route.

Car c'est cela que tente de nous enfourner profond le quintette. Dès les premières excitations et mélodies prégnantes sur "Gods Of The Antinomian Path", les Américains se hasardent à nous faire subir le traitement de l'album sympho aguicheur dont la seconde pièce, après l'intro, reste marquée dans le cervelet moyen. Sauf que, en 2017, il faudra plus que ça pour impressionner la plèbe, surtout les initiés. Ceux-ci sont devenus avec les années des bébés gâtés, dont il faut satisfaire les moindres envies, influencées par les sorties antérieures des pointures du genre qui ne sont plus à présenter. Alors que faire, dans un cas de force majeure tel que celui-ci ? Prier ? Redoubler d'efforts en espérant naïvement que les fans aient la mémoire courte ?

DAWN OF ASHES semblait dépourvu dans son choix de scénario et avec raison. Qui sera impressionné désormais par des riffs martiaux soutenus par une machine de guerre orchestrale comme sur "Daemonolatry Gnosis", aussi bigarrée et dérouillée soit-elle, comme sur le podium ? Personne. Même si un valeureux soldat tel que Bahemoth réussit à surélever le contenu de ce feu brûlant à un niveau très respectable ? Eh oui, son synthé de type Black Indus, à la KOVENANT et SHADE EMPIRE première couvée, sonne un brin nostalgique à nos oreilles blindées. C'est cruel de penser ainsi, mais les initiés trouveront matière à geindre dans cet éventail multicolore, dont certaines des couleurs les plus fortes se trouvent en fin de parcours.

Les Américains ont toutefois de bons contacts, signe qu'ils brassent de grosses affaires dans le milieu, au moins le petit environnement Black Sympho ; Lindsay Schoolcraft a prêté sa voix sur "Magick For The New Aeon", elle qui a été d'une efficacité redoutable sur le dernier album de COF. Bon, pas au niveau d'un Vortex, dont le chant clair a marqué une génération de metalleux, mais quand même, c'est un début… Pour les deux parties impliquées.

Soulignons aussi la reprise du classique de MAYHEM, "Freezing Moon", qui vient trancher avec le clinquant et achever cet album chargé de manière fort sympathique.

Note : 3,5/5, soit une amélioration par rapport à mon dernier rendez-vous avec DOA.

Podium : (or) "I Am Nephilim", (argent) "Sermon From The Horned God", (bronze) "Core of The Black Sun".

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   MEFISTO

 
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- Kristof Bathory (chant)
- Bahemoth (synthé)
- Angel Dies (basse)
- Brandon Rage (batterie)
- Raum (guitare)


1. The Initiation
2. Gods Of The Antinomian Path
3. Smash Thy Enemies
4. Guardians
5. Core Of The Black Sun
6. The Ritual
7. Augoeides
8. Sermon From The Horned God
9. I Am Nephilim
10. Rulership Of The Inner World
11. Magick For The New Aeon
12. Freezing Moon (mayhem Cover)



             



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