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BRUTAL DEATH METAL  |  STUDIO

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2013 Born Of Suffering
 

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IN THE BURIAL - Born Of Suffering (2013)
Par DARK MORUE le 24 Novembre 2013          Consultée 1622 fois

Y'a des groupes comme ça qui partent mal dans la vie.
Une pochette qui donne super envie de ne pas du tout s'y intéresser, un nom et un logo qui font Deathcore dans le mauvais sens du terme, une police abominable pour donner le nom de l'album... Avec en plus des membres totalement inconnus. Les chances qu'on s'intéresse à ce truc sont minimes, tout simplement. Encore un album totalement oublié dilué dans la masse des sorties.
Et puis... Et puis il y a cette petite étincelle. Jens Bogren crédité à la production par exemple. Ou le fait que ça vienne d'Australie, et que le peu de scène qui nous vient de là-bas a tendance à bien déglinguer quoi.
Bon aller on donne une chance.
Et on regrette pas.

IN THE BURIAL, c'est du Death Brutal, qui tire toute son essence de ORIGIN qu'il met sur un piédestal, mais en le faisant sonner façon polonaise. Et là, après avoir lu cette description on se dit : ouille. Mon Dieu que ça doit faire mal. Et c'est le cas. Parce que pour trancher dans le lard et se placer en tête de file niveau brutalité atomique, y'a pas à dire, ça y va pas à moitié.
Par contre, LE gros défaut saute aux oreilles tout de suite. Autant prévenir d'office avant même de détailler. Parce que notre Jens Bogren a vraiment fait un travail de cochon.
IN THE BURIAL c'est complètement du Toc.
Le groupe est excessif, dans sa production mur du son trop intense, dans le trigg intensif de la batterie qui ne ressemble vraiment à rien d'humain, dans les compositions d'une intensité monstrueuse n'ayant pour certaines aucune autre finalité qu’enchaîner les blasts pour arriver sur des salves de blasts qui mèneront à une partie blastée. Voilà, vous êtes prévenus. Tout sonne faux, retravaillé, pas du tout naturel, inorganique. Malgré l'intensité, le son titanesque, trop c'est trop. Et du coup, en ces conditions, on aurait très facilement pu tomber dans l'écueil du truc bourrin ultra-linéaire ne misant que sur son intensité pour marquer des points.
Mais, fort heureusement, les Australiens ont plus d'un tour dans leur sac et parviennent tout de même à garder notre attention malgré cela.

Comment ? Eh bien en écrivant des morceaux pardi ! Alors certes, dans un genre très proche on arrive pas au niveau des GOREZONE ou MALEBOLGIA dont je vous ai déjà parlé il y a... Woh merde. Plus de 2 ans. C'est dingue ce que le temps passe vite, moi qui pensais être encore l'un des petits nouveaux du site... M'enfin. Restons focalisés. Du coup, "Born Of Suffering" a beau être d'une brutalité moderne assourdissante, on évite l'écueil des habituelles compositions qui alternent connement 70% de vitesse supersonique et 30% de riffs plus lents et accrocheurs.
Alors des fois ça marche qu'à moitié, genre vous prenez "Amaranthine's Departure". Une intro qui dépasse le mur du son (mais genre vraiment, cramponnez-vous à votre fauteuil), des riffs purement Death Technique qui vont bien, et des espèces de mosh parts symphoniques bizarres, c'est quand même pas facile à faire cohabiter. MAIS, la même mixture arrive à totalement prendre sur "Solace In The Arms Of The Dead" qui arrive à se débrouiller pour rendre ses ajouts pertinents (ce solo !). Mais on sent que ce n'est pas dans ce genre d'expérimentations que le groupe est le plus à l'aise.

Non, là où ils savent le mieux se démerder, c'est quand il faut juste foncer droit et te blaster ta race. Les deux premiers titres sont de véritables modèles du genre : c'est carré, ça défonce. Et pas la peine d'employer d'autres mots. Quand il faut faire parler la poudre, et que le champ est libre pour remplacer la batterie par une sulfateuse, rien à reprocher. Le tout bien renforcé par un vocaliste exemplaire, usant d'un growl caverneux ainsi que d'un chant black tous deux surpuissants (renforçant encore la ressemblance avec ORIGIN). Mais c'est bien beau tout ça mais... Ben ça arrive pas si souvent en fait. Peu de morceaux vraiment brutaux à se mettre sous la dent à cause d'une durée très courte. Sur les 10 titres, deux sont des interludes, totalement inutiles pour "Mala Evolutione" d'ailleurs (par contre "Portantes De Morte" défonce), ce qui nous laisse au final à peine la moitié de la durée totale de l'album en castagnage jouissif... À peine un quart d'heure donc ! Oui, la durée d'à peine 30 min de musique, quand une partie est pas forcément indispensable (la pratiquement insupportable "Merciless Carnage") ça pardonne pas.

Bon, après tout on se voit pas écouter ça pendant 45 min non plus hein. Bonjour le mal de crâne. Et puis merde, comment être sévère avec eux avec un tel dernier morceau ?
"In Death... Absolution" est peut-être la raison Number One de se pencher sur "Born Of Suffering". Parce que dés le début c'est bien plus mélodique et que l'esthétique embrasse totalement la cause du Black Metal joué par un groupe de Brutal Death, et ça fait vraiment du bien en fin d'album de se taper un truc si atmosphérique (enfin... façon de parler vu comment la batterie cogne dur). Y'a même du chant féminin quoi ! Et un break acoustique avec par la suite une reprise qui bute ! Le vrai truc de fou que je vous dis ! Et c'est après un solo virtuose et mélodique de toute beauté que l'on remballe le tout.
Bon, le titre affiche 11 min au compteur mais n'en dure en vrai que 6. Après c'est... Une ghost track de 3 min qui est peut-être une reprise de quelque chose, en attendant c'est rempli à ras bord de sweeping, on dirait RINGS OF SATURN mais en bien bien pire et c'est absolument le condensé de tout ce qu'on a plus du tout envie d'écouter après ce qui vient de précéder. STOP.

Donc, ce qu'on peut penser de cet album ? Qu'il a ses défauts. Gros comme ma planète même. C'est surproduit, complètement faux et pas naturel, court et inégal avec quelques passages qui méritent une coupure au montage.
Mais malgré cela, c'est fait avec tant d'efficacité et de bonnes intentions qu'on prend tout de même beaucoup de plaisir à écouter ça. Hors de question de saquer un groupe qui a accouché de "Born Of Suffering", "Scourge Of Humanity", "Bleeding The Innocent" ou "In Death... Absolution". Trop de grosses qualités, de maîtrise, de volonté de taper comme il faut là où il faut.
Alors, je recommande vivement. Tout en sachant qu'évidemment, rien qu'en ayant vu la pochette n'ayant rien à voir avec la musique, pratiquement personne ne m'aura lu jusqu'à ces mots.

Blastoc : Un album tellement plastifié qu'il aurait eu 1/5 si les musiciens n'avaient pas su composer. Heureusement, ce n'est pas le cas.

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   DARK MORUE

 
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- Andy Kite (chant, arrangements)
- Pete Clarke (guitare)
- Mark Hillary (guitare)
- Nathan Everard (basse)
- Fox (batterie)


1. Born Of Suffering
2. Scourge Of Humanity
3. Mala Evolutione
4. Amarathine's Departure
5. Portantes De Morte
6. Bleeding The Innocent
7. Solace In The Arms Of The Dead
8. Mortuary Procession
9. Merciless Carnage
10. In Death... Absolution



             



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