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2013 Rise
 

- Membre : Amaseffer, Mindmaze
 

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REIGN OF THE ARCHITECT - Rise (2013)
Par JEFF KANJI le 2 Juin 2014          Consultée 2101 fois

Alors qu’on attend désespérément que sorte un jour le second volet de la trilogie "Exodus" initiée par AMASEFFER avec le somptueux "Slaves For Life", Yuval Kramer, son guitariste, fait depuis un petit moment déjà la promotion de son projet REIGN OF THE ARCHITECT qui aligne les guests prestigieux. Jugez plutôt : Mike LePond (SYMPHONY X), Joost Van Den Broek (Ex-AFTER FOREVER, STAR ONE) ou encore l’exceptionnel Jeff Scott Soto (ex-AXEL RUDI PELL et YNGWIE MALSTEEN entre autres) ! Du beau linge !

Toutefois, l’accent n’est pas tellement à mettre sur le prestige apporté par ces personnalités mais plutôt sur le caractère international de la production. Car Yuval Kramer a recherché par monts et par vaux ceux qui pourraient lui permettre de mener son projet à bien depuis son Israël natal. Et les personnalités, venues d’Israël, des USA, de Grèce, ou encore du Mexique s’effacent ici pour servir un tout, car REIGN OF THE ARCHITECT, s’il fut laborieux au démarrage (quatre ans de conception), a bien fait de prendre son temps tellement "Rise" s’avère être un concept-album prenant et riche.

La connaissance du concept est primordiale pour s’immerger profondément dans cette grosse heure de musique progressive. Si les premières écoutes uniquement « mélomanes » vous assoiront grâce à la richesse et la finesse des textures sonores (piano, guitare acoustique, croisement et enchevêtrement de parties vocales, et harmonies riches) qui osent le grand écart, le sens des textes revêt une importance non-négligeable qui permet de mieux saisir tous les jeux de question-réponse auxquels se livrent les personnages. Un mini opéra Metal en quelque sorte. Mais sans le suivi du concept, l’enchaînement titre calme/titre puissant qui prévaut sur le début de l’album pourra vous désarçonner.

Comme sur beaucoup d’albums concepts Prog un peu compliqués, la trame textuelle est capitale pour renforcer la décharge émotionnelle qui donne son cachet à "Rise", au même degré que celle du "Cybion" de KALISIA. On est en face d’un véritable questionnement sur la place des émotions dans l'humanité et la spiritualité, partant des évocations littéraires (« Romeo Et Juliette » pour "Such A Celebration") de la lutte pour conserver son humanité ("Leaking Wounds") à leur fonte progressive dans l’inconscient collectif ("Distant Similarities").

Yuval a su recruter et Davidavi Dolev possède un organe pas si éloigné de celui de Mats Levén, très expressif. D’une manière toutes les voix ont du grain et des torrents de feeling du doucereux ("Hymn To Loneliness") à l’expressif et presque agressif "Leaking Wounds" qui dispose de l’un des refrains les plus marquants de la galette qui ne compte pourtant pas là-dessus pour nous faire apprécier les charmes de nos vocalistes. Tom Gefen particulièrement, qui chante le rôle de l’architecte, a un timbre tout à fait particulier presque féminin, usant de toute la palette de nuances pour nous parler au cœur de thématiques métaphysiques à mi-chemin entre croyance, mysticisme et notion d’humanité omniprésente, comme si se croisaient simultanément les trames complexes et très émotionnelles d’ABYDOS, AYREON ("The Human Equation") et PAIN OF SALVATION ("Be"). Les amateurs de ce dernier se retrouveront à n’en pas douter dans la musique et dans l’organe de Davidavi Dolev, autant capable d’aigus déchirants que de graves et enveloppantes mélopées rappelant l’expressivité de Daniel Gildenlöw ; il se transcende pour la première fois sur "False" et récidivera à de nombreuses occasions. Laissez-vous emporter et succombez. On pourra trouver également des inspirations chez les frères Wachowski avec l’architecte de « Matrix » ou encore le plan de partage des âmes de « Evangelion ».

S’il y a bien une seule chose que je reprocherais à REIGN OF THE ARCHITECT, c’est de n’avoir pas cherché à rendre son concept plus limpide, mais en bonne formation progressive, il était plus important et juste d’aller au fond de chaque raisonnement et de privilégier la profondeur de l’œuvre d’art qui vous assurera à n’en pas douter des heures de bonheur musical servi par d’émérites musiciens apportant leur talent à l’érection de la forteresse. Et mince quels arrangements somptueux ! Rise!

4,5/5.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Yuval Kramer (guitare)
- Tom Gefen (chant)
- Davidavi Dolev (chant)
- Nina Vouraki (piano sur 3,11,13)
- Mauricio Bustamante (batterie, percussions)
- Mike Lepond (basse sur 2,3,9,13)
- Kyle Honea (basse sur 4,6,7,11,12,13)
- Adva Kramer (chant)
- Grace Hannah Woolf (chant)
- Yotan Avni (chant)
- Jeff Scott Soto (chant sur 14)
- Joost Van Den Broek (soli claviers sur 7)
- Assaf Levy (guitare solo sur 4, 9)


1. The End
2. Different Heart
3. Hymn To Loneliness
4. False
5. Such A Celebration
6. Leaking Wounds
7. Distant Similarities
8. One Single Sour Grape
9. … As The Old Turns To Sorrow
10. I, The Architect
11. Secrets In The Hallway
12. Crown Of Shattered Dreams
13. The Green Flame
14. We Must Retaliate!
15. Hopeless War



             



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