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POWER METAL  |  STUDIO

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1999 Quest For Glory
2000 Gemini
2002 Razorblade God
 

- Style : Domine, Running Wild
- Membre : Pandaemonium, Temperance

DRAKKAR - Razorblade God (2002)
Par BAST le 1er Décembre 2002          Consultée 4272 fois

Déjà le troisième album pour Drakkar ! Cela devrait en étonner plus d’un dans la mesure où le groupe transalpin ne jouit pas d’une forte notoriété en France. Le groupe avait pourtant sorti voilà deux ans un excellent album, Gemini, l’une des bonnes surprises du genre, à l’époque. Le genre justement ? Du speed mélodique, ce qui ne surprendra personne de la part d’un groupe italien, qui plus est avec un nom pareil. Mais pas (plus) ce speed mélodique joué à l’identique par bon nombre de groupes depuis quelque temps. Car Drakkar a évolué depuis Gemini et sa musique s'est très nettement durcie et surtout, diversifiée.

Alors que Gemini était très proche de la scène true italienne ou scandinave (HELLOWEEN en influence majeure), Razorblade God présente un panel d’influences beaucoup plus fourni, avec un très net rapprochement vers la scène américaine. Et autant le dire tout de suite, ce melting-pot d’influences est tout bénéfice pour le groupe.
Car non content de présenter la même qualité musicale que sur Gemini, Razorblade God se voit enrichi d’une plus grande diversité, un plus non négligeable pour Drakkar qui devrait attirer un plus grand nombre de fans et accroître par la même occasion sa crédibilité. Car quand on évolue dans un true metal « calibré », c’est souvent au niveau de la crédibilité que la bât blesse.

Ces influences, on les retrouve tout au long de neuf titres (plus une reprise) dont le sujet repose sur des œuvres cinématographiques ou romanesques (le titre de l’album fait d’ailleurs référence au gritche, ce Dieu aux membres tels des lames de rasoir qui terrorise les sept pèlerins dans le roman de Dan Simmons, Hypérion).

La guitare très heavy, la rythmique ainsi que les lignes de chant font très souvent penser à la scène speed-trash américaine (Razorblade God avec son riff très proche de ce que pouvait faire METALLICA, Witche’s Dance). Cette influence se retrouve d’ailleurs tout au long de l’album, avec l’excellent chant de Davide Dell’ Orto qui, lorsqu’il se durcit, évoque beaucoup le timbre particulier de Dave Mustaine (Man And Machine et surtout The Matrix).
On retrouve d’ailleurs d’autres influences dans le chant, car Davide Dell’ Orto se montre très à l’aise dans plusieurs registres, du chant aigu à la King Diamond (To The Future) au chant plus rauque à la Grave Digger (Witches’ Dance). Les orchestrations, moins nombreuses que sur Gemini mais judicieusement placées, rappellent inévitablement Rhapsody, non seulement dans les mélodies, mais aussi et surtout dans leur qualité. Car en plus d’être magnifiques, elles ont une ampleur sonore rarement égalée dans le genre avec des samples d’une qualité exceptionnelle (Inferno, l’un des meilleurs titres de l’album qui convaincra aisément les plus sceptiques, The Next Generation).
Les claviers très typés seventies rappellent par endroit Magnum (notamment sur Witches’ Dance). Il y a d’ailleurs une reprise de ce groupe, Kingdom Of Madness, fidèlement exécutée. Enfin, on retrouve - bien entendu - l’influence HELLOWEEN, qui constitue une sorte de fil conducteur tout au long des neuf titres de l’album, mais sans que l’on puisse, comme souvent dans le true metal, parler de plagiat (le refrain de To The Future, quelques soli).

Beaucoup d’influences donc, très bien digérées et qui aboutissent à un album parfaitement cohérent, qui devrait plaire à la plupart des fans des groupes précités. Le guitariste Dario Berreta réalise là une jolie performance en tant qu’unique compositeur. Un petit bémol cependant au niveau des refrains, peu fédérateurs dans les mélodies et portés par des chœurs qui ont perdu en amplitude par rapport au précédent album. Mais c’est peut-être voulu par le groupe afin d’éloigner un peu plus l’album de la scène true metal que l’on connaît et la « perte » occasionnée est comblée par le reste.
Pas de titre faible dans cet album, même si ma préférence va vers Inferno et ses sublimes orchestrations, la magnifique ballade qu’est Galadriel’ Song, magnifiquement soutenue par les orchestrations (encore une fois), ou The Next Generation et son riff entraînant et entêtant. Le tout est porté par de très bon musiciens (chanteur et guitariste en tête) et une production de qualité , ce qui constitue un énième plus vu que la scène italienne, mis à part Rhapsody et Labyrinth, ne nous habitue que très rarement à ce niveau.

On avait tendance à accuser la scène true italienne d’un certain conformisme et la surprise vient pourtant de l’un de ses groupes. Drakkar a su évoluer, s’éloignant donc des clichés du genre, mais sans renier pour autant le genre auquel il avait adhéré dès ses débuts. Razorblade God n’est certes pas un chef d’œuvre, mais il apporte une telle fraîcheur et regorge tellement d’idées que l’intérêt pour ce disque en est décuplé. Si vous cherchez un groupe de speed mélodique qui sorte des sentiers battus, il vous faut jeter une oreille sur ce très bon Razorblade God.

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   BAST

 
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- Davide Dell'orto (voix)
- Dario Beretta (guitare, voix)
- Daniele Persoglio (basse)
- Christian Fiorani (batterie)
- Corrado Solarino (claviers)


1. Razorblade God
2. Man And Machine
3. To The Future
4. Inferno
5. The Matrix
6. Galadriel' Song
7. Lo Shan Shen Long Pa (great Dragon Rising From The
8. The Next Generation
9. Witches' Dance
10. Kingdom Of Madness (cover Magnum)
11. N-zone (bonus)



             



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