Recherche avancée       Liste groupes



      
POWER METAL  |  STUDIO

Commentaires (1)
Lexique power metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Rhapsody, A Sound Of Thunder
- Style + Membre : Fairyland, Hamka, Gates Of Paris
 

 Myspace (978)
 Site Officiel (1227)

KERION - Cloudriders Part 2: Technowars (2015)
Par METALOMANE le 12 Octobre 2015          Consultée 5809 fois

Pour ce quatrième album et deuxième volet de la série des "CloudRiders", KERION n’a pas fait les choses à moitié. Pour faire une comparaison osée, "Technowars" est à "Road To Skycity" ce que "Ziltoid 2" est au premier : la version maxi best of plus. Plus conceptuel, avec de petits dialogues à la fin des titres pour faire avancer l’histoire, plus de moyen, plus d’idées, plus de guests, plus de tout quoi. Les Niçois ont mis les petits plats dans les grands avec un casting 5 étoiles comprenant Flora évidemment ainsi que Rachel Aspe (actuelle chanteuse d’ETHS) qui revient rugir après une apparition tonitruante sur le "Fireblast" de l’album précédent, Phil Giordana (FAIRYLAND) toujours dans le rôle du chasseur de prime, Raphael Dantas (CARAVELLUS), Fil Palmer (REPLOSION), mais surtout la fantastique Elisa C. Martin (ex-DARK MOOR, ex-FAIRYLAND, HAMKA, DREAMAKER) qui à elle seule justifierait l’achat de la galette. C’est Willdric Lievin qui se charge une fois de plus de la production, toujours plus impeccable, un véritable tour de force étant donné la masse de couches sonores en jeu. La Chorale de Rimiez fait à nouveau des merveilles tout en étant plus présente que sur "CloudRiders 1".

Au programme, mélange de sci-fi et de fantasy, cité aérienne, mecha géant, bateaux volants, confréries secrètes, combats pour la liberté et une pochette ultra badass signée Genzoman (World of Warcraft, Marvel). Bref, tout pour passer un grand moment de Power Metal. Oui, Power/Speed Metal car cela a beau être un groupe de métal à chanteuse, niveau influence, il vaut plutôt mieux regarder du côté de MANTICORA, RHAPSODY ou BLIND GUARDIAN que de NIGHTWISH ou EDENBRIDGE. Les guitares sont les maîtresses autour desquelles s’articulent les nombreux arrangements, que ce soit des nappes d’orchestrations, des claviers, des chœurs, des bidouilles électroniques ou des instruments additionnels. Le duo de gratteux est vraiment rapide et technique, en se fadant de compos riches et élaborés, progressives sur certaines tracks. "The Brotherhood", aux accents plus sombres, contient à ce titre une collection de riff plus headbangant les uns que les autres que s’en est indécent. Comme pour tous les autres albums de KERION, c’est une véritable orgie de solo qui nous attend, mais loin d’être de la branlette de manche stérile, tous ont une trame mélodique bien marquée en plus d’être très rapide pour la plupart.

Principale nouveauté, des arrangements électroniques pertinents (rapport au concept de l’album), surprenants au premier abord (les premières secondes de chant vocodé de Flora font un sacré effet), mais au final rafraîchissants et surtout maîtrisés, montrant la volonté du groupe d’évoluer avec son temps. Plusieurs titres y ont droit par petites touches, le plus gros morceau étant pour le titre fleuve "Technowars", peut-être le meilleur titre du groupe avec en prime tous les guests de l’album pour la parade finale. La partie centrale technoïde est vraiment osée mais diablement réussie, surtout enchaînée avec un passage speedé avec mélodie orientalisante et soli véloces de rigueur. KERION compose une musique très chargée, mais ne se laisse jamais dépasser et maîtrise absolument toutes les facettes de l’album. Les ambiances sont variées et la dynamique de la tracklist est très bonne, alternant tube Power/Speed Metal et titre plus progressif. Vocalement, mis à part les guests tous au top de leur forme, c’est surtout Flora qui impressionne et qui a manifestement encore progressé. On distingue toujours son accent du sud chaleureux et sa prononciation si particulière de l’anglais, mais c’est surtout sa palette vocale qui s’est encore étendue par rapport aux albums précédents.

Les gros tubes: "The Legacy", "Rise Of The Rebellion" epic as fuck (l’appel à la révolte d’Elisa est d’une puissance! J’en ai des frissons à chaque fois. On a qu’une envie c’est de prendre les armes et de la suivre au combat pour notre liberté. Elle doit avoir de l’ADN de Sarah Connor.) et "Riding Clouds" que l’on croirait échappé du premier album de FAIRYLAND pour notre plus grand bonheur, bien speed avec son violon virevoltant, se permettant un duo avec la guitare et surtout, Elisa qui y est omniprésente et qui l’illumine de sa voix inimitable. La deuxième partie instrumentale de "Iron Soldier" est un autre moment fort de l’album, une progression implacable avec blast à la clé et un solo à donner le tournis accompagné d’un riff "plus remuant tu meurs". On notera également l’étrange "Spirit Of The Wood" et sa flûte tribale qui s’impose comme la suite spirituelle de "Tribal Vibe" sur "CloudRiders 1" avec un clin d’œil sur le solo.

Très peu de reproche au final, à part cette "In Silence", le passage obligé de la ballade, mignonne, mais trop simpliste et tellement moins intéressante que le reste. Aux premières écoutes, si j’étais enthousiaste dès le début, j’ai été vite déconcerté par le milieu d’album avant de me rendre compte qu’il était juste plus complexe, truffé de breaks en tous genres et de plans atypiques, mais ô combien jouissif une fois apprivoisé. Si on fait un petit bilan du genre en 2015, HELLOWEEN n’est plus que l’ombre de lui-même, PYRAMAZE est certes redevenu écoutable après le départ de Matt Barlow (#sefairedesamis), mais reste un brin trop classique, KAMELOT ne m’a jamais fait vibrer et ce n’est pas maintenant que ça va commencer et les deux RHAPSODY tournent en rond, donc franchement je ne vois que le "Beyond The Red Mirror" de BLIND GUARDIAN qui peut tenir tête à ce "Technowars" de très haute volée cette année.

A lire aussi en POWER METAL :


HIBRIA
Me7amorphosis (2022)
Ils s'élèvent, téméraires




IRON SAVIOR
Firestar (2023)
Lever de poing et cassage de nuque


Marquez et partagez






 
   METALOMANE

 
  N/A



- Flora Spinelli (chant)
- Remi Carrayrou (guitare)
- Anthony Schutz (basse)
- Sylvain Cohen (guitare)
- Jean-baptiste Pol (batterie)
- Elisa C. Martin (chant guest)
- Rachel Aspe (chant guest)
- Phil Giordana (chant guest)
- Raphael Dantas (chant guest)
- Fil Palmer (chant guest)


1. Riders Theme (intro)
2. The Legacy
3. Take Me On!
4. Rise Of The Rebellion
5. Iron Soldier
6. Heart Of Steel (metal Heart)
7. Spirit Of The Wood
8. In Silence
9. The Brotherhood
10. Riding Clouds
11. Children Of Sky And Sea
12. Technowars
13. Riders Theme (outro)



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod