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BLACK ATMOSPHÉRIQUE  |  STUDIO

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2013 Mantra
 

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THEORIA - Mantra (2013)
Par DOLORÈS le 31 Mai 2013          Consultée 1618 fois

C'est à Alep en Syrie que naît le groupe THEORIA en 2012. On nous a promis avec ce premier album un "nouveau chef-d’œuvre dans le domaine des musiques spatiales et étranges". Qu'en est-il vraiment?
Je dois vous avouer que j'ai eu assez peur quand on m'a proposé de le chroniquer et que j'ai pu lire un aperçu des influences du groupe. Des noms comme BLUT AUS NORD, ou DARKSPACE, exactement le genre de je n'arrive absolument pas à apprécier. Restait en fin de liste, LUNAR AURORA que, paradoxalement, j'apprécie énormément. Du Black Atmosphérique donc, sorti chez Antiq Label, ce qui laisse présager quelque chose d'innovant et plein de surprises.

L'artwork lance le thème, quelque chose qu'à première vue on pourrait placer dans le domaine de l'ésotérique ou du spirituel. Visé presque juste : l'album tourne autour de plusieurs concepts. L'égocentrisme, l'isolement, et l'habitude que l'humain a de s'attacher à ses principes, ses propres vérités sans pouvoir les remettre en question. On s'attend déjà à un album assez négatif dans l'ensemble, une immersion dans le cosmos intérieur d'un homme quelconque. Quelques recherches sur le terme "Mantra" permettent de comprendre l'inspiration hindouiste de l'artwork.

Le seul problème c'est que ce n'est ni spatial, ni étrange. Si encore, on avait des pistes qui durent des siècles avec un côté Ambiant très prononcé, ou si on avait quelque chose de vraiment surprenant et innovant, je pourrais comprendre ces qualificatifs. Mais non. "Mantra", c'est simplement un Black Atmo lourd et puissant. On se rend compte du son massif qu'on a là quand on écoute "The Chime Of Lifeless Matter" ou "Narcissistic Veils". C'est ce que j'apprécie le mieux dans ce dernier morceau, une partie de guitare grave et répétitive surmontée de mélodies lentes, avec un tout presque Post-Hardcoresque.
Exactement le genre de groupe qui, quand il est torturé et lentement agonisant, sans pour autant sembler forcé, ou ridiculement sombre, transporte tout ce qu'il peut. Tu la sens cette atmosphère lourde et constamment négative ? C'est l'atout de THEORIA. Ces riffs du titre "Inner Tempest", ils savent être à la fois entraînants et extrêmement invivables. Ça empeste la misanthropie, le mépris de l'homme et de ses défauts, qu'on pointe du doigt d'une façon non-violente mais qui n'en pense pas moins.

THEORIA n'est pas un groupe violent qui t'arrache la tête à chaque riff, c'est savamment dosé pour devenir peut-être même encore plus méchant dans cette retenue maîtrisée. C'est bel et bien un genre de retenue oui, volontaire, tu sens que le groupe est complètement dans la haine et dans la noirceur intérieure de l'être humain, et il te sort ça sur un plateau d'argent. Une brutalité naissante parsemée de mélodies plus ou moins mises en avant. Un chant peu valorisé, juste assez présent et qui apporte avec les claviers discrets sa petite touche à l'ensemble bien noir.

L'album est bon, là n'est pas le problème. Mais il est incohérent.
Il sait être efficace quand on l'attend. Mais quand on voit l'intro de "The Chime Of Lifeless Matter" qui s'éternise alors qu'elle n'apporte rien, que ce riff fait assez déjà-vu et passe en boucle pendant deux minutes, que la seconde partie du morceau est plus intéressante, on se demande juste pourquoi.
Quelques initiatives également peuvent être remarquées, comme dans le morceau "Theoria". C'est le plus long, mais aussi le plus étonnant. D'abord quelques notes de piano sorties de nulle part, qui s'accordent parfaitement mais qui semblent tout de même de trop, et surtout, qui cassent l'ambiance négative de l'album, en amenant un aspect plus doux. C'est peut-être ce qu'ils entendaient par "spatial", un côté porté sur une atmosphère assez douce finalement, sur cette galaxie intérieure peinte au travers de la musique. Pourtant, on ne ressent cet aspect qu'ici, et un peu plus tard lorsque viennent s'ajouter des sons électroniques. Néanmoins, on ne retrouve ça que sur un seul morceau, et le reste de l'album se trouve quasiment à l'opposé.

On retiendra de "Mantra" : de bonnes idées, un concept intéressant, mais un manque de cohérence sur l'ensemble, et d'originalité à propos de quelques passages. Cela reste néanmoins un assez bon début, bien meilleur que ce à quoi je m'attendais.

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   DOLORÈS

 
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- Ahmad (chant, instruments)
- Besher (composition, textes)


1. Sons Of Past's Decay
2. Inner Tempest (ft. Alex Poole)
3. The Chime Of Lifeless Matter
4. Theoria
5. Narcissistic Veils



             



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