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2006 Reek Of Pubescent Despoilment

GUTTURAL SECRETE - Reek Of Pubescent Despoilment (2006)
Par DARK MORUE le 24 Mars 2014          Consultée 3639 fois

Voilà. Un album dont il FALLAIT que je parle. Croyez-le ou non, GUTTURAL SECRETE c'est culte et archi-culte dans le monde du Brutal Death récent. On dirait pas vu de loin, parce que pochette photoshopée dégueulasse, parce que nom commun, parce que ça semble être un album archi classique et ultra banal comme on en trouve des masses de partout dans la scène tous les jours.
Mais voilà. C'est faux. Vous avez tort. Genre NON. Mille fois non. Quoi que le groupe ait pu fournir par la suite, avec un come-back totalement bordélique de triste mémoire, "Reek Of Pubescent Depoilment" est un album qui a marqué son époque et métamorphosé la vision qu'on pouvait avoir du genre en le portant à ses sommets. C'est aussi simple que ça. Et dès l'introduction de cette chronique vous savez à quoi vous attendre pour le reste. Chef d’œuvre, incarnation de la perfection, point final.

Voilà, là vous avez fait un bond en arrière monstrueux devant tant d'enthousiasme. Comment un album semblant aussi mauvais pourrait être aussi génialement parfait ? Parce que voilà, la pochette est gore comme on en fait plus, tout ça semble tout droit venir du trou du cul du Brutal US, enfin voilà quoi, un groupe underground dégueulasse qui vole la vedette à tout le monde ?
Ben ouais. C'est triste mais ouais. "Reek Of Pubescent Despoilment", quoi qu'on puisse en dire, est l'un des meilleurs albums de Brutal Death de tous les temps, sorti de nulle part et depuis passé à postérité aux yeux de tous les connaisseurs. Avec tout ce qu'on s'attend à trouver, et le petit truc en plus qui change la donne.
Vous savez, un peu le "Effigy Of The Forgotten" des années 2000, le truc balancé à la gueule du monde en 2006 et détrônant GORGASM sur son propre terrain en proposant le même matos en tellement amélioré et refondé que des centaines de groupes ont depuis tenté de le recréer sans succès aucun. Le genre d'album qui te hurle "hey, regarde, le Brutal Death, c'est comme ça qu'on le fait, y en a d'autres qui ont essayé avant mais nous on y arrive" de la première à la dernière piste, t'attrape et ne te lâche plus jamais par la suite.

Parce que ce qui compte, chez GUTTURAL SECRETE, ce n'est pas seulement cette production en béton armé aux petits oignons réalisée intégralement par Randy (rarement on a entendu un son aussi parfait dans le genre d'ailleurs, véritable agression de tous les instants), ni ces vocaux incompréhensibles mais surpuissants et variés. C'est surtout cette frénésie, cette agression constante, cette énergie communicative instoppable et l'effet de surprise qui ne s'arrête pas. Les plans s’enchaînent et nous attaquent, structurellement on tape dans la complexité extrême mais tout semble évident. Chaque ralentissement nous tombe dessus et nous reste dans la tête pour la vie, avec une ingéniosité de tout instant, des plans de batterie totalement imparables allant jusqu'à se renouveler sur un seul et même riff pour nous l'enfoncer définitivement ("Corpophilic Asphyxia"). Toujours situé à un point de tension extrême, jamais on ne sait à quoi s'attendre au détour d'un riff, avec un déballage technique complètement spontané ne s'arrêtant jamais, des énormes lattages blastés dans tous les sens et un niveau de brutalité et d'intensité hallucinant, mais toujours intelligent.

Intelligent parce que malgré la sauvagerie absolument bluffante de l'ensemble (rarement on a vu un tel déballage de violence et d’énergie) le talent de composition prime toujours. Et vas-y que ça hurle et que ça growle, que ça se vautre dans la crasse et le gore absolu (le début de "Larva Masturbation" dégouline bien comme il faut), mais que ça se permet quand même de te balancer du passage tubesque et culte à la pelle. L'imparable titre d'ouverture et ses brèves accélérations headbangantes à en mourir en fins de riffs, l'énorme "Fecal Stuffed Fuck Stumps" ou l'inoubliable passage à s'en détruire à la fois les cervicales et le mobilier sur la démentielle "Feminine Skin Suit" (bordel mais ces titres quoi) ont de quoi faire jouir tout metalleux qui se respecte. Le petit grain que le groupe a en plus, c'est cette putain de spontanéité ; ce côté complètement furieux et imprévisible qui change tout et permet de rester totalement scotché lors de l'écoute. Qu'aucune limite ne soit fixé et que même en étant totalement concentré sur ce qu'il se passe, on ne sait jamais ce qui va suivre. Gros virage blasté en mode grand huit, ralentissement mortel à faire mosher un cadavre, concassage mécanique de nuques ou juste riff énorme au potentiel euphorisant supérieur à la coke. Peu importe que tout soit déstructuré au possible, qu'on ne sache jamais où va chaque morceau. Le bordel ambiant est expéditif, rentre droit dans la gueule et n'a strictement rien à envier à un combo comme DYING FETUS niveau efficacité des riffs, et ça se respecte. Et puis bon sang... Même l'instrumental acoustique est de toute beauté. Que demande le peuple.

En 2006, GUTTURAL SECRETE a juste balancé l'album de Brutal Death épileptique ultime. Se basant sur une déstructuration et la folie furieuse la plus totale, on aligne pour une fois les moments forts et on ressort de l'album en sifflotant la moitié de ses riffs, bien que totalement habités et psychopathes, complètement débridés, fonçant à la vitesse du son avec des borborygmes dégueulasses en guise de chant. Et c'est là toute la force, la surpuissance et ce qui fait qu'on ne retrouve plus d'albums de cet acabit de nos jours, presque 10 ans plus tard. "Reek Of Pubescend Despoilment" a contribué à tuer le Brutal Death en servant une copie parfaite, de laquelle on ressort épuisé mais avec une furieuse envie de violer sa voisine, et qu'il est préférable d'écouter en boucle plutôt que se farcir n'importe quel opus du genre sorti depuis.
La bible est écrite. Faites en bon usage.

Muuurk : l'un des albums à cause desquels j'écoute du Brutal Death, détruisant encore sèchement tout ce qui se fait actuellement dans le genre. Amen.

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- Blue Jensen (chant, guitare)
- Randy Thompson (chant, guitare, basse)
- Mike Fitzgerald (batterie)


1. Razorized Ball Gag
2. Larva Masturbation
3. Coprophilic Asphyxia
4. Gluttonous Portions Of Intestinal Seepage
5. Torturous Impregnation By Fecalized Insemination
6. Fecal Stuffed Fuck Stumps
7. Reek Of Pubescent Despoilment
8. Gurgling My Seminal Filth
9. Feminine Skin Suit
10. Adulteration
11. Sculpting Fragments Of Mangled Cunt



             



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