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BEATDOWN HARDCORE  |  E.P

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2014 1 Welcame

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2012 Demonstrating My Saiya Style
 

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RISE OF THE NORTHSTAR - Demonstrating My Saiya Style (2012)
Par POSITRON le 12 Avril 2016          Consultée 2469 fois

Il est d'usage fréquent entre gens de bonne compagnie de commencer une chronique par un fait, évident ou anecdotique, concernant le groupe ou le genre en question, voire même le chroniqueur, quand on ne parle pas simplement du fait même d'écrire la chronique en question. Indice : nous nous situons ici dans le dernier cas. Ce fait permet généralement d'embrayer sur un déroulement logique de la chronique à partir de l'explication, la justification, ou le commentaire de ce fait.
Nous parlons aujourd'hui du second EP du groupe de beatdown hardcore RISE OF THE NORTHSTAR et le fait de ce jour pourrait être le convenu : « RISE OF THE NORTHSTAR n'est pas un groupe fin ».

Fait convenu et évident car personne n'écoute ROTN pour sa dose naturelle de finesse, pourtant essentielle a la bonne santé et à la croissance de l'esprit, finesse que même des groupes d'apparence peu doucereuse peuvent déployer. Le groupe ne prétend pas en faire étalage, Vithia ayant juste voulu créer selon ses dires "Le groupe qu'il rêvait de voir sur scène."(1)

Fait convenu et évident car personne ne joue d'un genre aussi appelé "Tough Guy Hardcore" pour faire évoluer la musique vers des horizons inconnus. Nous entendons là les dignes descendants du hardcore "Yo bro" auquel REFUSED – un groupe lui par contre plein de finesse – avait été confronté avec difficulté lors de sa tournée pré-dissolution aux États-Unis.(2) Un manque de finesse plus aggravé que comblé par l'imagerie typée Shonen Jump, imagerie dont les références elles-mêmes me sont surprenamment familières. Comprenez qu'un trve kvlt otakv saura sans doute en déceler les failles. En bref oubliez le Japon, il ne s'agit là que de faire preuve d'un maximum de rudesse et de virilité.

Une virilité admirable représentée en la personne d'un vociférateur certes hardcore mais à la scansion très rappeuse et on ne peut que l'en féliciter. Ne sommes nous pas là pour être des vrais, des durs, des truands, pardon des furyos(3) ? Allons messieurs, descendez-moi cet accordage, frappez moi fort ces fûts, lubrifiez moi cette production qu'elle soit dure comme la brique. Je veux du Groove Metal, du BIOHAZARD, un poil de SLAYER et du gros palm mute gras. Et surtout du breakdown, rajoutez moi du breakdown les jeunes en veulent et cela égaie la fosse, n'oubliez pas de leur dédier une chanson ("Show Me Your Respect") ça les fera mosher un peu.

Et surtout camarades n'oubliez pas qu'on est ici pour le live – cf trois paragraphes plus tôt – alors je vous préviens toute chanson un tant soit peu non-catchy sera immédiatement éliminée dans l'urgence, les refrains doivent être bétonnés, truffés de chœurs typés bon vieux Hardcore comme ça la foule pourra les gueuler. Cela fait familial et ROTN c'est un peu une grande famille d'ailleurs ils font tout eux-mêmes, DIY style, yo.

On me signale dans mon oreillette de chroniqueur que le groupe aurait signé pour leur premier album chez Nuclear Blast tiens tiens tiens... Comme quoi tous ces éléments si "spontanés", cette pop culture nipponne, ne seraient pas si désintéressés, le groupe ne serait pas si famille, Pinpin ne persiflerait pas vainement dans sa chronique de "Welcame" ? Je peine à le croire.

Mais enfin regardez-moi ces gens ont-ils l'air de vouloir rester dans l'underground toute leur carrière ? Mais ils s'en battent les burnes de l'underground ils sont là pour devenir énormes et délivrer un maximum de pains à un maximum de gens – le game tu le suis un peu ? ROTN y pèse dans le game. Peut-être. En tout cas c'est ce qu'ils disent.

Trêve de divergences mercantiles, soyons indulgent car l'heure est pour l'instant à l'indulgence pour ces braves bêtes de scène sautillantes, et je vous avouerais être moi-même surpris par mon appréciation finale de ce petit EP qui ne payait réellement pas de mine. Soyons indulgents et reprenons le cours normal de notre chronique.

Car il est d'usage fréquent entre gens de bonne compagnie de remplir sa chronique de prose d'une utilité certes questionnable mais que j'espère néanmoins divertissante lorsqu'il serait bien tentant d'en livrer une version abrégée, version qui vous sera délivrée en conclusion de cette chronique, voyez ça comme ma sorte de bonus track. Et sur ces mots je de délivrer :

Ça tape, les "muahaha" de "Sound of wolves" gâchent un peu une bonne piste, la pièce-titre est au-dessus du reste, c'est concis donc c'est solide, ce serait chiant si c'était long, d'ailleurs la piste bonus est nulle, la note restera calme comme nous devrions le rester et c'est la fin de cette chronique.

(1) Cf le clip d'"Again and Again"
(2) Interview de REFUSED dans le New noise n°28
(3) Si furyo semble désigner dans la culture populaire japonaise les racailles, ceux qui ont vu le film ainsi nommé de Nagisa Ōshima – pas moi donc – sauront que ce terme désigne aussi les prisonniers de guerre ou les captifs. S'il paraît évident que le groupe se réfère au premier de ces deux sens je n'ai aucune explication à proposer quant à cette polysémie.

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- Vithia ( chant)
- Brice ( guitare lead)
- Erwan ( guitare rythmique)
- Lucas ( basse)
- Kevin ( batterie)


1. Bejita's Revenge
2. Sound Of Wolves
3. Show Me Your Respect
4. Against All
5. Demonstrating My Saiya Style



             



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