Breeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee Breeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee Breeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee Breeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee Breeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee Breeeeeeeee Breeee Breeeeeee.
Oui, comme intro ça suffira, et ça va bien avec le concept du groupe.

Alors, revoilà DEVOUR THE FETUS, les gentils petits Parisiens qui mangent des bébés. Ces mêmes gars m'ont d'ailleurs très agréablement surpris à leur prestation live en compagnie de ROMPEPROP, et pas que parce qu'ils étaient les seuls à avoir un public disposant d'un QI. Puissant, en place, carré, bourré de bons petits riffs et avec néanmoins un côté Slam Death beaucoup plus présent, voire prédominant. Plus qu'à voir ce que ça donnait sur album... Et ça tombe bien vu que ce "Babynception" est donc leur première sortie physique, avec une pochette (assez rigolote je l'avoue) et tout ! Maintenant on déconne plus ! Surtout que c'est de la longue durée, y'en a au moins pour 9min !...

Bon, la durée encore c'aurait pas été un problème si y'avait pas eu le Promo 2012 que j'ai déjà chroniqué en ces pages dedans. Du coup sur les 5 titres, on se retrouve avec 2 inédits, pour un total de 4 min de nouveau son. D'accord... C'est déjà très léger pour ceux qui découvrent le groupe ici, alors j'en parle pas pour ceux qui ont un minimum suivi le truc depuis le début. Sortir trois fois "Anti Wrinkle Fetus Cream" en trois sorties, ça va un peu, surtout que je suis convaincu que ce morceau a été gardé uniquement pour son sample de démarrage, ils le veulent leur bébé leur bébé leur bébé, leur bébé mijoté à la crème... Du coup, si vous voulez en savoir plus sur les trois derniers morceaux, direction ma chronique d'avant, ils sont totalement inchangés (z'auraient au moins pu enregistrer leur batteur raaaaah...). Allez, maintenant je vais devoir faire une chronique sur 4 min, mais ça va passer tranquille, suffit de regarder toute la place que j'ai déjà gagné en ne racontant rien du tout d'intéressant, grosse swaggance #YOLO.

Bon, au moins les deux inédits charclent bien. Le recrutement d'un batteur a été des plus bénéfiques tellement maintenant c'est naturel, et ça sonne équilibré au niveau des percussions (passer à la BAR des trois derniers titres se fait gravement sentir, preuve des qualités de leur cogneur). Le monsieur en question a d'ailleurs un niveau technique bien à propos et tape comme on l'attend, parfait, malgré un groove pas toujours au point sur cet EP (en live, irréprochable). On peut aussi parler de Renan, qui gruike comme une porcasse avec Rocco dans le fion, mais qui le fait bien et gagne toujours en puissance (mais absolument pas en intelligibilité, niark) malgré un léger sous-mixage. Les deux morceaux, quant à eux, sont assez typiques de ce qu'on pouvait attendre du groupe. Genre le premier, éponyme, nous envoie pratiquement direct une grosse Slam dans la face et écrase sec, mais en évitant un minimum les clichés bas du front par des riffs super travaillés et imprévisibles, alternant technique virevoltante (mais pas du tout mélodique) et gros raclages des bas-fonds qui écrasent la tronche. Ce genre de trucs on en sature, mais ici ça passe parce que le groupe réussit déjà à dégager un minimum de personnalité en s'efforçant de rendre le tout le moins générique possible. "Sauce Blanche" confirmera le tout (cette phrase n'est pas crédible) en faisant sautiller les guitares comme il se doit entre deux bûcheronnages. Et par-dessus, la porcasse qui sert de chanteur fait un peu n'importe quoi, ça sonne limite improvisé et surtout jamais il la ferme, du coup on finit par un peu passer outre, vaudrait mieux limiter un peu les interventions histoire de rendre tout ça plus marquant. Mais le tout sonne puissant et maîtrisé alors on se plaint pas et Breeeeeeee.

Bon, pour les trois autres titres, ils ont pas changé, ils se sont pas enfuis, "Putrefying Tumor Placentomized" bute toujours autant. La note pas très élevée est surtout en accord avec le peu de matériel neuf proposé ici, rajoutez un très gros point si vous les découvrez ici. Parce que bon, une réédition à l'identique boostée de deux titres de 2 min, j'oserais pas trop moi, même si ça fait du merch à vendre. Mais bon, trêve de chipottage, ce "Babyception" est recommandable et parfaitement vendable. C'est DEVOUR THE FETUS, c'est fun, gras et bon enfant, ça sait comment riffer et ça fout la patate. Manque plus qu'une durée d'album décente vu que ce genre de trucs supporte très mal l'écoute en boucle à laquelle on est presque forcé.
Un album étant prévu pour dans pas si longtemps que ça, si on se base sur ce qu'on a, on peut tenir un très bon candidat au fer de lance du Slam français, ce qui au fond n'est pas si compliqué quand on regarde l'étendue de cette scène. Mais même, leader national, peu importe la discipline, ça en jette toujours un max !

Breee breee : bon ben vous rajoutez 4 min et une pochette à la chronique précédente. Au moins, elles valent carrément le coup.

2/5 si vous connaissiez déjà le groupe, 3,5/5 si c'était pas le cas.
Pas de chance, je connaissais et c'est moi qui note. La vie est dure. Comme ma bite.