BREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE.

Hey ben, ça commençait à faire un moment qu'on les avait pas vus en ces pages ceux là. Vu comment j'en parle, vous devez vous dire que je suis secrètement amoureux du guitariste ou qu'ils me paient ou un truc du genre. EH BIEN VOUS AVEZ RAISON. Enfin, pas pour l'argent, je reste un sale clodo pouilleux, mais voilà. M'bref.
Du coup DEVOUR THE FETUS, c'est quoi ? Eh bien, tout simplement le renouveau de la scène Slam/Grind/TrucDébile en France. Parce que bon, c'est pas qu'on a des carences dans le genre, mais même, y'a quoi, un groupe à tout casser, genre HUMAN PARASITE et c'est tout (et KORMORUE xpldrlol). Du coup voir débarquer du sang neuf avec un album aussi choupinet que ce "Cook'n'Roll", ben ça fait un bien fou au final. Surtout quand c'est aussi agréable à écouter malgré la bonne dose de viscères. Aller, on envoie la sauce (blanche (dans le bébé)).

BREEEEEE BREEEEEEE BREE BREE BREEEEEEEE.

14 titres, 29 minutes, deux morceaux repris du précédent EP en amélioré et réenregistré. C'est honnête, c'est parfait, c'est ce qu'on veut. Et musicalement, on est toujours dans le même esprit, pour ceux qui suivent un peu l'évolution de nos gaillards : du Death Metal tirant sur le Grind avec du BREEEEEE partout, du lourd et du gras mais le tout dans une joie et une bonne humeur communicative sans aucune forme de sérieux enchaînant les gros tubes de Brutal Death saignant et porcin. C'est épais, c'est fun, totalement décomplexé tout en restant intense, et bourré de riffs ultra accrocheurs composés finement et efficacement.
Mais ce qui choque le plus à l'écoute de l'opus présent, c'est d'abord la production. Certains diront que c'est complètement du plastoc et que ça a aucune âme. Mais de toute façon ces mêmes personnes seront forcément celles qui n'apprécient absolument pas le genre. Le son est parfait pour ce qu'il fait, massif, énorme, certes peu naturel au niveau de la batterie (qui n'est plus une BAR, le Virgile en question est un sacré monstre) mais faisant tout le boulot et nous en foutant plein les oreilles avec tout ce qu'on veut entendre.

BREEEE BREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE BREEEEEEEE.

Et ce qu'on veut entendre, c'est du Breeeee. Et le court passage plus sombre et tendu à la fin de "I Puked A Fetus" ne changera rien : sur "Cook'n'Roll" c'est la fête du slip. Et vas-y que ça t'envoie du gros blast dans la tronche (l'énorme "Uterhoven") ou que ça te sort un tube de nulle part (le hit "Maternal Cheesecake" qui groove comme pas permis) et que ça fait twister au milieu d'une pile de nourrissons cuits à point pendant toute la durée du bousin. Toujours ce chant à la con qui aligne juste des séries de syllabes entre gruiks surpuissants et autre vautrages fangeux bien goûtus, avec quelques poussées moins gutturales appréciables. Excellent taff de Renan qui livre une prestation totalement allumée et bien au dessus des premières réalisations du groupe. Parce que cette fois c'est puissant. Putain. Oui. Non mais. Breeee.

BREEEEEEE.

Et surtout, ce bordel se permet d'être varié quoi. Et de toujours garder un petit machin qui accroche. Et vas-y que la désormais connue "Babynception" nous fait péter son énorme Slam Part dans la tronche. Et que ça bifurque et que ça change de tempo de partout, toujours pour groover ta race. Parce que ouais, pour groover ça y va. On peut carrément citer tous les morceaux à ce niveau là tellement ce n'est au final que l'unique mot d'ordre de la troupe. Et à part "Tequilamniotic" que je trouve assez en dessous du reste et qui ne me fait pas remuer du tout, on peut dire qu'en plus ça maintient toujours un niveau global assez haut. Comme quoi cuisiner des fœtus reste un art. Et BAM prend toi le début de "Cooked Like A Pig" dans la face avec cette basse mortelle, tape toi sur la gueule dans la maternelle avec "Period Pussy Poo" et "Ombilical Spaghetti". Répétitif, toujours pareil ? Ben oui, c'est du Brutal Death. On s'en fout, ça dure qu'une demi-heure de toute façon, et c'est le genre qui veut ça. Tsssss.

BREE?

Ce DEVOUR THE FETUS est une excellente surprise. Après des sorties qui commençaient à devenir de plus en plus flemmardes, nos parisiens se sortent les doigts et livrent un véritable album complet, qui écrase la tronche tout en blastant comme il faut, qui envoie le Breeeeee dans ta face et accouche d'une succession de morceaux tubesques et cohérents. Alors franchement, on va pas râler. Parce qu'en France on en a pas des comme ça, parce que ça fait un bien fou et que ça passe tout seul. Pas de la grande musique mais ça n'en a pas la prétention. Tout ce qu'on veut c'est du gras, qui groove, qu'on peut se balancer en travers des tympans en toutes occasions, et mon dieu ce que ça fait bien le taff. Un défouloir tout joyeux comme on en fait plus ces derniers temps.
Du coup ça mérite un gros gros pouce vert. Et allez tous m'écouter ça, même les réfractaires au genre peuvent y trouver leur compte tellement c'est heureux et efficace avant tout.

Breeeee : Breeeeeeee Breeeeeeeeeeee Breeeeeeee Breeee Bree Bree Bree Breeeeeeeeee Bre Breeeee Breeeee Breeeeeeeeeeeee