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1999 1 The Temple Of Theil
2002 The Almighty
2004 Hard As Iron
2023 Hephaestus
 

- Style : Domine, Dragonheart

HEIMDALL - The Almighty (2002)
Par BAST le 1er Décembre 2002          Consultée 4528 fois

Cette rentrée 2002 porte décidément haut les couleurs de l’Italie. Après les récentes productions de Drakkar, White Skull et surtout Thy Majestie et Luca Turilli, voici en effet qu’arrive le nouveau et troisième album de Heimdall. Et on ne peut pas dire que la date de sortie de « The Almighty » ait été judicieusement choisie car la concurrence est rude (remarquez, on aurait tout aussi bien pu dire cela de Drakkar ou de White Skull). D’autant plus que Heimdall s’est séparé de son chanteur, Claudio Gallo. Certains me rétorqueront que ce n’est pas une bien grande perte puisque celui-ci n’avait pas fait l’unanimité sur les deux précédents opus du groupe. Pour ma part, je trouvais dans le timbre particulier de Claudio Gallo cette capacité à parfaitement coller avec la musique à fortes tendances médiévales de Heimdall, surtout sur leur précédent et superbe album « The Temple Of Theil ».

En tout cas, son départ était une raison suffisante pour moi de me méfier de ce troisième album car si je nourrissais de très grands espoirs en Heimdall, ils se sont rapidement éteints après avoir appris ce départ et plus encore en constatant que la sortie du troisième album était sans cesse repoussée. Et après quelques écoutes de « The Almighty », cette méfiance a inexorablement tourné en déception. Car Heimdall a changé, a mué. Et il est difficile de reconnaître le groupe qui avait accouché de « The Temple Of Theil ».

Déçu, je l’ai été. Le temps d’assimiler la musique de ce nouvel album. Le temps de me faire à l’idée qu’il n’y aurait donc pas de digne successeur de « The Temple Of Theil ». Le temps de considérer « The Almighty » non pas comme le troisième album de Heimdall, mais plutôt comme le premier album d’un nouveau groupe. De nombreuses écoutes plus tard, « The Almighty » a vraiment commencé de me plaire. Et aujourd’hui je l’apprécie bien plus. Pas autant que « The Temple Of Theil », c’est évident, mais suffisamment pour avoir envie de vous en parler.

Comme je l’ai dit précédemment, Heimdall a changé. Les touches médiévales sont moins présentes, moins évidentes, les titres sont plus directs et moins fouillés et le tempo s’est atténué, le groupe ayant désormais trouvé un plus juste milieu entre des morceaux mid-tempo et des compositions speed mélodique à la HELLOWEEN. Cela reste en tout cas du heavy metal à l’italienne, pas de doute. Témoins en sont les soli qui empruntent beaucoup à Kai Hansen ou Weikath, les orchestrations (« Godhall », « Return To The Fatherland »), les lignes mélodiques qui font notamment penser à du Skylark ou les chœurs que l’on retrouve surtout en fond (« The Search », « Eternal Race », « Return To The Fatherland »). A noter quelques sons électroniques çà et là qui font forcément penser au dernier Luca Turilli (pour les mauvaises langues, « The Almighty » est sorti près de deux mois avant « Prophet Of The Last Eclipse »), même s’ils sont nettement plus épars (« Eternal Race »).

Les morceaux sont épiques, mélodiques, très agréables et sans prétention. Les plus marquants sont à mon sens « The Calling », dans un registre speed mélodique assez classique même si l’apport de la voix grave lui donne une dimension plus personnelle, « Eternal race » avec son riff tranchant, sa superbe mélodie récurrente ou son refrain entêtant, « Godhall », le titre le plus proche de « The Temple Of Theil », le Helloweenien « Return To The Fatherland », épique à souhait avec ses chœurs profonds ou la belle ballade « Symit » qui débute par de la guitare acoustique avant de se terminer par des harmonies vocales à la Savatage.

Parlons du chant de Giacomo Mercaldo, puisqu’il était source d’interrogations après le départ de Claudio Gallo : il est en tout point remarquable ! Certes, il joue beaucoup dans le changement de son du groupe puisqu’il est très différent . Giacomo Mercaldo a en effet une voix beaucoup plus grave, plus profonde, moins étendue aussi, à titre de comparaison très proche de celle du chanteur de Falconner. Et tout comme Claudio Gallo, Giacomo Mercaldo est capable de porter nombre d’émotions, ce qui est évidemment bienvenu dans ce genre de compositions. Il ne fait certes pas oublier son prédécesseur, mais réussit à parfaitement coller avec la musique de Heimdall. Voilà au moins un point de réglé et de manière satisfaisante.

Au niveau des reproches, outre le fait que Heimdall n’a pas continué dans la voix créée par « The Temple Of Theil », on pourra aussi souligner que certains morceaux sont trop proches les uns des autres. On a parfois l’impression d’avoir écouté deux fois la même mélodies et ce n’est qu’après de nombreuses écoutes qu’on parvient à bien discerner chaque titre.

Le son est assez moyen mais je trouve que ce type de production va un peu dans le sens de ce style d’album. A la manière d’un Skylark, son coté daté colle assez bien avec le propos fantasy de Heimdall. C’est là affaire de goût, en tout cas.

Je ne me fais pas trop d’illusions, il y a fort à parier que The Almighty ne suscite pas beaucoup d’intérêt parmi les fans français de Heavy Mélodique. Néanmoins, ceux qui feront l’effort (notamment financier) de lui laisser une chance découvriront un bon groupe qui a un très bon sens de la mélodie et qui sait composer d’agréables titres épiques. Et ceux qui avaient aimé « The temple Of Theil » et attendaient beaucoup de « The Almighty » auront un effort supplémentaire à fournir : faire le deuil du Heimdall qu’ils connaissaient.

Quand « Prophet Of The Last Eclipse » ou « Hastings 1066 » arrêteront de tourner en boucle dans votre platine, essayez de jeter une oreille sur les autres productions italiennes. Les derniers Drakkar, White Skull et Heimdall le méritent.

Note : 2,5 / 5

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   BAST

 
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- Giacomo Marcaldo (voix)
- Fabio Calluori (guitare)
- Carmelo Claps (guitare)
- Sergio Duccilli (claviers)
- Giovanni Canu (basse)
- Nicolas Calluori (batterie)


1. The Calling
2. The Search
3. Eternal Race
4. Godhall
5. Wanderer
6. Return To The Fatherland
7. Last Journey
8. Beyond
9. Symit



             



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