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2016 Hallelujah!
2022 Gehinnom
 

- Membre : Atramentus

GEVURAH - Hallelujah! (2016)
Par MEFISTO le 9 Décembre 2016          Consultée 4506 fois

Il arrive parfois, au fil des conversations autour de la table familiale lors des fêtes, que le prestigieux sujet du Black tombe dans la soupe. J'explique alors que le Black est une des égéries du Metal Extrême et que par son look, son contenu fantastique et puissant, il peut prétendre au titre de roi des ombres. J'ajoute ensuite que parmi ces diablotins, il s'en trouve toujours quelques-uns pour nager à contre-courant tellement leur confiance et leur désir de pousser le bouchon prédominent. Ces groupes ont créé une catégorie de Blackeux non homologuée que je qualifie d'impériale. Impériale ?, demande alors le cousin engraissé à l'emo/mauvaise pop/country américain. Si, impériale, dans le sens qu'il commande le respect en raison de la robustesse, de la folie, de la complexité et de la qualité de sa musique, des qualificatifs communs qui, lorsque fusionnés chez un GEVURAH, pétrifie l'auditeur. Impérial, c'est ça. C'est une frange de Blackeux qui s'autoproclament Empereurs d'un genre en dépassant les Blackeux moyens d'une bonne tête. C'est l'élite.

Tout ce paragraphe est bien entendu une pure fausseté, vous l'aurez deviné, mais putain, quel fantasme ! Imaginez la tronche des membres de ma famille…

Vous le savez que je fous la merde depuis quelques années avec ce terme, impérial, pour décrire et isoler les formations repoussant les frontières de l'extrême dans mon genre favori. Qu'elles se nomment ABYSSAL, AKHLYS ou NIGHTBRINGER ces formations de Black (ou Death) Atmo et Mélo méritent ce titre pompeux d'impérial pour leur recherche insatiable au niveau de l'accentuation des ambiances et de la prise de risques. GEVURAH, seulement avec les deux dernières plages de "Hallelujah!", répond à tous les critères. Cette demi-heure de musique, mes aïeux, fait passer la première moitié pour de la petite bière…

Cette dernière est davantage une présentation formelle du groupe ; on pénètre tranquillement dans l'antre de la bête jouxtant la porte des Enfers, les instruments s'emballent un brin, mais ce n'est qu'un prétexte pour asperger la toile de fond d'obscures et occultes teintes. On croit aussi entr'apercevoir quelques lueurs enflammées comme sur la pochette à quelques détours de ce labyrinthe, dont on ressortira indemne si on a été fidélisé à ce type de descente extrême et étouffante. Les guitares sont sauvages et possédées, la batterie sert de coussin à ces agressions et les trémolos, riffs et mélodies impures empoisonnent nos conduits sans ménagement.

Ce Black se fraie un chemin jusque dans les tréfonds de notre âme grâce à une stratégie parfaitement exécutée de la part des Montréalais : une montée en puissance s’achevant avec un sommet d’intensité. Durant l’heure d"Hallelujah!", on est témoin d'une habile gradation dans la teneur en viande des morceaux, de la longue mise en bouche "The Fire Dwelling Within" jusqu'au long Styx qu'est "הַלְּלוּיָהּ", et cela malgré une interlude de quatre minutes qui aurait bien pu tout gâcher. Sauf que, magiquement, "Lifting the Veils of Da'at" ne fait pas trop trembler l'édifice, il ne fait que le couper en deux planchers distincts qui se complètent.

Alors si vous avez l'impression que l'album s'améliore au fur et à mesure que vous avancez, torche à la main dans ce dédale, vous n'êtes pas sourdingue. Que vous préfériez la première tranche ou la seconde – vous seriez bien mal avisé de ne pas pencher pour la deuxième – GEVURAH ne manque pas d'idées dantesques pour vous épingler aux murs suintants de cet écheveau. Chaque chapitre de cette odyssée dans l'univers du Mal est si intimidant qu'il est ardu d'esquiver ces gros pains qui nous assomment la gueule. Sick as fuck, comme dirait l'Oncle Sam.

En plus, le duo chante en français, en anglais et en latin, question de ponctuer davantage la thématique spirituello-satanique de l’album. Ce n’est pas toujours évident d’entendre ces différentes langues tellement le chant de X.T. est écorché et caverneux, mais on y arrive si on s’imprègne de ce climat alourdi de pourriture. Un bon coup pour GEVURAH.

Vous aurez saisi que ce premier album des Québécois est une vraie tabasse. Si vous recherchez un son démoniaque et enveloppant, GEVURAH a tous les outils pour le forger. Longue, très très longue vie à ce combo !

Podium : (or) "הַלְּלוּיָהּ", (argent) "Dies Irae – Lacrimosa", (bronze) "Un Feu Indomptable".

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Par MEFISTO




 
   MEFISTO

 
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- A.l. (guitare, basse)
- X.t (chant, batterie, guitare)


1. The Fire Dwelling Within
2. Cosmic Putrefaction
3. Un Feu Indomptable
4. Lifting The Veils Of Da'at
5. Temple Without Form
6. Dies Irae – Lacrimosa
7. הַלְּלו&



             



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