Recherche avancée       Liste groupes



      
POST-ROCK-BLACKGAZE  |  STUDIO

Commentaires (1)
Lexique black metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2013 Sidereus Nuncius
 

 Site Officiel (482)

APOCYNTHION - Sidereus Nuncius (2013)
Par DOLORÈS le 7 Juin 2013          Consultée 1446 fois

Si on devait coller une étiquette sans sens à APOCYNTHION, on le traiterait de Post-Black, de Blackgaze, de mélange de Doom, de Black, de Post-Rock et de Shoegaze. Malheureusement, comme tous les groupes du genre, aucune de ces étiquettes ne colle réellement à la musique des Espagnols qui, selon moi, relève plus d'un Black Metal léger et lumineux, rempli d'émotions et de visions spatiales pailletées.

Je les avais découverts avec leur morceau "Correlations", qui était sorti en 2012 sur une compilation de Pest Productions. Si très peu de titres m'avaient marqué là-dessus, celui-là en faisant pourtant partie, avec ses sonorités assez originales pour ce genre devenu très commun, un bébé un peu perdu dont les parents seraient le vieux ALCEST et AGALLOCH.
C'est alors avec joie que j'ai découvert qu'ils sortaient un album, dont l'artwork était réalisé par Fursy Teyssier. Cet aperçu de titres et d'une pochette assez mystérieuse laissaient présager une bonne surprise.

Ce ne fut pas totalement le cas. APOCYNTHION, groupe neuf qui partait avec un si bon son, quelque chose d'accrocheur, sort cet opus qui semble bien trop timide. Partons directement avec les plus gros défauts : c'est mou, mignon, pailleté et spatial. Exactement ce qui peut ennuyer lorsque cet univers n'est pas utilisé à bon escient. Un titre comme "Redshift" reste en tête, par ses mélodies, par son chant éthéré à la FALLOCH, mais les riffs les plus entraînants ne suffisent pas à donner le rythme et l'émotion nécessaire. Ils tombent en miettes et semblent s’essouffler pour rien, on aurait espéré qu'ils soient portés et accompagnés par une batterie plus présente, un chant Black qui ne servirait pas qu'à combler des manques. Les morceaux s'éternisent sur des dizaines de minutes pour pas grand chose, la production ne laisse la place ni aux instruments ni au chant, rien n'est valorisé, si ce n'est quelques arpèges banals d'introduction ou d'interlude.

"Nothing Important Happened Today - Part I" partait pourtant d'une façon acceptable, avec des riffs plutôt accrocheurs, mais il suffit que le chant arrive pour gâcher le tout par son côté "bonjour je viens vous apporter de l'émotion, je suis pas sûr de savoir comment on fait mais qui ne tente rien n'a rien". Bien essayé. Juste essayé.
J'ai beau être sensible à ce genre de choses, pouvoir écouter du Post-Rock et du Blackgaze sans traiter les musiciens de gays comme le font de nombreux amateurs de Metal Extrême... Ça ne fonctionne pas, on aimerait pourtant pouvoir plonger dans leur petit monde qui relie homme et étoiles, pureté et galaxies. Mais non, la moitié des morceaux est trop peu développée, il ne suffit pas de quelques accords assez beaux à écouter pour créer une atmosphère.

Mais tout n'est pas à jeter, attention. Par exemple, la seconde moitié de "Nothing Important Happened Today - Part I" serait assez bonne, si le chant était plus travaillé, ainsi que les transitions entre passages plus Black et ceux acoustiques. Le même schéma s'adapte à la "Part II", qui finit sur un genre de Doom mélodieux et mélancolique comme le fait exactement la "Part I" et... presque tous les titres, en fait. La même recette, les mêmes ingrédients, un bon passage qui ne prend qu'une petite partie de chaque morceau, et le reste est ennuyeux. C'est dommage.
"33.675° N, 106.475° W", le morceau ambiant du rêveur, l'interlude qui prend bien, reste un titre plutôt agréable, ce qui fait largement regretter que ce ne soit là que quelques minutes qui ne représentent même pas la musique du groupe. Soyez curieux avec ce titre, Google vous aidera.
Étrangement, le dernier morceau "Redux" me plaît bien. Il garde les mêmes ingrédients pourtant, mais accroche davantage, la batterie ose enfin un peu se montrer, le chant paraît moins être là par défaut. Ça me rappelle assez GALLOWBRAID, LANTLÔS, ou DOPAMINE. Et semble plus être la suite du titre "Correlations" qui m'avait beaucoup plu lors de ma découverte du groupe.

Il se peut que si vous aimez ALCEST, LES DISCRETS, ANATHEMA, KATATONIA (je pense que vous voyez de quel genre de groupe je veux parler) vous accrochiez. Mais sachez simplement que ce ne sont que des influences, et qu'APOCYNTHION n'arrive pas à la hauteur des morceaux les plus intenses du Post-Black/Blackgaze. On peut leur reconnaître de ne pas copier, de seulement prendre leurs influences là où ils le souhaitent, mais pour autant APOCYNTHION n'a pas de son propre, reconnaissable, il a quelques bons riffs perdus dans une montagne de parties acoustiques inutiles et de chant clair difficile à apprécier. Cet album est comme timide : si leurs atouts étaient exploités à leur maximum, cet album aurait pu être une tuerie, mais on en est encore bien loin.

Note réelle : 2,5.

A lire aussi en BLACK METAL par DOLORÈS :


GRIS
À L'Âme Enflammée... À L'Âme Constellée (2013)
Le grand retour... et quel retour!




SVART CROWN
Profane (2013)
Félicitations, c'est un mort-né !


Marquez et partagez




 
   DOLORÈS

 
  N/A



- W. (chant, guitare)
- Cnoir (guitare, chœurs)
- Casuso (basse)
- Emroh (batterie)


1. Tycho Magnetic Anomaly One
2. Redshift
3. Nothing Important Happened Today - Part I
4. Nothing Important Happened Today - Part Ii
5. Mdscc
6. 33.675° N, 106.475° W
7. Redux



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod