MANOWAR n’est pas un groupe de heavy metal. Il est plus que ça. Il respire et pense heavy metal en permanence, l’élevant au niveau d’une philosophie. Il peut même se permettre de faire du heavy metal différemment des autres groupes à un point tel que l’on peut douter que ce soit du heavy metal.
Je vais essayer de continuer ce commentaire sans employer les mots heavy metal.
Impossible en parlant de MANOWAR.
MANOWAR s’essaye avec « Warriors Of The World » au métal symphonique.
Car, incontestablement, si des titres comme « Nessun Dorma » ou « The March » ne contiennent pas le son de guitares vrombissantes c’est, à n’en pas douter, du heavy metal dans la plus pure acception du terme.
De plus, les morceaux purement metal, au sens physique du terme, sont tous des chef d’œuvre forgés dans le creuset du heavy metal : « Call To Arms », « Fight For Freedom », « Warriors Of The World United (j’ai la gorge qui se noue à chaque fois que j’écoute ce titre), « Hand Of Doom », « House Of Death », « Fight Until We Die ».
MANOWAR a peut-être trouvé une recette différente que la plupart des groupes de metal symphonique pour réussir ce genre d’album : au lieu de mélanger le métal à la symphonie il les alterne. Et c’est uniquement pour cette raison que cet album n’aura pas ses cinq étoiles. C’est au niveau du rythme de l’alternance entre morceau physiquement heavy et spirituellement heavy que le bât blesse, mais faites glisser le morceau 8 « Warriors Of The World United » à la place du morceau 5 « Swords In The Wind » et je peux vous garantir que le couple « Nessun Dorma / Warriors Of The World United » va vous mettre tous les poils de votre corps au garde-à-vous, (nonobstant le petit interlude « Valhalla »).
Il suffit simplement de prendre cet album par le bon bout de la lorgnette comme disait mon grand-père.
A l’heure où j’écris ces lignes je ne connais pas « Gods Of Metal » et les différentes critiques que j’ai pu lire me font frémir. Ont-ils raté la dernière marche ? Ils sont à deux doigts du Graal.