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2008 Lazarus Bird

BURST - Lazarus Bird (2008)
Par PINPIN le 21 Novembre 2014          Consultée 2101 fois

Michel Gondry est un réalisateur français ayant beaucoup travaillé avec des acteurs américains, il est l'auteur de nombreux films abracadabrantesques dont le fameux "Be Kind, Rewind". Meeeerde ! Je me suis trompé de site, je me suis cru sur rotten tomatoes, tant pis j'essaie de rectifier le tir et de trouver une transition. Dans ce film, les deux héros rejouent à l'arrach' nombre de films célèbres afin remplacer ceux effacés des cassettes de leur boutique de location de vidéos. Bref pour convaincre le client ils nomment leurs remakes miteux : "films suédés". Ce terme au début péjoratif devient positif puisque les clients apprécient énormément.

Ouf, sauvé : le terme "suédé" est parfaitement applicable au monde du Hard, la Suède étant selon moi le troisième pays champion du Rock, derrière les USA et le Royaume Uni. Et ce qui est formidable c'est que les styles y sont "suédés", l'exemple le plus frappant est bien sûr le Death, là où les Floridiens avaient créé une musique brutale et glauque, la version suédée du Death est mélodique et lumineuse. Et ça ne s'arrête pas là, le Prog, le Punk, le Grind, et autres ont leur version suédée, c'est dingue.

Après avoir posé les bases d'une théorie farfelue et discutable, je tiens à vous présenter BURST, la version suédée du Sludge/Prog joué par les groupes américains comme MASTODON, BARONESS ou encore KYLESA. Enfin, ceci est surtout applicable à "Lazarus Bird", leur dernier disque, les précédents albums étant plus typés Metalcore. Cet album est le sommet de la carrière du groupe, les membres ont pu partir heureux après ça, tant il est difficilement imaginable d'arriver à surpasser un tel chef d'œuvre.

Le cocktail des trois genres est maîtrisé à la perfection, et malgré l'influence Metalcore l'album est plutôt calme dans l'ensemble. Même le chant hurlé est presque doux, aussi étonnant que cette antithèse puisse paraître ! Quant à la balance des instruments/voix, le mixage, c'est nickel, et tout propre bien que soit Sludge.

Les morceaux, longs mais pour de bonnes raisons, sont articulés autour de riffs lancinants et cristallins soutenus par une batterie rapide et légère (le travail sur les roulements de caisse claire est hallucinant). Les breaks, tous mieux placés les uns que les autres, viennent apporter de la variété, mais laissent le temps aux atmosphères de s'installer. Les silences et les passages calmes sont intelligemment introduits pour calmer la fougue lorsque les grondements de la guitare et de la double pédale s'emportent, comme dans "I Hold Vertigo". Et inversement les morceaux qui commencent par des mélodies très paisibles comme "We Are Dust" ou "Momentum" sont interrompus juste avant que l'on commence à s'ennuyer par des tempêtes brusques de riffs acérés.

Le Prog de BURST ne tombe jamais dans le pédant, ni le démonstratif, malgré la technicité de leur musique. Pour cette raison, il n'y a pas à proprement parler de solo, juste des mélodies qui tuent non stop ! Écoutez le premier riff de "Nineteenhundred", la superposition des guitares est affolante. Tout chez BURST est feeling, la simplicité marche main dans la main avec la complexité, ce qui transmet un sentiment très étrange à l'auditeur. On se laisse aller, on se perd dans les atmosphères des morceaux, tous les instruments ne font plus qu'un, et même temps on ne peut s'empêcher d'être impressionné par la qualité d'écriture et la performance de chacun des membres du groupe, et donc essayer d'isoler chaque instrument. Par exemple, la progression de paysage en paysage de "(We Watched) The Silver Rain" m'emporte, et individuellement chaque passage est monstrueux, ça en fait mon morceau préféré. L'album se ferme sur "City Cloaked" dont la fin est belle à pleurer et conclue sur une note éthérée et triste, les adieux de BURST à son public en quelque sorte.

L'album entier est excellent, homogène, par-dessus tout il me parait contenir un élément très important qui pourrait lui permettre d'atteindre un jour le rang de légende : l'universalité. "Lazarus Bird" a cette qualité de composition qui fait l'équilibre entre mélodies faciles d'écoute (sans tomber dans la niaiserie) et technicité suffisante pour satisfaire les exigeants. Quelque soient vos goûts habituels, donnez au moins une chance à ce disque qui réside parmi le panthéon des meilleurs skeuds suédés des années 2000.

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- Patrik Hultin (batterie)
- Linus Jägerskog (chant)
- Jesper Liveröd (basse)
- Robert Reinholdz (chant)
- Jonas Rydberg (guitare)


1. I Hold Vertigo
2. I Exterminate The I
3. We Are Dust
4. Momentum
5. Cripple God
6. Nineteenhundred
7. (we Watched) The Silver Rain
8. City Cloaked



             



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