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BRUTAL DEATH METAL  |  STUDIO

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1992 The Dead Shall Inherit

BAPHOMET - The Dead Shall Inherit (1992)
Par DARK MORUE le 8 Février 2014          Consultée 2255 fois

Allez, on replonge en exploration des obscurs groupes underground dégueulasses de Death du début des années 90, vous voulez bien ?
Hop, on met des gants, on plonge la main dans la vieille scène US jusqu'à l'épaule, on mélange un peu, on attrape un truc au pif, et on voit ce qui en ressort. BAPHOMET pour cette fois. Ah ben ça va, ça aurait pu être pire.
Un groupe ayant sorti un unique album après une série de démos, dont une version "test" de cet album avec un tracklisting différent et une production bien plus raw, limitée à 50 exemplaires à l'époque, qui a récemment été rééditée par Sevared Records (et franchement, je sais pas du tout pourquoi). D'ailleurs ce "The Dead Shall Inherit" sera leur unique album avant qu'ils changent de nom pour BANISHED à cause d'un autre groupe allemand s'appelant BAPHOMET. Et après ils ont splitté, mais se sont reformés il y a peu comme tout le monde pour faire des jolis petits concerts. Voilà. Biographie courte et classique s'il en est.

Et du coup, c'est en 1992 que ce joli petit album et sa pochette bien vilaine mais pleine de charme apparaît, et le moins qu'on puisse dire c'est que ces mecs officiaient dans le genre de Death qui vieillit le moins.
C'est à dire quelque part entre CANNIBAL CORPSE et surtout BROKEN HOPE (alors que ces derniers ont à peine publié leur premier album au moment de la sortie de la version test de "The Dead Shall Inherit"). En gros, du Death de grosses brutes sans la moindre forme de subtilité, bas du front à en crever et beauf, mais d'une brutalité certaine. Et ils sont pour cela bien aidés par un son très rude, puissant, rugueux et massif avec une basse ravageuse. C'est bien, j'ai à peine commencé la chronique que j'ai l'impression d'avoir tout dit. Comment je vais faire pour tenir de manière crédible jusqu'à la fin moi ?
Toujours est-il que pour ce qui est d'en prendre plein la tronche en mode rouleau compresseur qui fonce droit dans un mur, on trouve tout ce qu'on cherche. Par contre pour ce qui est de la forte personnalité on repassera.

Le problème de ce genre d'albums, c'est toujours le manque de renouvellement. Si le titre d'ouverture "The Suffering" est absolument fantastique et tabasse tellement fort qu'on se dit qu'on vient de mettre la main sur l'un des meilleurs albums de toute une génération, on finit par un peu déchanter en les voyant trop s’exercer au riffing lent et écrasant qui gave vite. Tant et si bien que si "Valley Of The Dead" est un énorme hit avec une intro invitant au headbang lent et bestial, la seconde moitié de l'album passe moins bien par lassitude pure et simple. Pourtant tous les ingrédients sont là, entre la production jouissive (j'en rajoute une couche), le chant guttural comme on en fait plus et un batteur presque surhumain à la frappe aussi basique qu'efficace et aux séquences blastées impressionnantes. Mais non, c'est le genre lui-même qui finit par un peu se bouffer tant on étouffe dans ce bloc de violence crue, qu'une interlude aurait totalement sauvé.

Après, quiconque aime le Death Metal prendra son pied. Mais qu'on s'entende bien. "The Dead Shall Inherit" c'est typiquement le genre d'album qui a acquis un statut culte auprès des connaisseurs alors qu'à sa sortie personne en avait quoi que ce soit à secouer. Du coup, après découverte on est forcément déçu car si l'album est bon, il l'est forcément moins que les attentes placées en lui. Mais pour le coup, si on est en face de tous les défauts des albums de Death bourrins de cette période (compos identiques, trop monolithique, et donc assez lassant sur la durée) on oublie pas les grosses qualités. Le toucher des guitaristes est quand même particulier car bien mâtiné d'influences Hardcore, la plupart des riffs lents flirtant avec une esthétique qui donne envie de se mosher la tronche entre deux accélérations bien brutales comme on les aime. C'est cependant lorsque le groupe soutient le plus le tempo qu'il est le meilleur, en témoigne "Torn Soul", 3 minutes de brutalité totalement débridée qui laisse la bave aux lèvres. Et vu le niveau de jeu global, on sait qu'ils l'ont compris et en jouent.

Donc, "The Dead Shall Inherit" est au final un pur produit de la scène underground US du début des années 90. Parce que les diverses influences sont digérées et recrachées comme il faut, sans trop d'inventivité mais avec l'efficacité requise. Après, si BAPHOMET n'a pas marqué son époque, c'est que bien que le combo fasse tout ce qu'il faut comme il faut, il le fait avec 2 ans de retard. En regardant un peu autour le reste des productions de l'époque, cet album peut faire pâle figure sur la durée, mais ce serait négliger ses qualités et surtout le prendre pour ce qu'il n'est pas.
Un classique ? Absolument pas.
Une œuvre violente, massive et intègre suintant l'essence même de toute une époque, par contre, ça oui !

Castor : Un album d'un classicisme rare mais qui remplit son job bien comme il faut et sans fautes de goût. Juste la comparaison avec ses contemporains qui fait un peu mal...

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   DARK MORUE

 
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- Tom Frost (chant)
- Dave Craiglow (guitare)
- Gary Schipani (basse)
- Rick Breier (batterie)


1. The Suffering
2. Through Deviant Eyes
3. Leave The Flesh
4. Valley Of The Dead
5. Torn Soul
6. Vile Reminiscence
7. Boiled In Blood
8. The Age Of Plague
9. Infection Of Death
10. Streaks Of Blood



             



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