Ahahahaha. HEINOUS KILLINGS. Le groupe que c'était pas possible que j'en parle pas un jour.
Parce que désolé mais il le faut sur NIME. Un tel truc culte ne peut pas ne pas figurer dans la base de données. Faut que quelqu'un s'y colle.
Donc, projet d'une seule personne, un certain Joe Wolfe, ce "Hung With Barbwires" fut très trèèèèès attendu à sa sortie et a quand même généré un sacré buzz. Pourquoi ? Ben parce que c'est Joe Wolfe, dont les talents avaient déjà été bien remarqués chez CLEAN FLESH renommé EROTIC INCISIONS. Et il a quoi de particulier ce monsieur ? Ben lisez la chronique en entier et tout vous sera révélé.

Parce que bon, HEINOUS KILLINGS, ça reste vraiment pas bien. Qu'on se le dise, "Hung With Barbwires" est mauvais. Genre juste un album de plus dans une énorme masse de Brutal Death US. Bricolé à l'arrache, enregistré à la maison par notre Joe qui a vraiment TOUT fait au sein de cette galette, tout ça sent bon la motivation et l'artisanat, mais ça reste pauvre à en crever.
Genre, pour ce qui est d'être basique, c'est basique. Et y a absolument rien qui va. On sauve les riffs lourds qui arrivent une fois toutes les 5 min au sein des 28 que dure la galette, mais c'est bien tout. Pour le reste tout est à jeter. En fait HEINOUS KILLINGS fait une sorte de sous-BRODEQUIN absolument pas professionnel et carré.
Donc on a certes l'impression de se bouffer une grosse masse de guitares dans la tronche, mais oulalah mon Dieu comment c'est pas bien.

Déjà la boîte à rythme est totalement insoutenable. Et Dieu sait que faire une boite à rythme correcte c'est pas si compliqué que ça quand on sait déjà la programmer. Mais là c'est juste des putains de claquements de pédales et un son de caisse claire tout mignon et discret d'un ridicule à crever. Et sans le moindre relief évidemment. Et les riffs on en parle pas, y'en a pratiquement pas, et quand y en a ils sont nuls et on ne ressent rien du tout. Surtout que le renouvellement ne s'applique pas, les 10 morceaux sont rigoureusement identiques avec toujours un schéma spécifique : blast blast blast blast, un unique riff presque potable pendant 10 s, et c’est reparti pour le vide sidéral.
C'est pas aussi naze que ENMITY, mais on en est vraiment pas loin du tout. MAIS. Oui il y a un MAIS. Cet album mérite un 1/5 qui tâche bien, mais il garde un unique intérêt. Le chant. Et là pour le coup ça y va pas à moitié.

Alors, notre Wolfe, il l'a bien compris l'argument de vente qu'il avait, et c'est pour ça que jamais il ferme sa gueule de tout l'album. Devant le micro, c'est absolument n'importe quoi.
Tout y passe, l'ultra guttural évier, le growl de base, les gruiks dégueulasses, toujours très particuliers. Mais surtout 1 type de chant qui change tout. Les Predokills.
Oui, ce truc chelou qui ressemble à rien mais que tous les fans de Brutal Death du monde veulent quand même arriver à maîtriser. Ben ça vient de HEINOUS KILLINGS et c'est pour ça qu'on retient encore cet album à l'heure actuelle. Les putain de Predokills ! Et c'est quoi un Predokill ? Eh ben c'est un growl très bizarre qui fait à peu près le bruit d'une grenouille qui laggue. Appelé comme ça parce que la sonorité du truc rappelle énormément le cri du Predator de John McTiernan (Arnold je t'aime !), donc on fait un super jeu de mot en mélangeant Predator et Vokill (ouais c'est comme ça que les Trve Brutalleux appellent les vocaux de la mort). Et le résultat vaut le détour.
Entendre une série de gruiks, festival de growls, cacophonie de toilettes et de rinçages de bouche puis ces étranges croassements graves, ça fait toujours son effet. Oui, c'est certes absolument ridicule malgré le premier degré absolu (au contraire de SIKFUK où là le degré de débilité devient génial) mais on ne peut que saluer la performance.

Bon sinon, ça va bien un peu. Parce qu'un album ne durant même pas 30 min ne peut pas sembler aussi interminable quoi. Parce que je le redis, à part l'anarchie vocale absolue, tout est nul. Même la pochette est une vaste blague et le logo du groupe dégueulasse. Juste un peu au-dessus du niveau zéro du Brutal Death quoi, pour ceux qui veulent un truc méga brutal mais absolument pas réfléchi, ni composé, ni efficace. Programmer une BAR rapide et gratter des notes au pif avec les cordes graves d'une guitare, tout le monde peut le faire. Si vous voulez de la vraie brutalité qui défonce le crâne, je sais pas, y'en a déjà pour tous les goûts. Que vous soyez BRODEQUIN, ORIGIN ou INTERNAL SUFFERING, ou même PUTRIDITY si vraiment vous avez pas d'honneur.
Certes, y'a pas le chant qui envoie du lulz, mais ça a le mérite d'être objectivement possible à considérer comme de la musique.

Frrrrfrfrfrfr : On écoute deux morceaux juste pour le chant, et puis après poubelle, on a forcément mieux à faire de notre vie qu'écouter ce genre de trucs.