Le nouveau album d'Angra est pour moi une belle réussite.
Poursuivant avec la même inspiration que le somptueux Temple Of Shadows, le groupe peaufine une fois de plus sa nouvelle mouture et fait oublier sans problème l'époque houleuse de Fireworks.
On sent que les cinq Brésiliens ont cherché à évoluer : meilleur son, plus de sonorités différentes, plus d'implication de chaque membre du groupe dans la composition, quelques riffs de thrash par-ci par-là, des rythmiques syncopées, plus de variations de tempo, et des solos de guitare frappadingues (ceux de Salvation : Suicide sont hallucinants).
Cet album s'apprécie sur la longueur. Il ne m'a pas tant que ça accroché à la première écoute, surtout que l'ouvreur The Course Of Nature n'est pas le meilleur morceau d'Angra. Mais au fil des écoutes on retrouve tout ce qui fait qu'on apprécie Angra (si vous restez bloqués sur l'époque d'Holy Land, je peux rien faire pour vous).
Edu Falaschi s'impose depuis Temple Of Shadows comme un grand chanteur et affirme sa personnalité, n'essayant plus de chanter comme André Matos. La paire Loureiro-Bitttencourt reste égale à elle-même, et si individuellement les deux guitaristes ont une technique et un feeling exceptionnels, ensemble ils arrivent à rendre des morceaux magiques.
Felipe Andreoli et Aquiles Priester assurent derrière comme des bêtes.
Tous les morceaux ne sont pas parfaits mais l'enchaînement Salvation : Suicide-Window To Nowhere-So Near So Far tire l'album vers le haut. De plus, les morceaux plus faibles individuellement s'enchaînent bien avec les autres. Les paroles sont de qualité et il est dommage que l'artwork ne leur rende pas justice malgré la couverture de l'album.
Angra poursuit sa route tranquillement, ses concurrents n'étant plus dans le rétroviseur depuis des lustres.