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2014 Red Zone Rider
 

- Style : Ufo
- Membre : Lita Ford, Baton Rouge, John Norum , Michael Schenker, Vicious Rumors, Kelly Keeling

RED ZONE RIDER - Red Zone Rider (2014)
Par GEGERS le 18 Octobre 2014          Consultée 3719 fois

Et donc, les intermittents, entre deux intermittences, ils font quoi ? Entre deux projets artistiques intéressants, ils raclent les fonds de poubelle pour bouffer, c'est ça ? Prenez Kelly Keeling. Ce mec-là, à la voix rocailleuse et puissante, a porté sur ses épaules le très bon groupe BATON ROUGE au début des années 90, avant d’œuvrer de manière convaincante sur deux albums de John Norum et surtout sur le mésestimé et excellent "The Unforgiven" du MICHAEL SCHENKER GROUP (1999). Depuis, le bonhomme accumule les enregistrements alimentaires, choriste de luxe sur les albums de DOKKEN ou du TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA... Pas de quoi se sentir épanoui lorsque l'on bénéficie d'une telle qualité vocale.

Car lorsque le bonhomme est chanteur lead sur un album, alors on est souvent proche du chef-d'œuvre. D'autant plus que le bougre d'Américain sait s'entourer, comme c'est le cas sur ce projet RED ZONE RIDER qui le voit collaborer avec l'excellent guitariste Vinnie Moore (UFO) et le batteur Scot Coogan (Lita FORD, Ace FREHLEY). Inspirée par le célèbre label Magna Carta, cette rencontre entre les trois artistes n'a pas ce côté clinquant des supergroupes tels que les médias aiment nous le présenter. Discrets, les bonhommes se retrouvent, c'est une évidence, autour d'une passion commune pour un Hard Rock bluesy et musclé, qui s'inscrit dans la droite lignée des LED ZEPPELIN, FREE, GRAND FUNK RAILROAD et autres DEEP PURPLE. Car ici, rien n'est clinique, et tout est organique, tout droit sorti des tréfonds des années 70, dans ce qu'il leur reste de plus séduisant.

Destiné aux amateurs de Hard bluesy de cette époque dorée, ce premier (car on espère une suite !) album de RED ZONE RIDER voit ses ambiances reposer en grande partie sur la virtuosité d'un Vinnie Moore qui laisse exploser son talent sur des titres souvent longs (6 minutes) qui lui permettent de glisser des soli empreints de feeling et de sens mélodique en début, en milieu et en fin de morceau, doublant parfois les lignes de chant avec des licks bien sentis. Le mid-tempo "Obvious", gonflé par un orgue très purplien (et assuré par un Keely Keeling aux multiples talents), témoigne de cette alchimie et de ce sens de la composition qui habite les trois Américains.

Il y a de la vie, et de l'âme donc, dans cette musique de vieux briscards qui prend son temps, et préfère transmettre la douceur des envolées mélodiques que l'énergie brute des riffs rageurs. Les deux mondes se mélangent bien sûr, comme sur un "Never Trust A Woman" que l'on croirait tout droit sorti d'un album d'Eric CLAPTON, ou un "There's A Knowing" qui se pose en référence direct au "Machine Head" de qui vous savez...

Et la voix, cette voix, qui transcende l'ensemble des morceaux, et se fait bouleversante de virtuosité à de nombreuses reprises, et notamment sur ce "Cloud Of Dreams" qui permet à Kelly Keeling de montrer toute l'étendue de son talent. Quelle puissance, quel feeling. Décidément, ce chanteur ne cesse de séduire et de surprendre, gagnant même en subtilité et en coffre avec l'âge. La recette montre parfois ces limites et certains riffs placés en seconde moitié d'album, un poil prévisibles ou sentant la redite, peinent à se faire autant percutants que le groupe l'aurait sans doute souhaité. Néanmoins les morceaux, à la fois accessibles et suffisamment complexes pour continuer de révéler leurs atouts au fil des écoutes, se font finement ciselés et construits, confirmant que le Hard 70's, s'il sent aujourd'hui ou poil la nostalgie (forcément) reste pourtant d'actualité.

Plus "posé" que ses concurrents directs (parmi lesquels The ANSWER), RED ZONE RIDER débarque avec un premier album que les amoureux de guitare chériront à juste titre. Si vous aimez Vinnie Moore dans UFO, alors vous serez ici aux anges tant le guitariste semble épanoui. Ajoutez cet excellent vocaliste qu'est le sous-utilisé Kelly Keeling et un batteur passe-partout, et voici un power-trio dont l'alchimie naturelle donne naissance à une musique riche et foisonnante. Une belle et inattendue réussite !

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   GEGERS

 
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- Kelly Keeling (chant, basse orgue)
- Vinnie Moore (guitare)
- Scot Coogan (batterie)


1. Hell No
2. By The Rainbow’s End
3. House Of Light
4. Cloud Of Dreams
5. Save It
6. Never Trust A Woman
7. Obvious
8. The Hand That Feeds You
9. Hit The Road
10. There’s A Knowing
11. Count’s 77



             



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