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DEATH METAL  |  E.P

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2013 Enantiodromia

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2013 Maniacal Meditations 
 

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LAST SACRAMENT - Maniacal Meditations  (2013)
Par DEADCOM le 1er Octobre 2015          Consultée 1463 fois

La musique microtonale n'est pas un style très répandu, du moins au sein de la scène Métal, elle est quasiment inexistante. Sauf qu'il n'aura pas fallu attendre bien longtemps pour voir débarquer un certain LAST SACRAMENT qui officiait déjà dans cette particularité de jouer sur plus de 12 notes sur une octave dans le but d'en tirer les sons les plus improbables dans du Death Metal. En 2011 c'était chose faite, leur première démo « Maniacal Meditations » leur a permis de travailler d'un peu plus après cette méthode encore inédite aujourd’hui et utiliser de manière plutôt marginale. Quoi de mieux que de profiter du processus créatif qui animait la gestation de leur premier LP (l'énorme « Enantiodromia ») pour saisir l 'occasion de réenregistrer ces quatre titres en profitant des conditions plus professionnelles (le son est colossal) et de toutes les expérimentions qui en découlaient (octaves à plus de 16 notes).

À cela on peut largement le dire, la version de 2011 est littéralement balayée par celle de 2013. Le son et l’intensité de l'exécution de cette musique n'y sont pas étrangers. Même si les compositions sont sensiblement identiques, à quelques détails près, le résultat est stupéfiant. Rarement vous n'aurez entendu des cordes sonner de cette manière, avec cette profondeur aussi entendue, qu'elles en deviendraient surnaturelles. Si le but premier était marquer au fer rouge le cortex de l'auditeur, l'entreprise est des plus réussies car ce Death Métal des plus obscures (et foutrement brutal) sorti de nulle part ailleurs vous laissera sur le carreau !

L'entrée en matière des deux titres d'ouverture (« Emergence Of Opposites » et « Tyrants Of Pain ») qui constitue largement ce qu'il y a de plus efficace dans le genre, en dit long sur les intentions des musiciens. Un bel uppercut dans la face par l'amorce d'une avalanche de grosse caisse martelée à l'infini, avant qu'un break (mid-tempo) des plus ravageurs nous achèvent pour mieux nous ressusciter par une suite de patterns des plus meurtriers. Ce couple de compositeurs (Ron Sword/Mike Maletta) frise le génie a bien des égards grâce à ce côté virtuose qu'il veut se donner et qui fonctionne à cent pour cent en flirtant par moments avec le mythique DEATH dans ses moments les plus vindicatifs, toujours avec ce relief si original dans le son. Après les deux morceaux de titanes pris en plein dans la mâchoire, il vous restera deux autres ogives à vous administrer par voie anale, sans lubrification au préalable, c'est totalement inutile.

La descente aux enfers bien programmée sur « Self Deceit »  vous donnera un aperçu (de plus) sur les principes de composition de ces Floridiens décidément bien trempés dans la tourbe la plus noire. Esquissant sans tabou un trait voisin d'INCANTATION et du Death finlandais (si particulier) à la DEMIGOD/DEMILICH et consorts. Le voyage sera des plus grandioses si l'on accepte de se laisser porter par cette embarcation à la construction incertaine (rendu mécanique dut à une BAR, « copier/coller » un peu trop voyants). Mais qui néanmoins révélera une résistance inespérée dans les remous les plus bruts (grande durée de vie des morceaux, on y retourne avec plaisir). Car l'avis de tempête se déclare sur le quatrième et dernier morceau « Post-Human » qui réitère cette manie de nous enfoncer dans le sol, jusqu'à l'étouffement avec cette même envie de nous renvoyer en simultané dans le passé.

La vision que l'on pourrait se faire de cette œuvre serait celle d'une séance de sadomasochisme, tant les tortures faites sur les instruments sont inqualifiables pour les oreilles des mélomanes les plus avertis. Pour les aventuriers en mal de sensations fortes, LAST SACRAMENT est le truc du moment à suivre. Bien qu'il ne soit pas encore aussi exposé que d'autres le sont (CRUCIAMENTUM en tête). Cette toute jeune formation (tout juste 4 ans), restructurée en quatuor désormais avec l'arrivée d'un vrai batteur (Surya Pun) qui ne demande pas son reste (surtout en live) permet ainsi de consolider cet orchestre à l'esprit vif et l’exécution soignée, sachant dès le départ où il doit mettre les pieds. D'ailleurs le travail sur la pochette (EP + LP) est l’œuvre de Seeming Watcher qui a déjà collaboré avec le spectral ÆVANGELIST !

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- Mike Maletta (guitare)
- Ron Sword (chant, guitare, batterie)
- Pat Horgan (basse)


1. Emergence Of Opposites
2. Tyrants Of Pain
3. Self Deceit
4. Post-human



             



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