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ELECTRO METAL SOLAIRE  |  STUDIO

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2014 Révolution Hallucination
2019 Point Omega
 

- Style : Pavillon Rouge
 

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DIVISION : CRISTAL - Révolution Hallucination (2014)
Par DARK MORUE le 5 Novembre 2014          Consultée 2581 fois

Le soleil. Un truc cool s'il en est.
Une grosse boule de gaz plantée là comme ça au milieu de notre système... Solaire. Mot qui risque de revenir souvent par ici. Qui nous éclaire, qui nous fait graviter, et qui nous balance surtout des putain de photons. Qui nourrissent nos plantes. Qui elles mêmes nourrissent les animaux. Ce qui nous permet de manger de la viande. Fuck yeah.
Si pour certains ça ne reste au fond qu'un gros truc qui nous brûle les yeux et nous force à nous lever le matin, pour certains esthètes humanistes c'est carrément une religion, une figure divine, un leitmotiv, un symbole. Et DIVISION CRISTAL est de ceux là. Derrière ce nom, point d'engagement politique nauséabond, juste l'extase, la transe, à l'image de cette pochette très réussie à mi-chemin entre drapeau du Japon et fitness dans les égouts. Donc voilà, "Révolution Hallucination" est le premier EP de nos deux Parisiens, et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça en impose d'office.

Donc direct on va poser le décor. DIVISION CRISTAL se revendique "Light Club Black Metal", étiquette un brin parodique et sans aucun sens bien évidemment, mais bon, la vérité est toute autre. Pour le Light, d'accord, rayons du soleil, ambiance chaud tout ça. Club, nope, à part "Illumination/Libération" qui se la joue dancefloor goth déglingué, et Black Metal encore moins. Pratiquement pas Metal en fait. Pour d'emblée fixer le style et dégager les réfractaires, on est en plein dans une ambiance électronique, avec une superposition de plusieurs milliards de couches de synthés, baignant le tout dans la lumière et offrant un climat souvent cotonneux et quelque peu astral, avec un travail sur les guitares très très mélodique nous faisant souvent sortir des leads éblouissantes au sens le plus littéral du terme. Et on extrêmise le tout par quelques accélérations et le chant Black très intelligible mais relativement sale et puissant de Jad qui contrebalance tout, donnant une forte touche organique et humaine, rageuse, à un ensemble sinon totalement mécanisé. En bref, pour faire court, on sent l'ombre des autres Français de PAVILLON ROUGE planer, spectre New Wave prenant plus de place que la section purement Metal, en encore dégrossi mais tout aussi perché. Et c'est cool.

Mais bon, ça, c'était une description globale mais en vrai c'est avant tout le découpage et la variété de l'opus qui fait à la fois sa force et sa faiblesse. Comprenez par là que sur les six titres proposés (+ un instrumental pas du tout indispensable), le duo pose son couille sur la table et nous balance six pièces bien différentes les unes des autres. Ce qui est un atout au niveau de l'identité mais également un défaut sur une durée aussi réduite et une tracklist aussi brisée. Je veux dire ici que la direction adoptée ne fait que changer et qu'on ne retient en fait que 3 véritables morceaux sur la durée totale. On commence par ce qui ne va pas : l'intro ne me convainc pas, mais alors pas du tout avec sa Techno de tuning à deux francs, et la reprise de NEW ORDER est assez pénible, d'une part parce que je peux absolument pas saquer NEW ORDER (désolé, j'ai essayé mais non), et d'autre part à cause de son chant rythmiquement ultra bancal et aux chœurs arrivant n'importe comment en tendant haut le majeur à toute forme de rythme, à un point juste insupportable, même si le travail sur les guitares rattrape pas mal en servant nombre de lignes flamboyantes et planantes. Chose qu'on retrouve en fait en mieux partout ailleurs. Parce que le reste en vaut la chandelle.

Rien que "Je Suis L'Humanité" a de quoi marquer les esprits ; de part ses textes rayonnants d'énergie mystique et positive, son refrain inoubliable et ses appels scandés, débordant de joie et de lumière, avant qu'on bifurque soudainement sur un morceau suivant pour le coup apocalyptique et éclairé aux néons, tabassant beaucoup plus aux beats nerveux, le chant Black devenant toujours plus rageur et le sample de Stallone toujours plus dévastateur (lel). Toujours plus oppressant, speedé et urgent, mais efficace en diable grâce à des placements habiles, sonorités électro empruntant tout à la Trance et chœurs frénétiques. Pause, interlude se faisant presque IDM façon APHEX TWIN des débuts (et vu comment je kiffe ma race Richard D. James c'est pas pour me déplaire) et on embarque dans la navette pour LE chef d’œuvre de l'EP qui vaut son écoute à lui seul, le très complet et admirablement composé "Transe Exta-Solaire". La synthèse d'absolument tout, démarrant calmement dans des sonorités chatoyantes avant de monter progressivement en puissance, mêlant Black Metal et rampe de lancement spatiale jusqu'à finir dans le cosmos, bercé par les guitares et les substances chimiques, pour un final en apothéose. Ouaip, quoi qu'on en dise, on n'a pas perdu notre temps ici.

"Revolution Hallucination" est au final un EP qui souffre quelque peu de ses ambitions. Servant trois titres très différents et ébouriffants, ingénieux dans ses mélodies, inspiré, original et habile, mais parfois maladroit ; non pas au niveau des thématiques et paroles complètement barrées à fond dans leur délire, mais davantage au niveau formel, avec des ambiances souvent trop changeantes et une ligne directrice qui manque gravement sur un format court. M'enfin bon, quand on voit le niveau ici affiché dans les meilleurs moments, on se dit que ça ne peut qu'aller en s'améliorant.
Du coup, si vous kiffez les trucs lumineux et éclectiques, que foutre des synthés qui vont jusqu'à annuler la partie Metal ne vous rebute pas, que le psychédélisme est au moins un peu votre truc et que les expériences nouvelles posent pas de problème, posez au moins une oreille sur DIVISION CRISTAL. À suivre.

Taztaztaz : Un premier jet carrément enthousiasmant, qui se veut direct dans la cour des grands. Lux !

3,5/5.

Ah oui, sinon foncez sur leur Bandcamp, c'est gratuit.

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   DARK MORUE

 
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- Jad (chant, programmation)
- Ether (guitare, basse, programmation)


1. L'héritage Du Ciel (intro)
2. Je Suis L'humanité
3. Révélation : Illumination/libération
4. Silences Et Transcendances
5. Transe Exta-solaire
6. Le Cristal ( New Order Adaptation )
7. Je Suis L'humanité (instrumental)



             



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