Recherche avancée       Liste groupes



      
GRUNGE ROCK ALTERNATIF  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

1998 Boggy Depot
2002 Degradation Trip
 

- Membre : Pantera, Primus, Suicidal Tendencies, Metallica, Ozzy Osbourne, Faith No More, Infectious Grooves, Black Label Society
- Style + Membre : Alice In Chains

Jerry CANTRELL - Boggy Depot (1998)
Par FENRYL le 4 Juin 2017          Consultée 2021 fois

Jerry CANTRELL l'a toujours crié haut et fort : "je n'ai pas besoin de proposer un album solo. Ce que je fais et ce que je suis au sein d'ALICE IN CHAINS me comble amplement…" (*)…

Les choses étaient claires et nettes. Pas de place pour une aventure extra-conjugale pour le cerveau d'AIC.
Pourquoi d'ailleurs, vu de l'extérieur, penser autre chose quand le groupe vient ENFIN de nous pondre son Unplugged (merveille divine). On sent que le monstre reprend du poil de la bête… Enfin, tout est relatif car l'état de santé de Layne en inquiète plus d'un (isolement, drogue, dépression).
Le groupe est en lui-même au repos, voire totalement à l'arrêt. La reprise d'une activité semble terriblement lointaine… Stand-by conséquent et forcé...

C'est dans ce cadre que Jerry décide de proposer ses créations sous son propre nom. Modestement.
On sait déjà tout son talent de songwriting mais également de chanteur (sa prestation sur l'Unplugged en aura convaincu définitivement plus d'un), restait à définir une team autour de lui.
Quoi de plus simple que de faire appel aux amis ? On retrouve donc ainsi Sean Kinney à la batterie et Mike Inez à la basse !
Bref, c'est ALICE IN CHAINS sans Layne donc ? Oui et non ! Mike participe sur 3 titres quand Jerry fait appel à son pote Rex Brown (PANTERA) mais aussi aux excellents membres de FISHBONE Moore et Fisher tout comme Claypool (PRIMUS).

Ainsi doté, difficile d'imaginer autre chose qu'un album d'AIC bis, histoire de faire patienter les fans ? Cette remarque a le don d'énerver à juste titre d'ailleurs Cantrell qui rappelle à qui veut l'entendre qu'"aucun titre présent sur "Boggy Depot" ne pourrait apparaître sur un opus de son groupe d'origine" (*)…

Pas faux en effet. Jerry affiche clairement la volonté de se détacher du son si typique de Seattle. Le Grunge n'est pas à l'ordre du jour. C'est Rock ("Dickeye" en guise d'ouverture) certes mais les "démons" et le naturel reviennent tout de même au galop par la suite ("Jesus Hands", pourtant pénible mais aussi "Keep The Light On" avec un riff de guitare typique), sans toutefois laisser planer de gros doutes. Les claviers sont plus présents ("Settling Down"), les cuivres du génial Angelo termine cet opus d'une façon originale côté sonorités ("Cold Piece"). Bref, nous ne sommes pas en terrain totalement connu...

Il ne faut ensuite pas négliger les effets de voix de la superbe "Breaks My Back" qui lui offre des aspects mélodieux et mélancoliques qui fonctionnent terriblement (tout comme "Satisfy", d'une douceur remarquable).
On perçoit sans l'ombre d'un doute la volonté de rendre les sonorités plus aériennes et presque dansantes ("Devil By His Side") dont le point d'orgue demeure la superbe "Hurt A Long Time" proche d'un SMASHING PUMPKINS période "Mellon Collies…" par exemple.

Ici, on veut exorciser ses blessures, souffrances et peines mais aussi les excès de drogues, la perte d'êtres chers (sacrément et terriblement prémonitoire, annonciateur de la suite des événements…).
C'est d'ailleurs en faisant allusion à ses origines sur l'artwork où Jerry est lui même en train de se baigner dans la rivière Boggy, près de la terre natale de son père que l'on peut saisir le sens de ce titre un poil mystérieux donné à la galette : "Boggy Depot", ville fantôme de l'Oklahoma… (tout comme dans le livret accompagnant l'opus proposant de nombreux clichés du même genre).

"Boggy Depot" peut paraître un poil sage et inoffensif. Certes. Il est sans doute desservi par une durée conséquente (70 minutes) mais doit retrouver un certain crédit, lui qui demeure trop discret dans la disco de l'artiste.
Un album à réhabiliter pour comprendre/connaître/savourer l’œuvre d'un artiste majeur de la scène musicale américaine, rien de moins (en tout cas à mes oreilles !).

Note réelle : 3,5/5.

Top : "Hurt A Long Time", "Satisfy".

(*) Ceci est une citation imaginaire offerte par votre serviteur, mais qui à peu de chose près doit ressembler à ce que l'artiste pensait !

A lire aussi en GRUNGE par FENRYL :


ALICE IN CHAINS
Unplugged (1996)
L'Everest de l'Unplugged... R.I.P Layne.

(+ 1 kro-express)



ALICE IN CHAINS
Rainier Fog (2018)
Le Phénix a pleinement repris son envol…


Marquez et partagez




 
   FENRYL

 
  N/A



- Jerry Cantrell (chant, guitare, claviers, steel drums)
- Sean Kinney (batterie, percussions)
- Mike Inez (basse sur 2, 6, 7)
- Rex Brown (basse sur 1, 3, 8, 9, 10)
- John Norwood Fisher (basse sur 4, 5)
- Les Claypool (basse sur 11, 12)
- Angelo Moore (cuivres sur 2, 12)


1. Dickeye
2. Cut You In
3. My Song
4. Settling Down
5. Breaks My Back
6. Jesus Hands
7. Devil By His Side
8. Keep The Light On
9. Satisfy
10. Hurt A Long Time
11. Between
12. Cold Piece



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod