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2012 1 Polymorphic Code
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The ALGORITHM - Brute Force (2016)
Par METALOMANE le 7 Octobre 2016          Consultée 2660 fois

Vous avez apprécié la fraîcheur de "Polymorphic Code" ? Vous avez été décontenancé par l’hétérogénéité d’"Octopus4"? Vous ne connaissez THE ALGORITHM ni d’Eve, ni de ma dent ? Et bien sachez que tout cela n’a aucune importance ! Et oui, car la version 2016 de THE ALGORITHM reprend les choses à zéro (enfin, non quand même pas, disons à 0,5). Tout d’abord, pour les réfractaires à "Octopus4" (et je sais qu’il y en a), je les rassure, ce "Brute Force" se rapproche bien plus de "Polymorphic Code" que de son étrange successeur aux tentacules. Mais loin de stagner et de jouer la carte de la sécurité, le cru 2016 apporte son lot de changements. Nous étions en quelque sorte prévenus de l’évolution du son de THE ALGORITHM avec les très bons singles "Terminal" et "Neo Tokyo", dont ce nouvel album en poursuit la lignée.

Ainsi, "Brute Force" part beaucoup moins dans tous les sens, le côté fourre-tout déséquilibré des débuts a disparu pour de bon, au point qu’il en est même difficile au début de reconnaître les différentes pistes entre elles. Une homogénéité salutaire pour ma part étant donné que la qualité est bel et bien au rendez-vous, mais qui pour certain aura comme défaut de le faire paraître un peu plus "sage". Décidément, on n’est jamais content. Si "Boot" s’impose rapidement comme un single d’ouverture hyper catchy, la suite se fait plus malicieuse, moins immédiate. Sans être réellement hermétique ("Brute Force" étant à mon sens l’album le plus accessible du groupe), il faut laisser le temps aux morceaux d’épancher leurs enchevêtrements mélodiques de guitare et de boucles électroniques avant de pouvoir se laisser embarquer dans le monde virtuel singulier de Rémi Gallego. Les compositions sont plus précises, plus réfléchies, mais ont aussi paradoxalement beaucoup plus de feeling, plus d’humanité dans les mélodies et les leads de guitare, incroyablement lumineuses lors des breaks ("Boot", "Floating Point" et "Pointers" en sont remplis à ras bord).

Autre changement et pas des moindres, la guitare, auparavant simple faire-valoir des bidouillages électroniques, reprend ici ses droits et fait maintenant jeu égal avec les machines. Les breaks sont aériens, agrémentés de leads planantes faisant ressortir toute une palette d’émotions inédites jusqu’alors. L’atmosphère se fait moins sombre, plus légère, presque insouciante par moment. Le titre éponyme est une belle synthèse de tout cela, démarrant en trombe par un pattern furieux et follement dansant et terminant sur un splendide final blasté au riff quasi Black Metal, joliment amené par une progression implacable à partir du milieu du morceau.

Le Montpelliérain se paye même le luxe d’inviter des guests de marque sur la réinterprétation de "Trojans" (tiré de "Polymorphic Code") à savoir… des samples d’Eddy Malou et de Sylvain Duriff ! Le côté halluciné des atmosphères de la musique de THE ALGORITHM colle à merveille avec les élucubrations loufoques des énergumènes suscitées, à base de valium et de christ cosmique (sans déconner, si vous ne les connaissez pas, faut aller Youtuber ça tout de suite hein). Bon, il y a aussi un vrai invité en la personne d’Igorrr sur "Deadlock", courte piste faisant férocement penser à une chute de studio de WHOURKR et dévoilant la recette secrète pour devenir la future star de la musique assistée par ordinateur. Après, au-delà de cet aspect ludique et amusant, faut avouer qu’elle ne sert pas à grand-chose. On aura soufflé du nez, c’est toujours ça de pris.

THE ALGORITHM nous pond donc un album plus Metal en somme, avec des repères familiers pour les oreilles du métalleux lambda. On se sent ainsi moins perdu, comme si Rémi nous guidait soigneusement par la main, tel Clippy (le trombone de Microsoft), pour nous faire visiter sa Matrice au lieu de nous laisser nous démerder avec des commandes DOS incompréhensibles comme il le faisait auparavant.

P.S. : Je recommande chaudement le groupe en live, Rémi étant un joyeux luron adepte d’un humour absurde dont je suis friand et enchaînant sans répits les blagues à la con entre les morceaux. La musique n’est pas en reste et gagne en impact, les soli et breaks à la gratte deviennent réellement transcendants pour un rendu assez différent de celui de l’album, ce que je trouve plutôt intéressant. Et les prestations de Jean Ferry à la batterie sont époustouflantes lorsque l’on connaît l’enfer rythmique que sont les compos de THE ALGORITHM.

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6:33
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   METALOMANE

 
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- Rémi Gallego (tout)


1. Boot
2. Floating Point
3. Pointers
4. Brute Force
5. Userspace
6. Shellcode
7. Hex
8. Deadlock (feat. Igorrr)
9. Rootkit
10. Trojans (hard Mode)



             



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