Folk Metal tout droit sorti d’Espagne et plus précisément de Barcelone, NORHTLAND, créé en 2004, n’a pas connu un début facile. Décomposé et recomposé, ce n’est qu’en 2007 que le groupe sort enfin son premier E.P, rapidement suivi d’un deuxième reprenant les chansons du précédent, avec quelques nouveautés. Le troisième E.P voit le jour également en 2008, et finalement, c’est en 2010 que leur premier véritable album éponyme sort enfin. Onze morceaux, dont cinq tirés de leurs anciennes œuvres, soit presque la moitié. Voyons voir ce qu’il vaut !

Un rythme martial ; le vent emporte avec lui le son des tambours d’une armée en marche. "Prelude To Revenge" nous prépare à la guerre. Il ne forme en réalité qu’un seul titre avec "Revenge", premier hymne de l’album. Une excellente mise en bouche belliqueuse qui offre un bon aperçu de ce qui nous attend. Des mélodies épiques et folkloriques, un chant rugissant, un chant clair, des passages acoustiques des chorus du plus bel effet... J’ai l’impression de me répéter, et pour cause, nous sommes effectivement sur le terrain bien connu du Folk Metal Epique. Ceci dit, le Folk n’est en aucun cas du remplissage ; il fait partie intégrante des mélodies, en particulier grâce à l’excellent travail d’un violoniste omniprésent qui confère une personnalité unique au groupe.

NORTHLAND se distingue aussi de ses semblables grâce à l’atmosphère qui émane de sa musique, évoquant une nature sauvage et verdoyante, légèrement blanchie par la neige. Il ne fait pas froid pour autant : les mélodies, la plupart du temps enthousiastes, réchauffent le cœur. "Path To..." et "... Northland", suis le même modèle du deux en un. Vous émergerez d’une caverne et arriverez dans une forêt trempée par la pluie. Lorsque le ciel se dégagera et que les timides rayons du soleil illumineront l’immense vallée qui s’étend à vos pieds, vous partirez au galop sur votre cheval. C’est le genre de titre qui donne envie de partir à l’aventure. Le troisième morceau qui sort du lot, c’est "Where The Heroes Die". Un titre qui commence fort bien, avec beaucoup de mélancolie, qui se transforme trop rapidement en un titre épique et n’émeut finalement pas l’auditeur. Enfin je ne peux pas terminer la liste des chansons majeures de l’album sans parler de l’habituelle (et indispensable) chanson à boire. Ici, c’est l’Auberge de la Vieille Ville qui nous ouvre ses portes. On chante et on brandit les pichets en compagnie des autres buveurs, accompagnés par un joyeux accordéon. Je ne sais pas vous, mais le refrain me rappelle un peu "Moskau" des DSCHINGHIS KHAN. En tout cas, c’est un bon défouloir, qui nous fait rêver de ces tavernes joyeuses (et idéalisées ?) de jadis.

Les autres titres sont un peu plus insignifiants, peut-être parce qu’ils pètent moins. "Distant Land" surprend par sa voix féminine. En plus d’être banale, elle ne colle pas du tout à la chanson. Peut-être le morceau le plus faible de l’album.

Avec ce premier disque, les espagnols de NORTHLAND prouvent qu’ils n’ont cependant rien à envier aux pays un peu plus spécialisés dans le Metal Païen. Une œuvre facile d’accès, même pour ceux qui sont rebutés par les chants extrêmes. Malheureusement plutôt classique, ce n’est pas le genre d’album que l’on va écouter en boucle, mais on y reviendra tout de même de temps en temps, avec plaisir, surtout pour les trois hymnes qui doivent bien péter en concert !

Note réelle : 2/5.