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POP ROCK / METAL  |  STUDIO

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1980 Solo In Soho
1982 The Philip Lynott's Album
 

- Membre : Dare, G-force
- Style + Membre : Wild Horses, Thin Lizzy, Black Star Riders

Phil LYNOTT - Solo In Soho (1980)
Par MULKONTHEBEACH le 13 Avril 2015          Consultée 3751 fois

Ahhh que Phil Lynott nous manque... Son charisme, sa basse ronflante, cette voix unique qui nous fait toujours frissonner. Et que dire de l’œuvre musicale qu'il a laissée, intacte et hors du temps. Le métis irlandais était un visionnaire aux multiples facettes et influences. Son groupe de cœur, THIN LIZZY étant plongé dans un sommeil forcé, la faute aux sempiternelles divergences musicales et personnelles, d’où les nombreux changements de line up durant sa carrière, Phil en profite donc pour sortir son premier album solo en 1980, "Solo In Soho".

Si la voix du chanteur nous renvoie en terrain familier, ainsi que cette basse omniprésente jouée comme une guitare, sa patte en somme comme sur l'excellent "Dear Miss Lonely Heart" aux accents "Lyzziens", l'adjonction de claviers tout du long de l'album aura de quoi déconcerter le fan de l'ère "Jailbreak". Son escapade en solo n'est jamais une resucée de son groupe de cœur, mais une volonté d'afficher au grand jour les influences variées qui ont forgé le Musicien. Tour à tour Pop, Rock, Reggae, et même franchement proche de la variété par moments, en témoigne
"Tattoo (Giving It All Up For Love)", avec ses cordes et ses chœurs surprenants, la sauce prend pour notre plus grand plaisir.

THIN LIZZY n'a jamais été un groupe purement Hard Rock, mais les fondamentaux étaient partie prenante de sa Musique. "Solo In Soho" porte bien son nom, son atmosphère générale très particulière reflète en effet un homme seul, face à lui-même et ses contradictions. La drogue, sa tendre et maléfique partenaire de vie l'a certainement aidé à être plus créatif dans un premier temps comme ici encore, mais l'a annihilé complètement par la suite, et dans ce genre de jeu, c'est souvent elle qui gagne. "Talk In 79" a sans doute été composée sous son emprise avec ce vocoder et ses nappes de claviers futuristes. Étrange mais très bien écrite comme toujours...

Il faut donc appréhender cet album tel qu'il se définit, un album solo, avec toutes les caractéristiques inhérentes à la démarche. Hormis "Ode To A Black Man" viril comme un LIZZY, les plages restantes forment un kaléidoscope assez complet de ce que sont les influences de Phil. A vrai dire, les nombreux invités qui y figurent ne changent pas cette donne, que ce soit en présence des membres du groupe ou bien de celle de l'homme sans médiator, j'ai nommé Mark Knopfler, qui vient briller par petits bouts sur "King's Call", brillante elle aussi. Étonnamment, l'ensemble est cohérent et s'écoute comme une lettre à la poste. Les différents styles abordés ne sont à aucun moment antinomiques, et s'imbriquent naturellement au sein de chansons avec pour seul fil conducteur les mélodies. La notion de chansons est importante car juger l'aptitude, l'implication et le jeu des musiciens est secondaire dans ce cas précis. La mélodie, pièce maîtresse de l'album est élevée à un niveau tel qu'elle suffit à apprécier ce précieux album, l'âme de Phil étant présente partout ici, même sur le très Reggae "Solo In Soho donc...

Le résultat est certes déconcertant, mais tellement jouissif qu'on ne peut qu'y adhérer. Et puis il y a cette voix, cette personnalité qui transparaît à chaque instant. On ne peut jurer de rien, mais s'il avait réussi à vaincre son addiction et évacuer ses démons, l'irlandais moustachu aurait montré la voie à suivre... Toujours est-il que "Solo In Soho" reste un testament complet de l'éclectique Phil Lynott. Il voulait faire de THIN LIZZY le groupe Hard Rock de référence sans jamais se renier, mais si vous voulez garder une trace discographique de lui près de vous, ruez-vous sur cet album magistral aux approches stylistiques qui pourront vous faire ombrage, mais dont la qualité vous satisfera au plus haut point. Avec plus de compromis, Lynott aurait pu devenir un fer de lance, il restera une influence majeure à défaut d'être en première ligne, et c'est déjà beaucoup...

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   MULKONTHEBEACH

 
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- Philip Lynott (basse, guitare rythmique, claviers)
- Scott Gorham (guitares, sur 1,4,8)
- Snowy White (guitare)
- Mark Knopfler (electric guitar, sur 2)
- Gary Moore (guitare, sur 9)
- Jerome Rimson (basse sur 5)
- Huey Lewis (harmonica, sur 4, 8)
- Jimmy Bain (piano, minimoog, string machine,sur 6)
- Brian Downey (batterie, percussions)
- Bob Benberg (batterie, percussions, sur 6)


1. Dear Miss Lonely Hearts
2. King's Call
3. A Child's Lullaby
4. Tattoo (giving It All Up For Love)
5. Solo In Soho
6. Girls
7. Yellow Pearl
8. Ode To A Black Man
9. Jamaican Rum
10. Talk In 79



             



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