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1986 Malicious Intent

RAZOR - Malicious Intent (1986)
Par CITIZEN le 18 Novembre 2013          Consultée 2487 fois

Le Thrash, c’est simple. Tu te renverses dans ton fauteuil, ouvres une bière, t’as qu’à appuyer sur play et c’est effet immédiat. Normalement.

Enfin idéalement. Mais des groupes même tenus pour cultes peuvent ne pas tout à fait faire mouche avec cette recette simple. Ce qui nous amène au cas RAZOR, ces Canadiens qui ont conquis le sacro-saint statut de « groupe-de-thrash-des-80s-pur-jus-qui-bastonne ». Le problème c’est que si rétrospectivement tout le monde est plus ou moins content d’avoir ce genre de relique sous la dent, la pléthore de groupes de ce style ne permettait qu’à un club plus sélect de se rapprocher de la gloire, tandis que les autres thrashaient plus confidentiellement dans leur coin, et pas faute de volonté de s’élever. De fait RAZOR n’était pas sur un pied d’égalité avec les EXCITER et VOIVOD contemporains. Et pour inaugurer leur discogr’ sur NIME : ce "Malicious Intent" qui se situe à peu près au milieu de ce qu’ils ont sorti lors de leur principale période d’activité.

Les titres des chansons, cette pochette (et le nom seul du groupe pour qui leur consacrerait une première écoute) sont autant d’avertissements doublés de promesses d’agression auditive, avec même des pièces qui sortent du lot : "Challenge The Eagle" et "Stand Before Kings", y a moyen que ce soit des pièces carrément épiques…… Eeeeeeet cette curiosité s’effrite dès la première chanson qui commence par une imprécation rauque et un cri perçant, et écrabouille d’emblée la pensée qu’une seule seconde de ce qui va suivre pourrait s’éloigner d’un Thrash très… huh, très trash ?

D’accord, RAZOR dégage une impression de baston générale, mais après une chanson ou deux c’est le coup de barre. Tout est avalé par une batterie saccadée à l’extrême qui lisse les morceaux de bravoure et les très bons riffs sortis épisodiquement, et au lieu de sortir le grand jeu pour donner un surcroît de brutalité, le batteur se contente de caser les mêmes salves de cymbales à des moments calculés. Heureusement qu’elle est mise de côté pour permettre aux gratteux de montrer un peu leur riffing, celui qui vient au début de "Rebel Onslaught" par exemple est à lui seul une raison de se lever le matin.

Mais cette inspiration est concentrée sur quelques (bouts de) chansons. Le reste c’est une sorte d’alchimie foutraque qui vient à la rescousse, sans doute plus le chaos qui vient de la rencontre entre ces éléments qu’autre chose, et voilà la substance qu’on retire essentiellement de cet album, où les passages d’une brutalité exemplaire sont espacés par un bruit répétitif. Remplissage où boucan satisfaisant, c’est du domaine de l’opinion. La mienne : monotone à la longue, ça marche tout de même très bien un morceau à la fois. L’un des meilleurs exemples, la chanson-titre reste un grand moment.

Et avec tout ça me voilà revenu à "Challenge The Eagle"… qui commence par un cri perçant (j’ai l’impression de déjà avoir écrit ça) et enchaîne sur un riff qui m’a limite donné une descente d’organe la première fois* ; tourne ensuite passablement chiant jusqu’à un refrain tout plein de cymbales et un solo qui pour le coup déchire. Bon concentré des qualités et des défauts de cet album. "Stand Before Kings" s’ouvre sur une intro potache et un riff qui tue quand même et se permet un refrain bien au-delà du reste d’une chanson finalement assez dégonflée. On ne retiendra pas des masses les trois derniers morceaux.

La formule de RAZOR leur permet de communiquer une rage assassine dans les meilleurs moments, mais le groupe trouve le moyen de tourner en rond. Cet album n’est pas le condensé d’agressivité qu’il avait les moyens d’être, démarrant en trombe comme un assaut sauvage et s’enfonçant vite dans une mélasse monolithique et routinière. Je vous encourage quand même vivement à le tester une fois ou deux, ne serait-ce que pour une poignée de moments de pur bonheur.

Note : entre 2 et 4, j’adopte lâchement la moyenne comme note officielle.

* Exceptionnellement, comprendre dans le sens : Citizen a entendu un bon riff, Citizen content.

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- Sheepdog (chant)
- Dave Carlo (guitare)
- Mike Campagnolo (basse)
- M-bro (batterie)


1. Tear Me To Pieces
2. Night Attack
3. Grindstone
4. Cage The Ragers
5. Malicious Intent
6. Rebel Onslaught
7. A.o.d.
8. Challenge The Eagles
9. Stand Before Kings
10. High Speed Metal
11. K.m.a.



             



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