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METAL EXTRêME PROGRESSIF  |  STUDIO

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2014 1 Thoughtscanning
 

- Membre : Wolvennest, Clouds, Dropdead Chaos, Impending Triumph, Imber Luminis

WE ALL DIE [LAUGHING] - Thoughtscanning (2014)
Par DOLORÈS le 6 Janvier 2014          Consultée 6370 fois

En plus d'être le titre d'une chanson d'un groupe sympathique de Drone Doom appelé The ANGELIC PROCESS, ce nom de groupe à rallonge et parenthèses est celui d'un duo. Un duo assez particulier à vrai dire, ceux qui connaissent ces deux noms seront forcément intrigués par le projet fou de WE ALL DIE (LAUGHING). On retrouve donc Déhà pour toute la composition, connu entre autres pour IMBER LUMINIS, YHDARL, MALADIE et autres projets musicaux tout aussi délirants et à l'opposé les uns des autres. Arno Strobl (CARNIVAL IN COAL, 6:33) vient compléter le line-up par sa contribution vocale.

Non, sincèrement, si vous connaissez ces deux noms, vous êtes forcément déjà en train de saliver partout sur l'artwork. Ce dernier a été réalisé par Maxime Taccardi au passage, bien que je ne sois pas fan des couleurs le style est tout à fait approprié au genre musical.
Et vous auriez bien raison de baver. "Thoughtscanning", c'est 33 minutes de Metal Extrême Progressif très bien construit et émotionnellement intense suivies d'une reprise étonnante d'Amy WINEHOUSE sur la version limitée à 1000 exemplaires, oui oui, c'est normal.
Du coup, c'est bien évidemment "Thoughtscan", le titre principal qui nous intéresse d'abord ici. Ça a beau ne pas être du Black Metal (ou alors peu conventionnel) ou du Funeral Doom, je ne vous conseille clairement pas de l'écouter si vous aviez dans l'idée de vous pendre prochainement. Si vous connaissez ce que fait Déhà pour IMBER LUMINIS, vous savez qu'on a droit à de la musique qui sort des tripes et qui passe par toutes les nuances possibles de tristesse avec toute la spontanéité et la sincérité qu'on en attend. Bien qu'il soit plus mesuré, WE ALL DIE (LAUGHING) véhicule un message plutôt fort sur les thèmes de la dépression, de l'introspection, de la révolte psychologique, de la haine de soi-même... L'album se construit sur un concept de catharsis du duo.

"Time helps nothing, time heals nothing. (It's a tale that's) been only told to cure the naive. We're dying as we were born: naked, blank, meaningless."
C'est extrêmement étrange d'entendre Arno Strobl chanter dans un projet si sérieux, dans un ton si solennel et grave. Mais finalement, on peut lui faire confiance les yeux fermés pour faire jouer sa voix théâtrale, entièrement adaptée dans ce contexte-là. Ici, les textes sont loin d'être en retrait, ils sont au centre de l'écoute, et permettent de donner aux instruments un caractère torturé qu'ils ne posséderaient sans doute pas autrement.

Dans la théorie, l'album s'organise autour de ces idées noires. Dans la pratique, cela s'étend sur de nombreuses phases très différentes les unes des autres, dans une progression continue. La mise en scène de ces dialogues intérieurs s'effectue sur six parties, pas si distinctes que ça puisque certains thèmes reviennent, et créent une symétrie grâce à des échos constants (avec pour preuve la première partie et la dernière qui sont quasi-identiques sur certains points). Chacune de ces parties ne peut exister seule et c'est un ensemble qui s'articule à merveille seulement car il apparaît de manière fluide. C'est le point fort de ce titre, il ne semble pas durer une demi-heure tant la progression semble naturelle, qu'on passe de passages plutôt calmes à d'autres plus agressifs sans même s'en rendre compte. Déhà met en scène son idée, et on se laisse guider sans aucun souci. Les derniers mots s'éteignent et on ne se rend même pas compte qu'on vient d'écouter du Black, du Prog, quelque chose d'Extrême et de peu commun, de torturé, du Rap growlé, de la clarinette et un sample du film "Le Cœur Des Hommes". On a beau reconnaître la patte spécifique de Déhà dans la composition et son goût pour la variété des genres abordés, on a tout de même quelques échos à CARNIVAL IN COAL parsemés sur les structures. Dans les influences générales, on retrouvera plutôt des groupes comme OPETH ou SHINING. Bien que WAD(L) soit unique en son genre.

J'aime comparer ce titre à quelque chose de plus proche du théâtre qu'autre chose, car la présence des deux personnes se fait ressentir, dans l'interprétation des textes, un dialogue qui se crée petit à petit. Sa mise en scène est singulière, clairement originale et aboutie. Je peux comprendre qu'on ne soit pas à l'aise avec la durée du titre, ses quelques passages qui peuvent parfois s'éterniser (les premières trois minutes avant d'introduire le chant, le passage plus lent, peu avant la moitié du morceau).

La bonus track vient compléter à merveille l'album, dans un dernier effort noir (malgré ce qui peut être supposé par le fait de reprendre du Amy WINEHOUSE), court et intense, comme en opposition avec "Thoughtscan" et pourtant couronnant le tout. Présenté comme la finalisation de l'album, il redonne un nouveau sens à ce "Back To Black", dans ce contexte précis souhaité par le groupe.

Soutenez les barbus, "Thouscanning" est un album à retenir, à écouter et réécouter sans modération, car peu de chances de s'en lasser. Il affirme que 2014 débute déjà fort.

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   DOLORÈS

 
   DARK MORUE

 
   (2 chroniques)



- Déhà (instruments, chant)
- Arno Strobl (chant)


1. Thoughtscan
2. Back To Black



             



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